Mobilisé – Trouver des masques, l’obsession de Jonathan

Responsable du service commande publique de la Ville, Jonathan Sorin est depuis plus d’un mois sur le pont pour dénicher les masques et le gel nécessaires à la protection des agents municipaux. Il nous raconte cette quête incessante menée avec son équipe, dont la clé est la réactivité.

COMMENT PROCÈDE LA VILLE POUR ÉQUIPER SES AGENTS DE PROTECTIONS ?

Nous avons défini les besoins pour que chaque agent ait les protections nécessaires. Mais la période actuelle fait que nous opérons à tâtons, dans l’incertitude. Nous avons commencé les achats avant le confinement. Nous avons ainsi commandé 50 000 masques chirurgicaux, mais ils ont été réquisitionnés. Nous sommes plusieurs agents mobilisés à la commande publique, à la prévention et à la logistique depuis le début de la crise, c’est un travail collectif. On consulte une multitude de sites, de prestataires et de fournisseurs. Le gros problème est que l’on est noyés sous un flux d’informations, certaines justes, d’autres pas. Et quand on a une proposition il faut la saisir immédiatement, être réactifs.

QUELS SONT LES PRODUITS LES PLUS DIFFICILES À TROUVER ?

Les deux produits cruciaux sont les masques et le gel hydroalcoolique. Pour le gel, nous avons pu passer une commande à l’UGAP (Union des groupements d’achats publics), par le biais du fournisseur de la logistique. Pour les masques, c’est plus compliqué. Nous sommes démarchés par de nombreux opérateurs. Certains surfent sur le contexte pour vendre tout et n’importe quoi, c’est une « jungle » ! Comme il n’y a plus de masques chirurgicaux et de protection, nous nous sommes orientés vers un nouveau type de masque adapté à nos métiers. Trente sociétés ont été approchées, pour une livraison prévue en mai. En attendant, on trouve des solutions alternatives, comme des casques avec visières.

COMMENT VIVEZ-VOUS CETTE SITUATION ?

C’est une période compliquée, très étrange. En un mois, je suis sorti trois fois de chez moi. Je suis non stop derrière mon ordinateur. Il m’arrive de passer des commandes très tard. Et pendant la période de crise, la gestion du service continue, il faut répondre aux demandes des collègues.