Les vestiges romains et le cimetière médiéval situés sous le secteur de l’hôtel de ville n’ont désormais (presque) plus de secrets pour eux ! Des scolaires de Rezé ont pu découvrir courant novembre les fouilles qui se déroulent actuellement dans le cadre du projet urbain Carré Daviais. Coordonnées par le Chronographe, ces visites étaient coanimées avec des archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) qui leur ont présenté l’enjeu et l’avancée de leurs travaux.
1 600 ans d'histoire
L’après-midi du 18 novembre, une classe de CM2 et des élèves en Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) de l’école Plancher, toute proche du chantier, se sont rendus sur les lieux. Les enfants, qui avaient travaillé en classe sur la Gaule et la romanisation, sont venus avec une grande curiosité et une multitude de questions.
Certains avaient déjà observé les archéologues à l’ouvrage, comme Léon, venu suivre le chantier avec son père. « Je ne savais pas qu’on pouvait voir plusieurs couches et les différencier », a-t-il relevé. Marie-Laure Hervé-Monteil, l’archéologue qui conduit les fouilles, venait de leur montrer les strates de Ratiatum, le port romain du début de notre ère, et celles du cimetière médiéval, qui aurait existé du 6e au 16e siècle.
130 squelettes mis au jour
Le travail des archéologues en train de dégager avec précaution les squelettes mis au jour ont fortement impressionné les enfants. « Combien de squelettes avez-vous trouvé ? », a ainsi demandé Saad. « Avez-vous trouvé des bijoux ? », a enchaîné Abby. « Non et c’est pour ça qu’on a du mal à les dater », lui a répondu Marie-Laure Hervé-Monteil après avoir donné le chiffre de 130 squelettes découverts.
Des analyses en laboratoire permettront d’en savoir plus sur l’âge et les maladies éventuelles de ces Rezéens d’antan.
Nul doute que plusieurs jeunes Rezéens d’aujourd’hui seront avides de découvrir les nouvelles connaissances livrées par ces fouilles.