LE BUDGET 2020 VOTÉ
Le 7 février, le conseil municipal a voté le budget pour l’année 2020. « Un budget de continuité avec peu d’éléments nouveaux compte tenu des échéances électorales », précise le maire, Gérard Allard. Il s’élève à 70,2 millions d’euros. Dont 49,9 millions d’euros dédiés au fonctionnement des services et 20,3 millions d’euros à l’investissement.
Dépenses de fonctionnement maîtrisées
Côté fonctionnement, les dépenses évoluent à la hausse (+3,22%), « sans pour autant dépasser le cadrage fixé », rappelle le maire. Les subventions aux associations augmentent ainsi de 3,5% par rapport à l’an dernier.
Ces dépenses supplémentaires sont financées par de nouvelles recettes perçues avec l’arrivée de nouveaux habitants, mais aussi grâce aux efforts de gestion de la Ville.
Investissements autofinancés
Côté investissement, les dépenses restent quasiment au niveau des précédentes années (-0,3%). Parmi les grands projets : la construction d’un multiaccueil petite enfance de 42 places au Chêne-Gala, la reconversion sportive de la Halle de la Trocardière, la création du nouveau centre socioculturel (CSC) Loire-et-Seil et la reconstruction du CSC Jaunais-Blordière (suite à l’incendie), ou encore la réalisation de travaux dans les écoles.
Plus de 50% de ces dépenses sont autofinancées ; c’est-à-dire que la Ville utilise ses propres fonds pour réaliser ces investissements plutôt que d’avoir recours à l’emprunt.
Pas de hausse des impôts
Les impôts n’augmentent pas. Les taux de la taxe d’habitation, de la taxe foncière bâti et de la taxe foncière non bâti restent les mêmes qu’en 2019. La Ville est faiblement endettée. La dette par habitant s’élève à 470 euros. Onze élus ont voté contre le budget et 8 se sont abstenus.
ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES : POINT DE SITUATION
Depuis 2014, les communes de plus de 20 000 habitants ont l’obligation d’établir un rapport de situation en matière d’égalité femmes-hommes sur leur territoire. Rezé a présenté le sien lors du conseil municipal.
« Il témoigne du travail important réalisé par l’ensemble des services municipaux depuis plus de deux ans, souligne Charlotte Prévot, conseillère municipale en charge de la lutte contre les discriminations. La Ville s’est emparée de cette question difficile qu’est l’égalité femmes-hommes. Nous avons remis en question nos pratiques. Tous les services ont été parties prenantes. »
Violences faites aux femmes
La Ville s’est notamment engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a intégré des réseaux de professionnels, renforcé ses partenariats, mené des actions de sensibilisation autour de la Journée de lutte internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre.
Égalité filles-garçons
Groupe de paroles, ateliers numériques, animations sportives… Des animations ont été proposées exclusivement aux filles. Des formations ont été délivrées auprès des agents des accueils périscolaires. Des actions de communication ont été réalisées pour sensibiliser les habitants.
Plus d’égalité au sein de la collectivité
Des actions ont également été engagées au sein même des services de la Ville. Les différences de salaires entre les femmes (très présentes dans la filière administrative) et les hommes (plus présents dans la filière technique) tendent à se réduire. La collectivité a mis en place des formations et sensibilisations pour lutter contre les agissements sexistes. Les formats des stages de 3e ont changé pour inclure une journée sur un autre métier que celui choisi par la ou le jeune. L’objectif : casser les stéréotypes et faire découvrir aux jeunes des métiers souvent genrés (on n’est pas obligé de s’appeler Thomas pour faire de la plomberie ; de même, on peut s’appeler Léo et occuper des fonctions d’assistant).
Voir le rapport sur la situation en matière d’égalité femmes-hommes de la Ville de Rezé : Egalité femmes-hommes – Rapport de situation comparée 2020 (données 2018).
LUTTER CONTRE L'INSÉCURITÉ DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN
Face à la multiplication des actes d’incivilités et à l’insécurité croissante dans les bus et trams, Nantes Métropole veut créer une police des transports en commun. Elle pourrait être déployée dès l’automne 2020. Composée de 32 agents, cette nouvelle unité interviendra du lundi au samedi, de 11h à 23h30, dans les rames, sur les quais et aux arrêts. Ses missions : assurer une présence dissuasive, intervenir en cas de comportements inadaptés, soutenir les agents de la Tan en cas de difficultés et rassurer les usagers.
Moyens complémentaires
La police métropolitaine des transports en commun viendra en appui aux agents de médiation de la Tan, ainsi qu’aux forces de Police ou de Gendarmerie déjà déployées sur le territoire. « Elle vient également compléter les actions menées par les médiateurs municipaux sur l’espace public à Rezé », ajoute le maire, Gérard Allard, avant de rappeler l’urgence de la situation : « Fin 2019, un agent de la Tan a failli perdre la vie. Beaucoup de nos concitoyens ont peur de prendre les transports en commun. On ne se substitue pas à l’État, mais c’est de notre devoir d’agir. »
Approbation des élus rezéens
Présenté au conseil métropolitain en décembre dernier, le projet est depuis soumis à l’approbation des communes de la métropole. Les élus rezéens se sont prononcés pour, à une large majorité. Seuls les élus de Rezé à gauche toute ! ont voté contre. Un élu (Didier Quéraud) s’est abstenu.
EN BREF
Les travaux à venir dans l’école élémentaire devraient démarrer l’été prochain. Ils sont estimés à 1,148 million d’euros HT.