Conseil municipal du 25 septembre : la Ville rachète le cabinet médical du Château

Rachat du cabinet médical du Château, lancement des travaux du centre socioculturel Jaunais-Blordière, fonds d’aide associatif… Retrouvez ici les principales décisions prises lors du conseil municipal du 25 septembre 2020, traduit, pour la première fois, en langue des signes.

LA VILLE ACQUIERT LE CABINET MÉDICAL DU CHÂTEAU

« L’annonce de la fermeture du cabinet médical du Château le 1er octobre a provoqué un grand désarroi chez nos concitoyens », signale Philippe Audubert, adjoint au maire en charge des personnes âgées et de la prévention de la santé. Plus de 4 000 patients fréquentent cet équipement, situé avenue de la Vendée. « La Ville a décidé de tout mettre en œuvre pour remédier à cette situation préoccupante », ajoute l’élu. La solution proposée aux élus du conseil municipal : racheter le cabinet médical pour un montant de 250 000 euros et y faire venir quatre médecins. Une décision votée à l’unanimité. « Des travaux, à hauteur de 50 000 euros, seront effectués la première quinzaine d’octobre afin de remettre aux normes le cabinet (incendie, accessibilité) et de le rendre plus attractif, ajoute Philippe Audubert. Notre urgence désormais : que les professionnels de santé arrivent le plus vite possible dans les locaux. »

Le maire lance un appel

« L’Agence régionale de santé (ARS) et l’Ordre des médecins nous soutiennent, poursuit le maire, Hervé Neau. Mais pour le moment, nous n’avons trouvé aucun docteur. Je lance un appel ce soir afin que chacun puisse relayer l’information dans son entourage ou dans ses réseaux professionnels. Nous avons trois semaines pour les trouver. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, Nantes connaît aussi le même problème. »

Réactions

Les élus du groupe Rezé Ville de projets disent « bravo » à la nouvelle équipe municipale pour cette initiative. Les élus de Bien vivre ensemble à Rezé « approuvent pleinement ce pari », ajoutant que « c’est un combat compliqué de faire rester les médecins ». Les élus de Rezé à gauche toute se félicitent de la « réactivité sur ce dossier » et proposent « qu’un centre de santé pluridisciplinaire soit installé dans le quartier plutôt qu’une simple maison de santé ». Et le maire de rappeler : « Des professionnels sont prêts pour un établissement pluridisciplinaire. Mais aujourd’hui, l’urgence est ailleurs. Nous devons rouvrir le cabinet médical avec des médecins. »

LE CENTRE SOCIOCULTUREL JAUNAIS-BLORDIÈRE RECONSTRUIT

« Le centre socioculturel (CSC) Jaunais-Blordière a été fortement endommagé lors d’un incendie volontaire le 6 février 2019 », rappelle Anas Kabbaj, conseiller municipal en charge du patrimoine mobilier et immobilier, des services urbains et du tourisme. Le personnel et les activités ont été relocalisés notamment dans l’ancienne bibliothèque La Noëlle. Le projet de reconstruction « à l’identique » a été présenté au conseil municipal. « Avec quelques changements pour améliorer l’usage du lieu, ajoute l’élu. Notamment la création d’un sanitaire à disposition du public accessible depuis l’extérieur ou encore le réaménagement de la cuisine, du bar et de l’accueil. » Coût total de l’opération : 1,354 million d’euros TTC. Une partie sera prise en charge par les assurances (689 000 euros HT). Les élus ont voté à l’unanimité le lancement des travaux. Ils devraient démarrer au printemps prochain.

Réactions

Les élus de Bien vivre ensemble à Rezé rappellent que « l’équipement est attendu » et « approuvent les améliorations apportées ». Les élus de Rezé à gauche toute invitent « à la vigilance sur d’éventuelles hausses supplémentaires de l’enveloppe budgétaire lors de la réalisation » et veulent savoir « comment seront découpées les activités du CSC une fois le bâtiment rénové ; certaines activités ayant trouvé leur public dans une zone plus densément peuplée ». Et le maire de rassurer : « La salle de la Noëlle ne sera pas fermée. Certaines activités pourront s’y poursuivre ».

LE FONDS D’AIDE ASSOCIATIF TOUJOURS ACTIF

Le 7 mai dernier, la Ville a créé un fonds d’aide aux associations d’un montant de 100 000 euros. Les associations sportives, de loisirs et culturelles peuvent ainsi bénéficier d’une avance de trésorerie. Onze d’entre elles ont été aidées en juin. Deux autres associations, Rezé GRS et l’AEPR, le seront également.

Réactions

Les élus de Bien vivre ensemble à Rezé demandent : « L’enveloppe initiale de 100 000 euros est-elle atteinte ? D’autres aides sont-elles prévues ? » Didier Quéraud, adjoint au maire en charge des politiques et équipements sportifs, répond : « La première enveloppe est atteinte. Nous n’avons pas abondé le fonds pour l’instant car nous n’avons pas d’autres demandes ». Hugues Brianceau, adjoint au maire en charge de la culture et de la communication, rappelle que « ce fonds s’adresse aussi aux associations culturelles », invitant celles qui sont en grande difficulté à s’en saisir.

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SÉCURITÉ : LA MINORITÉ INTERPELLE

Les élus de Rezé Ville de projets interpellent Jean-Christophe Faës, adjoint au maire en charge de la prévention de la délinquance et de la tranquillité publique sur la sécurité : « Agressions, vols, cambriolages, rodéos nocturnes et incivilités ont été très nombreux cet été. Avez-vous des statistiques ? Nous pensons qu’il est grand temps de lancer le débat sur le sujet de la sécurité à Rezé » Et Jean-Christophe Faës de répondre : « Oui, ces actes sont en hausse. Le problème n’est pas rezéen. Il est présent dans toute la métropole et toute la France. » Des moyens supplémentaires ont été demandés à l’État pour le commissariat de Rezé. « Une ouverture plus importante du commissariat (y compris le samedi matin), une meilleure prise en compte du dépôt des plaintes, une intervention forte des services de police pour contrer le trafic de stupéfiants en place dans le quartier Château. » Quant au débat ? « Nous nous sommes engagés : nous le ferons. Nous allons élaborer un projet précis et chiffré pour que les habitants puissent décider en connaissance de cause. »

LES VOIES SE FÉMINISENT

Dans le quartier Ragon, deux nouvelles voies prendront le nom de femmes. Celle située entre la rue de l’Étang et la rue de la Noé-Rousse s’appellera rue Madeleine Bres, première femme française à obtenir son diplôme de médecine. Figure de l’émancipation des femmes, elle a fondé sa propre crèche en 1885 pour leur permettre de travailler.
La voie créée dans le nouveau lotissement à la Gabardière s’intitulera, quant à elle, allée Marie Pape-Carpantier, pédagogue et féministe française. Pionnière de l’enseignement maternel, elle a rénové les principes d’enseignement de la petite enfance.

Réactions

Les élus de Rezé à gauche toute insistent sur « l’importance que les noms soient accompagnés d’informations sur les plaques ». Ils proposent « d’attribuer aux nouvelles voies des noms de femmes tant que la parité ne sera pas atteinte ». Une proposition acceptée par le maire : « Évidemment, nous tendrons vers la parité ».

EN BREF

« Le Liban se trouve plus que jamais en situation d’urgence », regrette Fabienne Deletang, conseillère municipale en charge de la coopération internationale. La double explosion, survenue le 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, a provoqué la mort de près de 200 personnes et démoli les logements de plus de 300 000 habitants. Plus de 100 000 enfants souffrent de traumatismes. Cité Unies France a ouvert un fonds de solidarité à destination des collectivités libanaises. « La Ville de Rezé y versera une subvention exceptionnelle de 1 000 euros », ajoute l’élue.

La Ville participe aux dépenses de fonctionnement des écoles maternelles privées Sainte-Anne-Saint-Joseph et Notre-Dame. Le montant de l’aide est de 1 034,37 euros par enfant pour l’année 2020 contre 439 euros en 2019. Une augmentation qui fait suite à la loi du 26 juillet 2019 fixant de nouvelles modalités de calcul. Les élus de Rezé Citoyenne pensent que « ces financements publics devraient se concentrer sur le développement d’une école publique égalitaire et performante, en augmentant les chances de réussite du plus grand nombre ». Les élus de Rezé à gauche toute, « opposés au financement de l’école privée par la collectivité », votent contre cette délibération.

Depuis janvier, la Halle de la Trocardière est reconvertie en équipement sportif. Jusqu’à présent, seul le tarif de réservation à la journée pour les organisateurs d’événements et de salons avait été voté.
D’autres tarifs entrent en vigueur pour réserver les espaces sportifs et des prestations complémentaires (présence d’un agent sécurité-incendie et installation de tribunes), ainsi que pour louer la salle de convivialité pouvant accueillir 157 personnes.

Une liste d’habitants a été proposée pour renouveler la commission communale des impôts directs. Sa mission : donner un avis sur les valeurs locatives proposées par les services fiscaux pour les constructions nouvelles ou les modifications de constructions existantes. Les élus de Rezé à gauche toute dénoncent « le principe de substituer des emplois supprimés par l’État par une commission municipale ».

Chaque année, la Ville aide à la rénovation du patrimoine dans les secteurs identifiés au sein du plan local d’urbanisme. Huit particuliers en bénéficieront cette année pour un montant total de 12 518 euros. Ces travaux de rénovation concernent le ravalement de façades, le remplacement de menuiseries, ou encore le changement de porte d’entrée.
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Les élus rezéens ont formulé un vœu concernant la situation de l’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, menacé d’expulsion de Jérusalem. « Nous demandons aux autorités françaises de tout faire pour que ses droits fondamentaux soient garantis. Nous continuerons à être très vigilants à la liberté de circulation de cet avocat des droits de l’Homme qui défend les prisonniers et prisonnières politiques de Palestine, dont celles et ceux d’Abu Dis. » Les élus de Rezé Ville de projets s’abstiennent pour ce vœu.

Le conseil municipal a également formulé un vœu sur la mise en œuvre des réseaux 5G en France. Les élus rezéens demandent de « poursuivre la mise en œuvre des technologies précédentes afin de garantir l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire ». Ils réclament par ailleurs « un moratoire sur la mise en œuvre de la technologique 5G afin d’éviter une décision précipitée et de prendre le temps de trouver les réponses appropriées aux questions légitimes que se posent nos concitoyens ». Les élus de Bien vivre ensemble à Rezé s’abstiennent « s’opposant à la poursuite du déploiement de la 4G ».

CONSEIL MUNICIPAL PLUS ACCESSIBLE

Comme les deux dernières séances, le conseil municipal était retransmis en direct via le site web et la page Facebook de la Ville (2 800 vues à ce jour). Pour la première fois, il était traduit en simultané en langue des signes française. « Nous répondons à une demande des personnes sourdes ou malentendantes de pouvoir suivre le conseil », explique le maire, Hervé Neau.

En raison de la crise sanitaire, le conseil municipal se tenait à nouveau dans la Halle de la Trocardière afin de respecter les mesures de distanciation. Le nombre de spectateurs était limité.

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