Conseil municipal du 28.09.2023 : le plan santé adopté

La santé était au cœur des débats du dernier conseil municipal avec l’adoption d’un plan à l’échelle locale. Salle de recueillement civil, extension de l’Ehpad Mauperthuis, terrain de stabilisation pour les familles roms étaient également à l’ordre du jour de la séance le 28 septembre 2023.

LA VILLE DÉROULE SA FEUILLE DE ROUTE SANTÉ

Quatre médecins sont aujourd’hui installés dans le cabinet médical du Château.

La réduction des inégalités sociales de santé est un enjeu fort inscrit dans le projet de mandat de la municipalité. Pour y parvenir, la Ville a élaboré un projet local de santé. Sa feuille de route, construite en lien avec les acteurs du territoire, était présentée en conseil municipal.

« Les Villes ont un rôle à jouer aux côtés des professionnels de santé et de l’État, explique Philippe Audubert, adjoint en charge des personnes âgées et de la santé. Nos compétences et savoir-faire nous permettent d’agir sur la prévention, sur la coordination des acteurs, sur la facilitation des parcours de soins, ou encore sur l’environnement et le cadre de vie. C’est pour cette raison que nous avons choisi de nous emparer de ce sujet et de construire une stratégie d’action spécifique en matière de santé. »

Démarche participative

« Dès notre arrivée en 2020, nous avons créé une délégation santé et recruté une coordinatrice au sein de la collectivité, mais aussi racheté et installé le cabinet médical au Château », poursuit l’élu. Afin d’élaborer sa stratégie, la Ville a également réalisé un diagnostic mobilisant les habitants et les professionnels de santé : « La forte participation aux enquêtes nous a permis d’identifier les enjeux et attentes sur notre territoire et de définir les orientations de notre plan santé. Une réflexion que nous avons menée avec des partenaires incontournables comme la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Agence régionale de santé (ARS), Nantes Métropole ou encore la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). »

Six grands objectifs

La stratégie de la Ville se structure autour de six objectifs :

  • Faciliter et soutenir la mise en réseau des acteurs et actrices ainsi que des dispositifs sur le territoire
  • Soutenir les actions de prise en charge des personnes souffrant de troubles de santé psychique
  • Faciliter l’accès aux droits et les parcours de soins
  • Agir sur l’environnement et le mode de vie pour améliorer la santé dans une ville apaisée
  • Sensibiliser et former à la santé
  • Faire de la Ville un employeur exemplaire en matière de santé au travail

« Des actions ont déjà été initiées comme la réalisation de dépistages avec le camion des Marsoins, l’ouverture de la maison sport-santé avec l’Ufolep, l’expérimentation SonoRezé avec l’université Gustave-Eiffel », ajoute l’élu.
D’autres verront le jour : le développement de lieux d’écoute et de parole, des formations autour de la santé mentale, l’organisation de temps d’accueil pour les nouveaux soignants et de rencontres entre tous les partenaires. Le plan santé a été adopté à l’unanimité par le conseil municipal. Prochaine étape : prioriser les actions en lien avec les partenaires concernés.

Voir la délibération du conseil municipal.
En savoir plus sur le plan santé.

 

UNE SALLE DE RECUEILLEMENT CIVIL EN MAIRIE

La salle des mariages va être réaménagée pour accueillir également les cérémonies funéraires civiles.

Pour permettre aux familles de se recueillir en dehors d’un lieu de culte en cas de décès, la Ville met à disposition une salle au sein de la mairie. Elle sera accessible à partir du 16 octobre.

« Les familles confrontées à un deuil sollicitent de plus en plus fréquemment les mairies pour l’organisation de cérémonies civiles afin de se recueillir auprès du défunt, expose Loïc Chusseau, premier adjoint en charge des formalités administratives et des affaires juridiques. Or les salles municipales ne sont aujourd’hui pas adaptées. Nous avons donc proposé que la salle des mariages, peu utilisée, soit transformée en « salle des cérémonies » dans laquelle pourront aussi se tenir des cérémonies d’obsèques civiles. » Une redevance de 20 euros sera demandée en cas d’occupation du lieu. Le règlement intérieur de la salle a été approuvé par les élus.

Expérimentation

« Il s’agit d’une expérimentation que nous lançons après avoir échangé avec l’association La Maison des adieux ou encore les amicales laïques, poursuit l’élu. Cette problématique n’est pas propre à Rezé. Elle a fait l’objet d’une démarche de dialogue citoyen initiée par Nantes Métropole et la Ville de Nantes. » Modifier les salles des mariages en salles de cérémonies civiles pour les baptêmes, mariages et obsèques fait partie des 40 propositions formulées par les citoyens.

Réactions

  • Loïc Simonet (Bien vivre à Rezé) rappelle que « les habitants se réunissent généralement dans les cimetières, parfois dans des conditions météorologiques difficiles et peu propices au recueillement. Mettre en place un préau au cimetière, un projet à l’ordre du jour depuis plusieurs années, apparaît prioritaire. » Il s’oppose à la délibération sur la mise à disposition d’une salle de recueillement civil.
  • Loïc Chusseau, premier adjoint en charge des formalités administratives et des affaires juridiques précise « qu’un préau est à l’étude au sein du cimetière de la Classerie, mais que parfois les familles souhaitent, pour se recueillir, un lieu en dehors du cimetière. »

Voir la délibération du conseil municipal.
En savoir plus sur la salle de recueillement civil.

 

EXTENSION DE L’EHPAD MAUPERTHUIS : LE PLUM À MODIFIER

L’Ehpad Mauperthuis va être reconstruit et agrandi.

L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Mauperthuis (situé 20, rue Etienne-Lemerle) va être reconstruit et agrandi. Un projet au service de la qualité de vie des résidents qui requiert une modification du plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm).

« Le regroupement des Ehpads Mauperthuis et Plancher est nécessaire, explique Philippe Audubert, adjoint en charge des personnes âgées et de la santé. D’une part, pour pouvoir mutualiser les moyens des deux établissements. D’autre part, pour adapter les locaux à l’accueil de personnes de plus en plus dépendantes. » Le projet retenu par le gestionnaire des deux Ehpads, l’association Amis, consiste à reconstruire et à agrandir les locaux de Mauperthuis.

Les habitants concertés

Ce projet d’extension nécessite l’acquisition d’une surface de 1 840m² située dans l’enceinte du parc des Mahaudières. Cette parcelle appartenant à la Ville est classée zone naturelle de loisirs dans le plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm). Pour permettre la réalisation de ce projet, une procédure de modification du PLUm doit être engagée. Une concertation sera organisée afin de recueillir les suggestions des habitants et l’avis de l’autorité environnementale sollicité. Le projet d’évolution du PLUm sera ensuite soumis à enquête publique.

Réactions

  • Les élus de Rezé à gauche toute estiment que « la rénovation et le rapprochement des Ehpads Plancher et Mauperthuis sont incontournables pour une meilleure prise en charge des 174 résidents » et proposent « pour compenser la perte de surface naturelle, de débitumer puis renaturer un autre site de surface équivalente ».
  • Les élus de Bien vivre à Rezé « ne peuvent pas s’opposer à une délibération qui vise à améliorer les conditions de vie de nos aînés », mais « ont le devoir de s’abstenir du fait de la nécessaire mobilisation de toutes et tous pour limiter les bouleversements climatiques ».
  • Martine Métayer, conseillère métropolitaine et conseillère municipale en charge de l’aménagement, l’espace public, l’habitat, les mobilités, rappelle que « le projet porté par la précédente municipalité avait conduit au déclassement d’une zone naturelle. Dans le nouveau projet, l’artificialisation des sols sera plus réduite. »

Voir la délibération du conseil municipal.

REZÉ, TERRE DE SOLIDARITÉ

Accueil des familles roms sur le terrain du Vert-Praud.

Engagée dans une politique de solidarité forte, la Ville accompagne les personnes les plus en difficulté. Notamment les gens du voyage qui ont accès à des terrains locatifs familiaux à Rezé et les migrants d’Europe de l’Est accueillis sur des terrains d’insertion temporaire. Au conseil municipal, les élus ont donné leur feu vert à la mise à disposition d’un nouveau site pour les familles roms. Il ouvrira en fin d’année.

« Rezé est une terre de solidarité. Notre équipe municipale, en responsabilité, et fidèle à ses valeurs humanistes, tient à poursuivre ce travail mené depuis des décennies, souligne Loïc Chusseau, premier adjoint en charge du pôle solidarités et inclusion. Notre action de résorption des bidonvilles et la mise en œuvre de terrains familiaux pour les gens du voyage s’inscrit en complémentarité du travail mené pour l’accès au logement à destination des Rezéennes et Rezéens. »

Nouveau terrain de stabilisation

Un nouveau terrain provisoire ouvrira en fin d’année rue de la Californie dans le quartier Trentemoult-les Isles. Il accueillera une vingtaine de familles roms contraintes de quitter le terrain privé mis à disposition en urgence à l’été 2022 rue Alfred-Nobel (près du Min). Le nouveau terrain dit « de stabilisation » sera ouvert pour une durée de deux ans maximum, conformément à un accord avec Nantes Métropole. « Il permettra d’offrir des conditions de vie décentes aux familles qui seront accompagnées vers une solution pérenne », ajoute l’élu. Y seront notamment installés : dix blocs sanitaires, une buanderie collective, des bornes électriques, une benne pour la gestion des déchets. Un modulaire sera aménagé sur le site pour permettre aux différents intervenants d’y réaliser des rendez-vous ou d’y tenir des permanences. L’aménagement du site est évalué à 262 000€. « Un coût pris en charge à hauteur de 85% par le fonds métropolitain pour la résorption des bidonvilles. Nous solliciterons également d’autres partenaires susceptibles de nous verser des subventions », conclut Loïc Chusseau. Le conseil municipal a donné son accord pour la réalisation de ce terrain de stabilisation.

Terrains locatifs familiaux

Par ailleurs, les élus rezéens ont acté le transfert des quatre terrains locatifs familiaux au profit de Nantes Métropole, établissement ayant compétence en la matière. Ces terrains situés à Oberlin, Epinais, Poyaux et Génétais accueillent aujourd’hui les gens du voyage. Soit une vingtaine de parcelles appartenant jusqu’à présent à la Ville qui en assurait la gestion. Le transfert de propriété interviendra à titre gracieux. À l’issue, la gestion des terrains sera assurée par la Métropole.

Voir la délibération du conseil municipal sur le nouveau terrain de stabilisation.
Voir la délibération du conseil municipal sur les terrains locatifs familiaux.

 

HOMMAGE À MIREILLE PERNOT

Mireille Pernot, élue à Rezé de 2008 à 2020.

Le conseil municipal a rendu hommage à Mireille Pernot, ancienne élue rezéenne décédée le 21 septembre. 

Postière reconvertie dans la fonction publique territoriale et militante depuis toujours, Mireille Pernot adhère au parti communiste français (PCF) en 1976 dont elle devient membre du conseil national. En 2005, elle quitte Marseille pour s’installer à Rezé et s’engage en tant qu’adjointe à la culture sous le mandat de Gilles Retière, puis devient conseillère municipale à la politique de la ville et vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la question de l’eau potable et de l’assainissement de 2014 à 2020. « Loyale et fidèle à l’idéal communiste, Mireille savait porter l’estocade au sein de l’hémicycle rezéen. Elle rappelait à l’envi que l’engagement politique était d’abord au service des plus fragiles, souligne Pierre Quénéa, conseiller municipal et vice-président de Nantes Métropole. Ses combats nécessaires étaient de ceux que nous avons souvent partagés à Rezé au cours des décennies passées jusqu’à aujourd’hui. » En 2020, Mireille Pernot retourne vivre dans la cité phocéenne où elle poursuit sa vie de militante. « Citoyenne rezéenne et marseillaise, elle était avant tout engagée pour plus de justice sociale, conclut Pierre Quénéa. Une minute de silence a été observée pour lui rendre hommage.

EN BREF

Une salle de convivialité sera construite au sein de l’écoquartier de la Jaguère. Un terrain de 700m² a été réservé par l’aménageur Loire Océan Développement pour ce lieu au carrefour des rues Willy-Brandt et Marcel-Paul. Y sont prévus : la réalisation d’un bâtiment de 150m² environ comprenant une grande salle, une cuisine, des sanitaires et une salle de rangement ainsi qu’un espace extérieur couvert. Le montant du projet est évalué à 585 000€ HT. La Ville confie la réalisation de l’équipement à l’aménageur. « Sollicitée par les habitants, la salle de convivialité sera à construire dans le détail avec eux », souligne Martine Métayer, conseillère métropolitaine et conseillère municipale en charge de l’aménagement, l’espace public, l’habitat, les mobilités. Trois ateliers seront proposés aux citoyens entre octobre 2023 et mars 2024. L’ouverture de l’équipement est attendue début 2027.
Voir la délibération du conseil municipal.

Les animations proposées par la direction environnement de la Ville seront désormais gratuites.
Sont concernées :

  • les ateliers au Jardiversité, organisés un samedi matin par mois de septembre à juin,
  • les rendez-vous de la Maison du développement durable,
  • les animations se tenant sur l’espace public.

Resteront en revanche payants les marquages vélo régulièrement proposés.

« J’invite les Rezéennes et Rezéens à venir découvrir la grande richesse du Jardiversité. Un jardin pédagogique de 20 000m² ouvert en 2016 qui reste encore peu connu, expose Claire Guiu, adjointe en charge du pôle aménagement, paysages et écologie. Comme certains l’auront peut-être remarqué, la Maison du développement durable, qui a vu le jour en 2013, s’est quant à elle transformée pour accompagner les acteurs du territoire autour des transitions. » Elle est ouverte tous les mercredis après-midi et sur rendez-vous en dehors de ce créneau. Elle accueille des ateliers liés par exemple à SonoRezé ou d’autres ateliers professionnels en lien avec les transitions.

Voir la délibération du conseil municipal.

Le budget 2023 est réajusté pour intégrer de nouvelles dépenses ou recettes non prévues.

Parmi les points à noter :

  • des dépenses en hausse pour l’entretien des espaces verts et des bâtiments compte tenu de l’inflation,
  • des investissements décalés (gymnase de la Trocardière, stand de tir),
  • des investissements nouveaux (travaux dans des bâtiments municipaux),
  • des économies grâce à des travaux réalisés en interne au lieu de faire appel à des prestataires,
  • des subventions et dotations nouvelles,
  • des dépenses de personnel en hausse avec l’augmentation du point d’indice et la revalorisation des grilles des fonctionnaires (dépenses non compensées par l’État).

Le budget 2023 de la Ville est ainsi réévalué de 209 832€.
Voir la délibération du conseil municipal.


La Ville se mobilise pour soutenir le Maroc meurtri par le fort séisme survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre, ayant causé la mort de plus de 2 000 personnes et fait plus de 2 000 blessés. La Ville abondera le fonds de solidarité ouvert par Cités Unies France à hauteur de 1 000€. « Ce fonds vient en aval de l’urgence humanitaire et en complément de l’aide internationale apportée par les États », précise Fabienne Delétang, conseillère municipale en charge de la coopération européenne et internationale, avant de souligner : « La solidarité internationale est une valeur forte au sein de notre municipalité. Une réserve est chaque année inscrite au budget pour apporter notre soutien en cas de catastrophes dans le monde. »
Voir la délibération du conseil municipal.
La Ville signe une convention de partenariat en Palestine. Cette fois-ci avec l’association d’échanges culturels Hébron France pour une durée de trois ans. L’objectif : aider la population palestinienne d’Hébron, dont la vieille ville est sous occupation israélienne depuis 1967, à travers notamment des activités de soutien scolaire et des échanges interculturels. « Ce nouveau partenariat vient conforter l’action déjà menée par la Ville de Rezé en Palestine à Abus Dis et au centre culturel Al Bustan de Silwan à Jérusalem », précise Fabienne Delétang, conseillère municipale en charge de la coopération européenne et internationale.
Voir la délibération du conseil municipal.

Les élus de Rezé Citoyenne se sont exprimés sur les orientations du gouvernement en matière de jeunesse et d’éducation. « Les discours de rentrée du gouvernement portaient sur des sujets que la quasi-totalité des acteurs éducatifs ne considèrent pas comme prioritaires, regrette Isabelle Coirier, adjointe en charge du pôle enfance et jeunesse. Les questions vestimentaires (ndlr : abaya) auraient a minima pu être reléguées au bas de la liste des priorités. » Et de poursuivre : « Seule la problématique du harcèlement scolaire a été sérieusement abordée. Même si on peut regretter que les mesures soient principalement répressives. Parallèlement, d’autres sujets attendent toujours des réponses : la situation des enfants porteurs de handicap, les moyens attribués aux établissements scolaires en particulier dans les quartiers prioritaires, ou encore les ressources financières pour les familles et jeunes. »

ÊTRE INFORMÉS DES DÉCISIONS DU CONSEIL MUNICIPAL

Les principales décisions prises lors des derniers conseils municipaux sont accessibles sur le site web de la Ville : reze.fr.

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