Mieux connaître notre environnement sonore afin d’identifier des pistes pour l’améliorer, telle était l’ambition de départ posée pour SonoRezé. En réunissant, pour la première fois, autour de la table des élus, des habitants et des chercheurs, la démarche expérimentale menée par l’Université Gustave Eiffel et la Ville de Rezé entend s’appuyer sur des données scientifiques pour aider et appuyer les politiques publiques. Développer un environnement sonore de qualité est un enjeu majeur de la fabrique de la ville. Qu’ils soient légers ou forts, agréables ou gênants, les bruits du quotidien impactent notre santé.
« L’environnement, et notamment la question du bruit, est une préoccupation majeure chez les Rezéennes et Rezéens. C’est ce qui ressort du diagnostic santé réalisé en 2022. SonoRezé nous permet d’aller plus loin dans la perception du bruit par les premiers concernés : les habitants. Avec en ligne de mire, et annoncé dans notre projet de mandat, l’ambition de réduire les nuisances sonores », explique Philippe Audubert, adjoint en charge de la santé.
Une démarche qui fait du bruit
Expérimental, le dispositif interroge et convainc. Envisagée dans un premier temps pour s’arrêter en 2023, la démarche, soutenue par l’Agence nationale pour la recherche est confortée par des moyens supplémentaires, avec notamment une équipe renforcée et reconduite pour 2023-2025. Il s’agit de mettre en oeuvre des actions concrètes et d’étudier désormais des thématiques précises. Dans un contexte de renouvellement de la concession de l’aéroport à l’automne 2023, c’est la gêne liée au passage des avions qui est choisie comme premier sujet d’étude.
« Nous souhaitions mieux cerner l’impact du trafic aérien sur les Rezéennes et Rezéens, sur leur sommeil et sur le temps de vie impacté par ces bruits. L’objectif est de traduire de façon scientifique la gêne exprimée par les habitants et d’amener l’attention de l’ensemble des pouvoirs publics et des acteurs du dossier aéroport sur cette question majeure pour la santé et l’environnement » complète Claire Guiu, adjointe en charge de l’urbanisme et de la ville nature.
Présentation des résultats de l’étude le 17 septembre
Depuis un an, une quarantaine d’habitants ont donc planché sur l’impact du son du trafic aérien au travers d’ateliers, enquête, mesures participatives, entretiens. Mardi 17 septembre, ils présenteront le fruit de leur étude. Seront ainsi dévoilés au public : une carte de la perception du bruit par les habitants, une analyse de la variabilité du bruit des avions, des chiffres de sensibilisation au bruit des avions et les conclusions d’une enquête sur la gêne sonore menée de juin à août dernier.
Ouverte à toutes et tous, la soirée sera l’occasion pour les habitants, mais aussi pour les acteurs du territoire qui le souhaitent, de prendre connaissance des résultats de ces travaux et de mettre le bruit aérien au centre des discussions. Les représentants de l’Etat et de l’Observatoire territorial autour de Nantes Atlantique (Otana) ont été conviés à la présentation de ces résultats.
Infos pratiques
Mardi 17 septembre, de 18h à 20h
Maison du développement durable (50, rue du Château)
Entrée libre