Des Rezéens récompensés

Samedi 25 janvier, à l’Auditorium, lors des voeux aux entreprises et aux associations, les élus ont remis la médaille de la Ville à neuf personnes qui contribuent, chacune à leur manière, au dynamisme, au rayonnement et au mieux vivre ensemble de la Ville de Rezé.

Edin Dordic, ancien joueur du Rezé Basket 44

Edin, prénommé Dino par tous ceux qui le connaissent, et ils sont nombreux à Rezé est né en 1980 à Zenica en Bosnie. Son enfance, jusque-là heureuse, est bouleversée par la guerre qui éclate en 1992. Le basket, où il excelle, devient alors son refuge.

Il intègre l’équipe nationale espoirs et participe en 2001 à un tournoi dans la région nantaise. C’est là que Pierre Lusseau, alors entraîneur du Rezé Basket 44, le repère et lui propose de rejoindre le club. C’est le début d’une longue et belle histoire. Elle est difficile au début, sans la maîtrise de la langue française, et son travail situé à une heure de route et de longues journées terminées par les entraînements quotidiens.

Après un bref intermède à Poitiers en professionnel, il revient à Rezé, où il joue 14 années de suite, sans répondre aux sollicitations d’autres clubs.

Au niveau sportif, son meilleur souvenir reste la saison 2007. Il finit meilleur marqueur de Nationale 3 et permet au Rezé Basket 44 d’accéder à la Nationale 2. Seule une blessure au genou, en 2017, mettra fin à ce riche parcours.

Mais pas à son histoire avec le club. Il y est devenu bénévole, et occupe, autant que son emploi du temps le lui permet, des jeunes et reste un supporter de l’équipe fanion, qui est à nouveau en Nationale 2. Comme au bon vieux temps !

Pour cette fidélité et cet amour qu’il porte haut à son club, à notre ville et à la France depuis près de 20 ans, la Ville de Rezé est heureuse aujourd’hui de lui remettre sa médaille.

Germaine David, bénévole du centre socioculturel Jaunais-Blordière et de la Confédération syndicale des familles

Activités pour la jeunesse, mais aussi pour les seniors, fêtes de quartier, défense des familles, … le parcours de bénévole de Germaine David dans des associations rezéennes réunit les âges et les moments de la vie. Il démarre à la fin des années 70, avec l’antenne locale de la Confédération syndicale des familles. Elle y tient, encore aujourd’hui, des permanences pour aider les habitants dans leurs litiges liés à la consommation et à l’habitat. Elles s’est aussi mobilisée, avec la Confédération syndicale des familles, pour le maintien, sur le Château, d’une antenne de l’Assurance maladie. Avec succès. Dans les années 80, elle rejoint les instances de l’Office Loisirs Enfants, puis l’Office Loisirs Jeunesse, qui deviendra l’ARPEJ.

Habitante du quartier Blordière depuis 1977, elle s’investit dans le centre socioculturel Jaunais-Bordière dès sa constitution en 2000. Elle intègre très vite le bureau et le conseil d’administration. Elle y apprécie la rencontre avec des gens de tous horizons et les liens forts avec l’équipe des professionnels. Elle se charge plus particulièrement de l’organisation des soirées festives. Elle fait aussi, chaque année, partie des « petites mains » qui font tourner la Fête du quai Léon-Sécher. Plus récemment, elle a pris, avec son conjoint, la responsabilité des mardis ludiques, qui proposent des activités aux anciens du quartier. Ils sont chaque semaine une trentaine à se réunir, notamment pour jouer aux cartes avant un goûter partagé. Un bel engagement associatif au long cours !

Rémy Giraud, responsable du service Gestion de l’espace public au Pôle Loire Sèvre et Vignoble de Nantes Métropole

La fonction publique territoriale est pour Rémy Giraud une vocation. A partir de 16 ans, il effectue des stages d’été dans des services techniques municipaux. Sa carrière débute en 1977 à Nemours, en Seine-et-Marne. Elle se poursuivra en Normandie, avec une étape marquante dans la ville nouvelle de Val-de-Reuil, un laboratoire propice aux expérimentations.

En 2003, il rejoint la Communauté urbaine de Nantes. En parallèle de ses fonctions, il reprend le chemin des études pour obtenir son diplôme d’ingénieur. Après un passage à la mairie de Saint-Philbert-de-GrandLieu, il retrouve Nantes Métropole en 2011. Il y assure depuis 2012 la direction du service gestion de l’espace public au pôle Loire Sèvre et Vignoble. Avec son équipe, composée d’une centaine d’agents, il gère de nombreux domaines touchant à la vie quotidienne des habitants : entretien et nettoiement des voiries, assainissement des eaux, gestion et collecte des déchets, instruction des permis de construire. A la fois dans la réactivité, pour régler au plus vite tout problème gênant le service aux usagers, et dans l’anticipation, il attache autant d’importance « à une poubelle non ramassée qu’à un projet de nouveau quartier ».

Actuellement, il travaille sur le projet de la ZAC Pirmil-les-Isles, pour anticiper les besoins en services pour les habitants de ce futur quartier. Pour l’ensemble de ces missions, il est en relation constante avec les élus et les services des villes du Pôle, disponible et à l’écoute.

Jean-Claude Guégan, ancien président et président d’honneur de l’association Donneurs de sang de Rezé

Pour lui, « Rezé est une ville qui donne bien son sang, même si elle peut toujours mieux faire ». Et il y contribue. En 1971, alors jeune maraîcher, et lui-même donneur de sang, il répond à une proposition de lancer une collecte à Rezé. Il s’y attelle, avec quelques copains. Le 16 septembre 1971 à la Carterie, le succès escompté est réel avec 216 donneurs. Afin de faire connaître l’association Donneurs de sang de Rezé, dont il est le premier président, il multiplie les points de collecte dans la ville.

Certains se souviennent des cars où l’on venait donner son sang. Les méthodes évoluant, la collecte se fixe ensuite, à la Carterie, puis au centre socioculturel Ragon, où l’association accueille, en moyenne, 180 donneurs tous les deux mois. Il organise aussi des événements à travers la ville : galas, lotos, et bien sûr le célèbre et incontournable Salon du disque à la Trocardière, devenu le plus important de France. Ces événements qui rythment la vie rezéenne sont de beaux moyens de parler du don du sang, mais aussi ils assurent l’autonomie financière de l’association. Car, il s’est toujours refusé à toucher la moindre subvention.

En 2018, après 47 années de présidence, il décide de laisser la place aux jeunes. Néanmoins, Jean-Claude Guégan reste toujours actif au sein de l’association, toujours disponible pour faire la promotion du don du sang. Il continue ainsi, avec d’autres bénévoles, à échanger avec des jeunes et à recruter de nouveaux donneurs, dans les Foyers de jeunes travailleurs par exemple. Un travail inlassable en faveur d’un petit geste mais grand en humanité pour toutes les vies qu’il sauve.

Ngoc Diem Truong, du Boxing Club Rezéen, vice-championne de France de boxe éducative

Ngoc Diem Truong a démarré la boxe il y a à peine trois ans. Sa progression est fulgurante ! Avec le soutien de son coach, Myriam Addi, et de toute l’équipe du Boxing Club Rezéen. Ses résultats sont le fruit d’une détermination sans faille. Elle n’a jamais raté un entraînement, racontent ses éducateurs avec admiration. Elle s’entraîne six jours par semaine !

Le club est devenu sa seconde famille. Elle aime l’esprit d’équipe qui y règne, les encouragements pendant les combats, le respect mutuel, tout ce qui fait les valeurs de la boxe. Elle y donne souvent un coup de main auprès des jeunes et est devenue un modèle pour les boxeuses. Et elles sont de plus en plus nombreuses, une soixantaine à Rezé !

L’ambiance de la compétition, l’adrénaline qui monte avant un combat l’ont vite séduite. En catégorie cadettes, elle est devenue l’an dernier vice-championne de France de boxe éducative, dans laquelle les coups ne sont pas portés. Un peu plus tard dans l’année, elle devient championne régionale juniors dans la catégorie des moins de 60 kilos. Son avenir sportif est donc plein de promesses. Elle affiche la même détermination dans ses études. Lycéenne en première, elle envisage d’intégrer une école d’ingénieurs.

Lucas Landier, Paolo Fondin, Camille et Léo Duhamel, de l’association Urbatium

Le nouveau skatepark de Rezé a été inauguré le 11 janvier dernier et ils ont vécu ce moment avec une fierté toute légitime. Car cet équipement, situé dans le quartier du Château et dédié à la pratique libre des sports de glisse urbaine, leur doit beaucoup.

Il y a quelques années, ces jeunes, avec d’autres collégiens pratiquants de skate, de roller ou encore de BMX, ont fait part à la Ville du besoin d’un skatepark sur la commune. Pour assouvir leur passion, ils devaient en effet aller à Nantes, voire plus loin.

Accompagné par le service municipal Jeunesses, le petit groupe d’une dizaine de filles et de garçons a d’abord constitué une association, Urbatium. C’était en 2016. Ils ont organisé plusieurs événements, dont un beau rassemblement sur la place du 8-Mai, afin de montrer l’intérêt de nombreux jeunes Rezéens pour ces pratiques. Mission accomplie !

Une fois la construction du skatepark décidée par la municipalité, ils ont été conviés à intégrer le groupe de concertation mis en place. Ils ont proposé des maquettes, un cahier des charges, participé à de nombreuses réunions et même suivi les travaux. Un bel exemple d’engagement pour leur ville.