Le partenariat avec la commune de Ronkh s’inscrit dans le cadre de la législation française relative à la coopération décentralisée. Il est actif depuis 2003 et concerne :
- le développement d’infrastructures,
- les échanges interculturels,
- la mobilité des jeunes Rezéens.
Rezé a formalisé une convention tripartite avec Ronkh et Commercy (ville française située dans la Meuse). La mutualisation des compétences, des moyens financiers entre ces trois villes, conjuguée aux soutiens financiers de Nantes Métropole et de l’Agence de l’eau Bretagne Loire a permis de développer des projets améliorant les conditions de vie des Sénégalais dans ce secteur rural (particulièrement celles des femmes et des enfants).
Un partenariat permettant l’accès à l’eau potable à l’ensemble de la population de la région
La mission relations européennes et internationales de la Ville de Rezé coordonne l’ensemble des projets, instruit et gère les demandes de subventions, recherche les partenariats, évalue l’achèvement des travaux et contrôle le circuit des financements. La Ville de Commercy expertise la nature et le suivi des travaux d’accès à l’eau. Les partenaires sénégalais, dont les entreprises (toutes locales), pilotent et conduisent l’ensemble des travaux. L’Agence de l’eau Loire-Bretagne et Nantes Métropole cofinancent les projets. Un travail collectif qui a permis, entre 2015 et 2019, l’exécution de travaux d’assainissement et un accès à l’eau potable pour 14 villages (environ 15 000 habitants).
En 2020, les populations des villages d’Ourou-l’Islam, Guilado, Gade-A-Toumani et de Gaé-Diawar ont également accédé à l’eau potable. Deux autres villages seront concernés en 2021.En six ans, se seront 20 villages (20 000 habitants) qui auront bénéficié de ce programme.
Le soutien à l’exploitation du typha
Ronkh et Rezé, soutenues par Nantes Métropole a confié, à un cabinet d’études sénégalais, un diagnostic préalable à la mise en œuvre d’un projet de coopération aux dimensions écologique, sociale et économique visant à transformer le Typha dans la zone de Ronkh. Macrophyte aquatique émergent, cette plante locale se développe dans le bas delta du fleuve Sénégal. A la faveur de conditions favorables suite à la mise en place du barrage de Diama et la permanence de l’eau douce, sa colonisation fulgurante de l’espace en fait une plante envahissante menaçant les fonctions et valeurs socio-économiques et écologiques du bas delta.
La mission relations européennes et internationales mène un diagnostic partagé qui implique les communautés locales, identifie leurs connaissances, analyse leurs pratiques et discute avec elles des potentialités de développement du typha. Les populations locales (agriculteurs, éleveurs et pêcheurs) sont les premières concernées par la prolifération du typha et leur implication à la recherche de solutions durables s’avère indispensable à une gestion efficace de la valorisation de la plante. Elle peut être transformée en combustible écologique et en matériaux de construction isolant contre le soleil et la pluie. Sa transformation est source d’emploi et son utilisation permet de lutter contre la déforestation.
En 2016 et 2018, deux chantiers jeunes ont été proposés à de jeunes Rezéens. Ils ont participé à la construction de deux établissements publics situés sur la commune de Ronkh. L’expérience devrait se poursuivre en 2020.
Par ailleurs, dans le cadre de dispositifs spécifiques, la mission relations européennes et internationales de la Ville de Rezé peut accompagner les jeunes Rezéens qui souhaiteraient participer aux projets sénégalais présentés ci-dessus (typha, accès à l’eau ….), les expériences internationales favorisant l’insertion sociale et professionnelle.