Patrimoine archéologique

Les découvertes archéologiques ont débuté à Rezé dans les années 1960-1970 à l’occasion de grands travaux dans le bourg historique. Depuis, les fouilles n’ont jamais cessé, révélant une ville antique importante tournée vers le fleuve et ayant une forte activité portuaire et commerciale.


Rezé est située sur le site antique de Ratiatum, le grand port des Pictons dont la capitale était Limonum (Poitiers). Au début de notre ère, Ratiatum dominait l’estuaire de la Loire par sa dimension urbaine et son rayonnement commercial. Aujourd’hui, le sous-sol témoigne de l’apogée de la ville à cette époque. Ratiatum, étendue sur une centaine d’hectares, obéit à une organisation spatiale parfaitement ordonnée, qui détermine un véritable réseau de voiries encadrant un découpage régulier en îlots, peu à peu urbanisés. Les archéologues ont mis au jour quatre quartiers de la ville gallo-romaine : Saint-Lupien (portuaire), les Domus (résidentiel), Notre-Dame-la-Blanche, les Bourderies (artisanal). Selon les spécialistes, le sous-sol rezéen est loin d’avoir dévoilé toutes ses richesses, le quartier autour de la mairie protège,  probablement depuis 2 000 ans, les bâtiments publics de Ratiatum.
Ouvert depuis janvier 2017, Le Chronographe est édifié sur le site archéologique de Saint-Lupien. Le centre d’interprétation archéologique propose un parcours à la découverte de Ratiatum, la ville romaine sur laquelle Rezé s’est en partie construite. Il est également le lieu idéal pour s’informer sur les recherches archéologiques menées dans la métropole et expérimenter les techniques du métier d’archéologue.

L’équipement ainsi que l’ensemble du site Saint-Lupien sont gérés par Nantes Métropole. Ratiatum a une place prépondérante au sein du Chronographe, mais pas seulement, c’est toute la connaissance archéologique de l’agglomération nantaise qui y est mise en lumière.