QUAND VOUS VOUS RETOURNEZ SUR L’ANNÉE 2022, QUE VOUS VIENT-IL À L’ESPRIT ?
Que l’année fut douloureuse et intense… Douloureuse parce que notre ami, Hervé Neau, celui que nous avions choisi pour nous représenter collectivement aux fonctions de maire, nous a quittés en février. Je tiens à renouveler mes remerciements aux Rezéennes et Rezéens, aux agents du service public pour leur soutien, leurs paroles réconfortantes et leurs encouragements à poursuivre le projet pour Rezé qu’il avait entamé à nos côtés. Je dois confier que, à titre personnel, ces témoignages, ces mots m’ont portée. J’ai été touchée par cette bienveillance qui nous a aidés à surmonter le choc. C’est très présent encore. C’est un lien fort entre les habitants et nous, entre les agents et nous, et au sein même de notre équipe.
QUEL BILAN FAITES-VOUS SUR CETTE ANNÉE DE MANDAT QUI VIENT DE S’ÉCOULER ?
Tout d’abord, je salue la capacité de résilience de notre ville, de mes collègues élus et des services municipaux. Très vite, en effet, il a fallu reprendre le flambeau pour mettre en œuvre notre projet. Les travaux qui avaient dû être reportés, en raison de la crise Covid, ont été entrepris dans les écoles (Chêne-Creux, Simone-Veil, Le Corbusier). La Maison des services a ouvert ses portes et est déjà victime de son succès, ce qui démontre le fait qu’elle réponde à de vrais besoins. Nous avons mis en place la commission des mobilités, la commission jeunes, la consultation sur les sports de plein air accessibles à toutes et tous, la consultation sur la tranquillité publique, le conseil des droits et devoirs des familles, la concertation sur les rythmes de l’enfant qui a débouché sur un très beau travail de contributions. Nous avons ouvert au public le jardin des Trois-Moulins et le bois des Naudières. Une année bien riche !
QUELS SONT LES THÈMES SUR LESQUELS LES HABITANTES ET LES HABITANTS VOUS ATTENDENT AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?
Sans conteste, deux sujets majeurs ressortent : la tranquillité publique et l’urbanisme.
Les habitants aspirent à plus de sécurité, plus de sérénité. Je les comprends et partage cette aspiration pour nous toutes et tous. Force est de constater une amélioration : les chiffres de la délinquance diminuent. Nous continuons à œuvrer avec l’ensemble des partenaires en alliant prévention, médiation et sanction. La création d’une police municipale (fin 2023-début 2024) est un cran supplémentaire dans nos dispositifs.
Les Rezéennes et les Rezéens ont aussi le souci de leur cadre de vie, souci que nous partageons également : ils nous questionnent sur la végétalisation des cours d’école, sur l’aménagement du cœur du quartier Château, certains pouvant s’étonner que nous construisions des logements sur la place Odette-Robert. Mais à ceux-là je réponds que nous préférons construire des logements sur cette place, qui est en l’état actuel un véritable îlot de chaleur, et dédensifier le cœur du quartier en démolissant des immeubles
afin d’aménager un espace piéton et végétalisé.
QUELLE EST VOTRE FEUILLE DE ROUTE POUR 2023 ?
Notre cap est fixé : poursuivre le dialogue avec les habitantes et les habitants, renouer avec la convivialité malmenée par un contexte anxiogène. En janvier, nous lançons les enveloppes de quartiers, puis l’observatoire des engagements (une vingtaine d’habitants, tirés au sort ou volontaires, auront pour mission de vérifier que ce qui est annoncé dans le projet de mandat est bien réalisé). Quatre concours d’architecture (stade Léo-Lagrange, crèche à la Trocardière, cuisine centrale, centre technique municipal) vont être lancés, l’accueil de la mairie sera réaménagé, la cour de l’école Pauline-Roland également. Nous allons accompagner les 92 foyers du Château qui vont être relogés par les bailleurs mais aussi les habitants qui s’inscrivent dans une démarche de transition écologique : la Maison du développement durable leur apportera des conseils. Enfin, nous préparons actuellement un événement joyeux, convivial qui nous fera du bien à toutes et tous : nous donnons rendez-vous à toutes les habitantes et tous les habitants pour une grande fête populaire les 17 et 18 juin. Nous aurons plaisir à nous y retrouver.
D’AUTRES RENCONTRES AURONT-ELLES LIEU AVEC LES HABITANTES ET LES HABITANTS ?
Oui, bien sûr. Notamment les rencontres publiques à partir d’octobre. Ce sont des temps forts appréciés qui ne cessent de croître en nombre de participants. Ces rencontres sont essentielles pour nous élus, car c’est l’opportunité d’avoir des retours directs des habitants, sur tous les sujets. Nous ne faisons pas de politique hors sol (!), nous savons les choses, mais c’est une autre affaire et une autre puissance que d’entendre les personnes dire leur quotidien, leurs difficultés, leurs inquiétudes, leur agacement parfois.
EN CE DÉBUT D'ANNÉE, QUE SOUHAITEZ-VOUS DIRE AUX REZÉENNES ET AUX REZÉENS ?
Tout d’abord, je leur souhaite une belle année, à eux et à leurs proches. Je veux leur dire aussi que nous sommes à leurs côtés. Oui, le contexte et son lot de crises successives sont anxiogènes et plus difficiles encore pour les plus vulnérables d’entre nous. Le service public aura tout son rôle à jouer pour éviter que les inégalités sociales ne se creusent davantage. Il le fera aux côtés des associations, des habitantes et des habitants qui donnent de leur temps. Dans ces épreuves, il nous faut plus que jamais être solidaires, nous engager dans une sobriété énergétique heureuse. Le changement climatique doit nous inviter à inventer ensemble, à réinterroger nos modes de vie plutôt que de subir les contraintes qui adviennent. En ce début d’année, période propice aux vœux, je formule le vœu de réenchanter collectivement nos territoires.