Conseil municipal du 25 mars 2021 : la Ville vote son budget

Budget 2021, prévention de la délinquance des mineurs, égalité femmes-hommes, aéroport… Retrouvez ici les principaux points abordés lors du conseil municipal du 25 mars 2021.

LE BUDGET 2021 VOTÉ

Le 25 mars, les élus ont voté le budget pour l’année 2021. « Un budget dans la droite ligne du débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu le 11 février, précise le maire, Hervé Neau. Il témoigne du cap qui sera le nôtre et pour lequel nous avons été élus. » Le budget s’élève à 78,9 millions d’euros. Dont 53,2 millions d’euros dédiés au fonctionnement des services et 25,7 millions d’euros à l’investissement.

Engagements forts

« Notre priorité est de répondre aux urgences écologiques, sociales et démocratiques par des engagements forts, malgré le contexte particulier », précise le maire. Parmi eux : le dialogue citoyen renouvelé, un cadre de vie résilient et apaisé, la cohésion sociale et l’égal accès aux droits, le sport et la culture pour tous, la tranquillité publique comme priorité, l’ancrage au sein de la métropole et l’ouverture sur l’Europe.

Budget plus réaliste

Cette année, la Ville change sa façon de préparer son budget. La nouveauté ? Le résultat financier de l’année 2020 y est intégré de manière anticipée. « Une innovation structurelle importante pour rendre le budget plus lisible et plus sincère », explique Nathalie Fond, adjointe au maire en charge des finances. Conséquence : le montant du budget 2021 s’en trouve augmenté de 5,22 millions d’euros au moment de son vote, au lieu de l’être plus tard à travers des décisions modificatives.

Impacts de la crise

La crise sanitaire a également des incidences sur le budget. Les recettes apportées par la piscine et l’école de musique et de danse sont revues à la baisse. A contrario : les subventions accordées au Centre communal d’action sociale et au périscolaire connaissent une hausse afin de continuer à assurer leurs missions. Une enveloppe de 400 000 euros est créée pour faire face aux dépenses imprévues. Le montant des investissements augmente de 27%. « Une forte hausse qui s’explique par notre nouvelle pratique budgétaire (reprise anticipée du résultat). Mais aussi par les nombreux reports de chantiers notamment scolaires qui n’ont pu être effectués en 2020 », ajoute l’adjointe aux finances.

La subvention accordée au périscolaire augmente dans le budget 2021 (+15%).

Pas d’augmentation des impôts

« Malgré le volume élevé des investissements, la Ville continue d’en autofinancer la plus grande partie (68%), souligne Nathalie Fond. Nous aurons peu recours à l’emprunt. Et les impôts n’augmenteront pas. » Les taux de la taxe d’habitation, de la taxe foncière bâti et de la taxe foncière non bâti restent les mêmes qu’en 2020. Les indicateurs financiers de la Ville sont au vert : son taux d’endettement est bien inférieur aux villes de même strate (470 euros contre 1 041 euros).

Réactions

Les élus écologistes regrettent que « Rezé ne s’engage pas radicalement contre les bouleversements climatiques ». Les élus de Rezé à gauche toute ! « réitèrent leur proposition de créer une commission « finances » ouverte, afin d’améliorer la compréhension et la transparence des questions financières ». Les élus de Rezé Citoyenne rappellent que « ce budget met l’accent sur les services apportés à tous les publics » et réaffirment leur volonté de « défendre le service public ». Le budget est adopté à la majorité (abstention des élus écologistes et d’un élu de Rezé à gauche toute !).

En savoir plus sur le budget 2021.

AÉROPORT : LE DÉBAT REPORTÉ

Le débat autour de l’aéroport de Nantes-Atlantique n’a pas eu lieu en conseil municipal. Les élus rezéens auraient dû rendre un avis sur deux points. Un premier sur le projet de Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), plan d’actions visant à prévenir les effets du bruit généré par l’activité aérienne. Un second sur l’arrêté de restriction d’exploitation de l’aéroport qui a pour but de réduire les vols nocturnes.

Consultation pas lancée

« Le conseil municipal ne peut pas encore s’exprimer car l’État n’a pas lancé la consultation publique sur ces deux projets », explique le maire, Hervé Neau. Cette dernière aurait dû démarrer le 5 février. Le débat est ainsi reporté.

Demande de transparence

« Nous regrettons ce report, indique Hervé Neau. D’autant qu’un travail de fond, constructif, a été mené avec les élus et associations pour être force de propositions sur le PPBE. » Et le maire de rappeler son soutien aux habitants impactés : « Notre principale préoccupation est de protéger les riverains. Nous réclamons de l’État la transparence la plus totale. »

ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES : POINT DE SITUATION

Depuis 2014, les communes de plus de 20 000 habitants ont l’obligation d’établir chaque année un rapport de situation en matière d’égalité femmes-hommes sur leur territoire. Rezé a présenté le sien lors du conseil municipal du 25 mars.

Découverte des métiers, réduction des écarts professionnels

Depuis 2019, la Ville a renforcé son engagement en matière d’égalité femmes-hommes à travers un plan d’actions. Plusieurs réalisations en découlent en 2020 : les stages de troisième ont notamment été élargis pour permettre aux collégiens de découvrir des métiers différents de celui recherché, le temps de travail sur des postes occupés majoritairement par des femmes à la Ville a été augmenté, des agents municipaux ont été formés sur les agissements sexistes.

Nouveau plan d’actions

Le plan d’actions est arrivé à son terme l’an dernier. « Nous en préparons un nouveau, explique Cécilia Burgaud, conseillère municipale en charge de l’égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et l’urgence sociale. Notre souhait : faire de l’égalité femmes-hommes une ligne directrice des politiques publiques. » Des actions sont en cours d’élaboration : une démarche participative pour questionner la place des femmes dans l’espace public, la création d’un logement d’urgence dédié aux femmes victimes de violences conjugales. D’autres sont à l’étude, notamment la mise en place de cours d’école non genrées.

Consulter le rapport sur la situation en matière d’égalité femmes-hommes de l’année 2020.

DÉLINQUANCE DES MINEURS : PARTENARIAT RENFORCÉ AVEC LA JUSTICE

En 2018, 26% des personnes mises en cause pour des faits de délinquance à Rezé étaient des mineurs. « Un renforcement des actions vis-à-vis de ce public paraît essentiel, précise Jean-Christophe Faës, adjoint au maire en charge de la sécurité et de la prévention de la délinquance. D’une part, pour lutter contre l’insécurité. D’autre part, pour favoriser l’inclusion des jeunes les plus fragiles et les plus exposés à la délinquance dans la société. » Le conseil municipal a ainsi approuvé la signature d’une convention de partenariat avec les services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Renforcer les liens avec la Justice

« Elle va permettre de nouer des liens avec ce service de justice qui a pour mission de prendre en charge les mineurs (victimes ou délinquants) et de suivre les sanctions prononcées », ajoute l’élu. Des engagements réciproques sont fixés. La PJJ sera partie prenante au sein du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance mis en place en 2018 par la Ville. De son côté, la collectivité s’engage notamment à accueillir des jeunes ayant des mesures de réparation à effectuer.

ACCESSIBILITÉ : ÉTAT DES LIEUX

Le bilan 2019 de la commission communale pour l’accessibilité a été présenté en conseil municipal. Composée d’élus, d’associations, d’usagers et de personnes en situation de handicap, l’instance dresse chaque année un état des lieux sur les bâtiments, la voirie, les espaces et transports publics. Elle formule également des propositions pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap à Rezé.

Visites sur site et avis

En 2019, les membres de la commission ont formulé des remarques et préconisations sur les travaux de mise en accessibilité à venir dans plusieurs équipements. Des visites ont eu lieu à l’église Saint-Paul, au gymnase Douillard et au centre Chêne-Gala. Les membres ont également partagé leur avis sur le projet de création d’une école de sports adaptés avant son lancement l’an dernier.

Travaux et formations

En 2019, la Ville a poursuivi ses travaux d’accessibilité. Étaient concernés : le groupe scolaire Pauline-Roland, la Balinière, l’Ehpad Plancher. Des agents du service périscolaire ont été formés à l’accueil d’enfants en situation de handicap. Un projet artistique, « Mouvement partagé », a été initié entre l’Institut pour enfants et adolescents polyhandicapés (IEPAP) de la Blordière et l’école municipale de musique et de danse. Un référent handicap a été recruté à l’Arpej pour faciliter l’accès aux loisirs dans les centres d’accueil collectif. La Ville a réalisé de nouveaux aménagements sur les postes de travail d’agents en situation de handicap.

Consulter le rapport de la commission communale pour l’accessibilité de l’année 2019.

EN BREF

Deux nouveaux élus de la minorité, Jessica Lelion et Yann Vince, intègrent le conseil municipal. Ils remplacent Gérard Allard et Véronique Charbonnier, démissionnaires. Au conseil métropolitain, c’est François Nicolas, élu Europe Écologie – Les Verts, qui se substitue à Gérard Allard.

La Ville de Rezé souhaite poursuivre l’accueil d’apprentis au sein de ses services. Sept nouveaux contrats seront proposés à des jeunes à la rentrée de septembre dans différents domaines : bâti (électricité, menuiserie), culture et patrimoine, espaces verts, petite enfance, informatique, ressources humaines. Trois apprentis accueillis actuellement à la Ville poursuivront une deuxième année.

À compter de la rentrée de septembre, l’ensemble des tarifs de la Balinière sera décliné selon le quotient familial. Aujourd’hui, seuls les parcours d’apprentissage instrumental et les cours de danse et ateliers hebdomadaires en petit collectif étaient facturés selon les ressources des usagers. Pour faciliter l’accès à tous à la culture, les tarifs des ateliers hebdomadaires en grand collectif seront eux-aussi adaptés selon le quotient familial.

Depuis le 28 octobre, les activités aquatiques à la piscine Victor-Jara sont suspendues en raison de la crise sanitaire. Les séances non dispensées pourront être remboursées. Les usagers ont jusqu’au 31 mai pour en faire la demande. La durée des cartes d’abonnement est également prolongée d’une année supplémentaire. Sont concernées les cartes acquises entre mars 2019 et octobre 2020.

Séché Eco-Services souhaite étendre sa plateforme de valorisation de terre et de matériaux de déconstruction dans la zone portuaire de Cheviré. Dans le cadre de l’enquête publique qui se tient jusqu’au 9 avril, la Ville de Rezé a émis un avis favorable au projet avec deux réserves. Elle demande la création d’un outil opérationnel de surveillance sur l’ensemble du secteur, ainsi que le recours plus important au mode de transport fluvial pour les grands chantiers notamment de l’agglomération et le renouvellement de la flotte de bateaux.