À terme, l’ancien site des abattoirs, puis de Transfert, comportera 2 300 logements, 25 000 m² de surfaces tertiaires, 4 100 m² d’activités, commerces et services ainsi que des équipements publics, dont une piscine olympique métropolitaine, une école, une crèche et un parc fluvial. Les détails de ce chantier, qui démarre en décembre par les travaux de viabilisation, ont été présentés jeudi 21 novembre lors d’une réunion publique qui a fait salle comble.
« Donner un autre visage de la ville sur sa partie nord »
Pour Agnès Bourgeais, maire de Rezé, la phase 1 de la ZAC participera à « donner un autre visage de la ville sur sa partie nord pour plus de qualité urbaine », dans un secteur tout proche de villages à l’identité marquée. Il faudra donc « faire avec l’existant et s’approprier cet héritage ». La Basse-Île du futur sera reliée aux maisons anciennes proches par des chemins qui permettront aussi aux nouveaux habitants de profiter du parc prévu en bord de Loire.
Agnès Bourgeais, maire de Rezé
Pensé pour les futurs habitants et pour tous les Rezéens
Logements en cœur d’îlot, bureaux le long des axes de circulation, (boulevards Schœlcher et De-Gaulle), groupe scolaire côté ouest, chemins pour relier les nouvelles constructions à la rue de la Basse-Île et au futur parc en bord de Loire : l’emplacement des bâtiments, services, espaces verts et circulations a été pensé pour les futurs habitants, et toutes les Rezéennes et tous les Rezéens pourront profiter des équipements construits (commerces, pôle santé, salles et services…).
Un quartier accessible à toutes et tous
Livrés entre 2027 et 2029, les 1 000 logements de la première phase à la Basse-Île seront à 30 % sociaux et 25 % à prix abordables (via le bail réel solidaire) pour accueillir aussi les foyers modestes. Il permettra à la Ville de Rezé de devenir la troisième ville de l’agglomération à atteindre le taux de 25 % de logements sociaux.
17 000 arbres seront plantés
Côté nature, un hectare de zone humide sera créé et pas moins de 17 000 arbres seront plantés serrés et au plus près des bâtiments, « pour fabriquer des milieux et réguler les excès comme les manques d’eau, et jouer un rôle de climatisation naturelle », explique Frédéric Bonnet, architecte-urbaniste de la ZAC (cabinet Obras). Même si tout ce qui sera planté ne poussera pas. Le mode de plantation « forestier » consiste en effet à planter très serré et à laisser la nature faire son œuvre, sur un sol peu fertile.
Des constructions écoresponsables
Côté constructions, le chantier sera l’occasion d’expérimenter pour bâtir différemment, même pour les immeubles de plusieurs étages, en alliant savoir-faire et filières locales et en utilisant des matériaux biosourcés renouvelables et disponibles sur le territoire.
Un quartier (presque) sans voitures
À l’exception des véhicules de livraison et de ceux des personnes porteuses de handicap, les voitures circuleront peu dans le quartier. Elles seront réunies, à terme dans un parking silo (en attendant un parking de surface sera construit). « Éviter la création de places de parking au sol permet de modérer le coût des logements, précise Martine Métayer, conseillère métropolitaine et conseillère municipale en charge des mobilités. Les transports en commun passeront juste à côté, et nous avons réservé une place très importante aux vélos. »
Les citoyens associés à la préparation du projet
Ces dernières années, 23 ateliers ont réuni des citoyens et associations pour imaginer et préparer la vie quotidienne dans l’îlot. De ces travaux sont issues 116 propositions réunies dans cinq livrets. Beaucoup d’entre elles ont fait évoluer le projet en prenant en compte les évolutions de la société.
« À l’issue des travaux, nous bénéficierons ici de nouveaux logements, qui manquent cruellement partout, mais aussi de nouveaux services de proximité, de nouveaux lieux publics, de nouveaux commerces, de nouvelles structures de santé et d’un parc fluvial. Le nord de Rezé va gagner en qualité pour notre bien à toutes et tous. » Agnès Bourgeais, maire de Rezé.
Nouvelles rues à la Basse-Île : à vos votes !
Dans le cadre de la ZAC Pirmil-Les Isles, une dizaine de voies publiques seront créées à la Basse-Île, premier secteur à se transformer. Du 21 novembre au 21 décembre, les habitantes et habitants sont invités à voter pour choisir le nom des rues parmi une trentaine de propositions.