Réaliser un diagnostic participatif sonore de la ville et fédérer un réseau d’oreilles citoyennes, tel était l’objectif du projet expérimental SonoRezé, lancé en décembre 2021 par la Ville de Rezé et l’Université Gustave-Eiffel. Réunis samedi 25 juin, habitants impliqués dans le projet, chercheurs et élus ont tiré ensemble un premier bilan de leur travail commun, articulé sur l’écoute et le dialogue.
130 collecteurs de sons
Ecoute(s) : smartphone en main, ils sont près de 130 Rezéennes et Rezéens à avoir arpenté les rues et espaces publics de la ville pour en mesurer les bruits. À ce jour, ils ont réalisé 90 heures d’enregistrements sonores via l’application NoiseCapture. Des mesures qui ont permis de produire différentes cartes de bruit de la ville, où apparaissent clairement des axes bruyants et des zones calmes à sanctuariser.
Dialogue : des participants au projet se sont réunis à plusieurs reprises pour des séances de mesures collectives et des groupes de discussion, suivies de discussions fructueuses. Ils ont échangé sur leur perception des bruits de la ville, les nuisances partagées (bruits de la circulation routière, des avions), les mesures possibles pour les limiter, mais aussi les sources sonores agréables, émises par les animaux ou les enfants des écoles.
Et demain ?
Du fait de cette double dimension, « SonoRezé est un projet inédit à l’échelle d’une ville. Les « noisecapture parties » ont permis de créer du lien et de faire émerger une conscience collective autour du bruit », souligne Arnaud Can, le responsable scientifique du projet.
Habitants, élus et chercheurs s’accordent pour ne pas en rester là et poursuivre cette démarche partagée. « Une belle dynamique s’est développée à travers la construction de ces cartes de bruits. On pourrait imaginer la mise en place d’ambassadeurs citoyens pour l’entretenir », avance Claire Guiu, élue en charge du pôle aménagement – paysages et écologie.