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Renforcer la biodiversité
Située à la confluence de la Loire et de la Sèvre nantaise, Rezé bénéficie d’un cadre naturel exceptionnel. 964 espèces sauvages, à la fois animales (Fauvette des jardins, Bruant jaune, Noctule commune, Alyte accoucheur, Rosalie des Alpes…) et végétales (Angélique des estuaires, Scirpe triquètre, Cicendie naine…) y ont été observées ces dernières années. Pour la flore, 402 espèces sont caractérisées sur la commune de Rezé.
À Rezé, un suivi faunistique et floristique est fait depuis les années 2000, permettant un état de connaissances sur l’ensemble du territoire communal. Ainsi des mesures de préservation des espèces emblématiques sont mises en place (Alyte accoucheur, Crapaud calamite, Noctule commune…)
Dans un contexte de changement climatique et d’érosion de la biodiversité, cette démarche locale prend une dimension cruciale et démontre qu’il est possible d’agir concrètement, à l’échelle de nos territoires, pour préserver et enrichir notre patrimoine naturel.
Des espèces menacées
Selon une étude du Comité français de l’UICN et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), 35 % des espèces mammifères sont menacées de disparition dans les Pays de la Loire. Concernant les poissons, une espèce a disparu totalement de la région (l’Esturgeon commun) et 14 espèces ont été classées « menacées » ou « quasi menacées » (soit 40 % des espèces indigènes). Le Hérisson par exemple est désormais quasi menacé.
Les trames vertes, bleues, brunes et noires
Entre Loire et Sèvre Nantaise, Rezé abrite une diversité d’écosystèmes allant des milieux humides aux boisements et même quelques espaces agricoles résiduels. Ils jouent un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité locale, accueillant de nombreuses espèces végétales et animales, dont certaines rares ou protégées.
Les continuités écologiques, notamment les corridors le long de la Sèvre et de l’Ilette, sont essentielles pour permettre aux animaux et végétaux de se déplacer. Cependant, certaines infrastructures, conséquences du fort développement urbain et économique du territoire, comme le périphérique et le barrage de Pont-Rousseau, perturbent ce réseau, fragmentant les habitats naturels, au risque de mettre en péril certains cycles biologiques.
La Ville de Rezé doit donc concilier son développement urbain avec la préservation de ses espaces naturels. Des efforts sont nécessaires pour renforcer la protection des zones sensibles, restaurer les corridors écologiques et promouvoir le développement de la nature en ville, offrant ainsi des lieux de vie à la fois pour les habitants et pour la faune et la flore locales.
Sur Rezé, 5 milieux types sont présents :
- Les milieux humides comprennent les marais, prairies, bocages et boisements alluviaux. Il s’agit notamment des prairies humides des bords de Sèvre.
- Les milieux aquatiques incluent l’ensemble du réseau hydrographique présent sur le territoire, du fleuve aux ruisseaux. Ils constituent de véritables infrastructures naturelles pour le déplacement des animaux et végétaux. À Rezé, les milieux aquatiques sont représentés par la Loire, la Sèvre Nantaise, mais aussi un ensemble de plus petits cours d’eau affluents : le ruisseau du Jaunais, le ruisseau de l’Ilette, le ruisseau de la Jaguère, mais aussi les ruisseaux de la Balinière et de la Volière.
- Les milieux bocagers. Ces milieux mosaïques par excellence sont des paysages composés de haies, bosquets, prairies permanentes, plutôt humides, et mares. Ils abritent une biodiversité riche et diversifiée, maintenue par certaines pratiques agricoles extensives. Au sud de la commune, en limite du périphérique, le Bois des Poyaux reste un espace ou la place du végétal prime.
- Les milieux urbains regroupent le bâti, les friches urbaines, les parcs et les jardins. Certaines espèces se sont adaptées à ces milieux anthropiques. Une part très importante de la ville de Rezé est urbanisée, entre des zones d’activités liées à la Loire au nord, voire à l’ancienne activité de pêche (Trentemoult), de grands ensembles urbains au centre (Château de Rezé), et tout un panel de quartiers. Ça-et-là, ils sont accompagnés de jardins, parcs ou reliquats de l’ancien paysage agricole.
- Les milieux agricoles. Cette typologie des milieux agricoles ouverts regroupe les prairies, les espaces à végétation basse, les pelouses sableuses et les friches herbacées, ainsi que les espaces cultivés. Des rares espaces agricoles demeurent sur le territoire. Ils sont essentiellement présents au niveau des anciennes serres municipales, bien que quelques parcelles de labours ou de maraîchage ponctuent ça-et-là les marges de la tâche urbaine communale.
Des milieux à préserver.
La commune de Rezé est bordée à l’est par la Sèvre Nantaise désignée « Vallée de la Loire à l’aval de Nantes », site Natura 2000 au titre de la directive Oiseaux. Au zonage Natura 2000 « Vallée de la Loire » se superpose une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II : « Vallée de la Sèvre Nantaise de Nantes à Clisson ». Une ZNIEFF de type I est également présente au sud de la commune « Vallée et zones humides de l’Ilette » démontrant le fort intérêt écologique du site.
Environnement et santé
L’air constitue le premier des éléments nécessaires à la vie. L’humain par ses activités introduit dans l’atmosphère des substances nocives pour la santé et l’environnement. Pourtant, il est reconnu un Droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. À cette fin, la Ville de Rezé est engagée pour surveiller et réduire la pollution de l’air.
La qualité de l’air résulte d’un équilibre complexe entre les émissions de polluants et les phénomènes provoquant leur dispersion et leur transformation dans l’environnement.
Afin de mieux informer la population sur les risques de la pollution de l’air, Rezé multiplie ses sources d’informations et ses connaissances sur les polluants atmosphériques. Elle participe à de nombreux dispositifs et commande des études spécifiques.
Une mauvaise qualité de l’air a des impacts sur les voies respiratoires, digestifs ou cutanées et peut provoquer de nombreuses maladies. D’après une étude de Santé publique France (2021), 40 000 décès prématurés par an sont causés par la pollution de l’air aux particules fines en France.
En France, la surveillance de la qualité de l’air est obligatoire depuis 1996. Un réseau de 644 stations de mesures (comprenant les 551 stations réglementaires au sens rapportées à l’UE mais aussi celles d’observation) et 2935 points de prélèvement en service surveille dans chaque région la concentration de 12 polluants atmosphériques. Il est possible sur le site d’Air Pays de la Loire de s’inscrire pour recevoir les alertes en cas de pics de pollution.
Air Pays de la Loire émet des alertes en cas de dépassement des seuils réglementaires. Un premier niveau d’alerte est prévu pour informer notamment les personnes vulnérables et sensibles et mettre en place un certain nombre de recommandations. Le second niveau d’alerte prévoit la prise par le préfet de mesures d’urgences comme la mise en place de la circulation différenciée ou la gratuité des transports en commun.
Initié en 2021, le projet expérimental et citoyen « SonoRezé » a permis d’élaborer une cartographie sonore participative et d’engager une réflexion sur la prise en compte du bruit dans les différentes politiques publiques, rarement traitée à l’échelle d’une collectivité.
Découvrir le site : https://sonoreze.fr/
À ce jour, plus de 2 500 captures de sons dans les quartiers rezéens ont ainsi été enregistrées sur l’application smartphone Noise Capture développée par les chercheurs de l’Université Gustave-Eiffel. Si la cartographie s’affine au gré des mesures transmises, ces données chiffrées sont enrichies par les témoignages des participants lors de groupes de discussion.