Retour en images sur l’hommage aux résistants fusillés

Ce dimanche 26 février, la municipalité et les associations d’anciens combattants se sont réunies pour commémorer le 80e anniversaire de la mort de  résistants rezéens fusillés et déportés à l’issue du « Procès des 42 » et du « Procès des 16 ». Un parcours mémoriel a également été créé pour rendre hommage à ces hommes qui ont chacun une rue à leur nom dans la ville.

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L’hommage a commencé le matin avec la traditionnelle commémoration au square Jean-Moulin, au monument Roger-Salengro et au mémorial du cimetière Saint-Paul.

À l’occasion du 80e anniversaire de leur mort, un second temps fort était organisé l’après-midi.

Un peu plus de 100 personnes présentes ont assisté à la projection du documentaire Le procès des 42, de l’historien Marc Grangiens et à l’évocation théâtrale Paolo d’Anne Rossi sur le procès des 16. La petite-fille de Paolo Rossi évoque, dans ce spectacle, la figure de son grand-père, résistant italien installé à Nantes. Déporté suite au procès des « 16 » en août 1942, il est fusillé à Tübingen, le 20 novembre 1943. Elle puise dans les souvenirs familiaux et dans La montagne de Kaolin, livre de son oncle Paul Louis Rossi.

L’hommage s’est poursuivi et clôturé par un débat riche avec la salle. Un temps d’échanges animé par Le Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant de Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure (Christian Retailleau et Loïc Le Gac), ainsi que Ronan Viaud, responsable du service patrimoine et mémoires de la Ville de Rezé.

CARTE DES RUES DE LA COMMUNE HONORANT LA MÉMOIRE DES RÉSISTANTS REZÉENS FUSILLÉS PAR LES ALLEMANDS

Le 28 décembre 1944, le conseil municipal, saisi d’une proposition du comité local de Libération, décide à l’unanimité de renommer 12 rues de la commune pour honorer la mémoire des résistants rezéens fusillés par les Allemands.
80 ans plus tard, la municipalité souhaite réaffirmer son attachement au devoir de mémoire et son refus que ces noms gravés sur des plaques de rues et sur les lieux de mémoire de la commune tombent dans l’oubli.

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Laurent Boissard n’a jamais connu son grand-père, Marcel, résistant rezéen fusillé en 1943 par l’occupant nazi. Quatre-vingts ans après cette histoire tragique, il évoque non sans émotion la mémoire de cet aïeul dont on parlait peu en famille, de peur de réveiller un passé douloureux. Il partage avec nous ce parcours de résistance, symbolique du destin de nombre de ses camarades de l’époque.