Si des élèves de petite section de maternelle découvrent Calder, si des CP jouent autour d’un livre et créent un film d’animation, ou des CE2 réalisent un spectacle, c’est grâce au dispositif d’éducation artistique et culturelle (EAC) mis en place par la municipalité depuis 2017.
Une quarantaine de propositions
Un guide d’une quarantaine de propositions est à la disposition des enseignants qui choisissent un projet à réaliser avec leurs élèves en partenariat avec des artistes, des professionnels, des structures culturelles…
Les disciplines sont variées : danse, littérature, arts plastiques, patrimoine, musique, architecture, graphisme…
« Aujourd’hui plus de 70% des élèves des écoles publiques de la ville profitent de ce dispositif, notre objectif est de viser le 100% », explique Hugues Brianceau, élu en charge de la politique culturelle.
Une chance de travailler avec une artiste
Laurence Marini, institutrice à l’école maternelle de Port-au-Blé a travaillé avec la plasticienne Hélène Lechevallier pour que ses élèves de petite et moyenne section appréhendent le travail de l’artiste Calder en une dizaine d’heures.
Autour de quatre thématiques, ligne, couleur, équilibre et ombre, les enfants ont expérimenté, dessiné, construit, manipulé et découvert qui était Calder. « Ils étaient très intéressés, attendaient Hélène avec impatience et ils ont retenu beaucoup de choses, se réjouit Laurence Marini. C’est une chance qu’une plasticienne vienne dans la classe et propose un contenu de qualité que moi je ne pourrais pas offrir. »
Projets de trois à quinze heures
Les projets dans le cadre de l’EAC durent de trois à quinze heures, sont financés par la Ville et ses partenaires (Chronographe, Soufflerie). Pour le projet Be-Bopéra, les élèves de CE2 de l’école Roger-Salengro sont d’abord allés à la médiathèque pour découvrir les livres d’Yvan Pommaux et les romans policiers avant de travailler avec la musicienne et cheffe de chœur Delphine Hautcoeur pour créer un spectacle chanté tiré du livre Be-Bopéra. La veille de la représentation sur la scène de la Soufflerie, Gabrielle confiait : « J’adore chanter, donc ça me plaît beaucoup et comme je suis un peu timide, ça va m’apprendre à ne pas stresser. Je vais m’entraîner à la maison en imaginant le public. »
Construire une miniville en matériaux de récupération avec un architecte, écrire un journal avec des journalistes ou réaliser une fresque avec un peintre, les propositions demeurent pendant deux à trois ans puis se renouvellent. L’éducation artistique et culturelle fait aussi des ponts avec d’autres dispositifs comme celui des apprentis lecteurs qui soutient des élèves de CP en difficulté avec la lecture, la formation des animateurs périscolaires.
Étendre les projets jusqu’au second degré
Très appréciée des enseignants, des enfants et des professionnels qui interviennent, le programme d’éducation artistique et culturelle va prendre une nouvelle dimension à la rentrée 2022 avec une ouverture sur la métropole pour aller découvrir d’autres équipements comme le musée des beaux-arts ou accueillir des artistes en résidence.
Nous allons signer avec la direction régionale des affaires culturelles et l’Éducation nationale un contrat local d’éducation artistique et culturelle qui nous permettra de travailler des projets en direction de nouveaux publics et d’élargir notre connaissance de l’offre d’éducation artistique et culturelle de la petite enfance jusqu’au second degré.