LA VILLE ENGAGÉE DANS LA RÉSORPTION DES BIDONVILLES

Résorber les bidonvilles sur son territoire : la Ville en a fait son cheval de bataille. L’été dernier, Rezé s’est à nouveau mobilisée en urgence pour trouver une solution à 35 familles s’étant refugiées sur son territoire. Elle bénéficiera dans ce cadre du fonds métropolitain de lutte contre le sans-abrisme.
Depuis plusieurs années, la Ville de Rezé mène une action volontariste pour résorber les bidonvilles et améliorer les conditions de vie des familles d’origine roumaine qui y vivent. « En 2017, deux terrains d’insertion temporaires ont été ouverts : rue de l’Abbé-Grégoire, aujourd’hui fermé, et rue du Vert-Praud, rappelle Loïc Chusseau, premier adjoint en charge du pôle solidarités et inclusion. Sur les 30 familles installées au départ, il n’en reste plus que six, les autres ayant intégré un logement social ou privé. »
Favoriser l’insertion
« Nous continuons, avec l’aide de la Métropole, du Département et de l’État, à accompagner les familles présentes au Vert-Praud pour favoriser leur insertion durable et positive sur le territoire », ajoute l’élu. En 2020, six logements sas ont également été mis à disposition des familles roms. « Ils servent de « sas » entre le terrain d’insertion temporaire et le logement de droit commun. Les familles peuvent y rester au maximum deux ans. »
Répondre à l’urgence rue Alfred-Nobel
L’été dernier, la Ville a ouvert en urgence un terrain provisoire rue Alfred-Nobel, à proximité du Marché d’intérêt national (Min), pour accueillir 35 familles expulsées d’un bidonville nantais, soit 110 personnes. Des sanitaires collectifs ainsi qu’un accès à l’eau et à l’électricité ont été installés. La Ville assure la gestion de ce terrain que les familles occupent pour l’instant à titre gracieux. Une convention a été passée avec chacune d’elles. Pour renforcer son intervention, un gestionnaire-médiateur vient d’être recruté. Un diagnostic pour mieux connaître les situations individuelles a été réalisé par des associations partenaires, ce qui va permettre ensuite de proposer un accompagnement social adapté.
La Ville a sollicité le fonds de lutte contre le sans-abrisme de Nantes Métropole pour financer l’aménagement du terrain rue Alfred-Nobel s’élevant à 152 892€. La Métropole prendra à sa charge 54% du coût du projet (81 958€). Le reste sera financé par l’État (48 000€) et la Ville (22 934€). « Cette action réalisée dans l’urgence est un préalable à une démarche pérenne. Des discussions sont en cours avec la Métropole pour aménager un nouveau terrain à Rezé sur lequel les familles seront transférées », conclut l’élu.
Réaction
- Les élus de Bien vivre à Rezé saluent « la tradition d’accueil de la Ville de Rezé » mais regrettent « qu’elle ne soit pas partagée par toutes les villes de l’agglomération ».
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LE LIEU D’ACCUEIL ENFANTS-PARENTS CONFORTÉ

La Caisse d’allocations familiales (CAF) poursuit le financement du lieu d’accueil enfants-parents municipal pour une durée de quatre ans. Un espace d’écoute, de rencontres et de jeux mis en place par la Ville pour soutenir les parents ayant des enfants âgés de 0 à 4 ans.
« Le soutien à la parentalité est l’un des grands axes de notre projet éducatif de territoire « Grandir et vivre ensemble à Rezé », souligne Isabelle Coirier, adjointe en charge du pôle enfance-jeunesse. Notre volonté : bien informer, écouter et soutenir les parents sans les juger. » Ouvert en novembre 2019 au Château, le lieu d’accueil enfants-parents y contribue. Parents et enfants âgés de 0 à 4 ans peuvent y venir gratuitement les mardis matins et vendredis après-midi. « Les enfants y trouvent des jeux qu’ils n’ont pas chez eux, rencontrent d’autres enfants, communiquent avec d’autres adultes, explique l’élue. Les parents peuvent, quant à eux, se poser hors du quotidien, souffler, rompre l’isolement. » Deux professionnels de la petite enfance sont présents pour accompagner parents et enfants.
Fréquentation en hausse
« La fréquentation du lieu d’accueil enfants-parents est en nette augmentation depuis janvier 2022 », poursuit Isabelle Coirier. En 2022, 391 enfants ont été accueillis dont 58 nouveaux (contre 214 en 2021). Forte de ce succès, la Ville souhaite maintenir cet espace dont le coût de fonctionnement s’élève à 28 999€. Une nouvelle convention d’une durée de quatre ans va être signée avec la CAF qui participe au financement du dispositif à hauteur de 20 577€. Le complément, 8 413€, est subventionné par la Ville.
Actions complémentaires
« D’autres actions de soutien à la parentalité existent sur le territoire », rappelle l’élue. Parmi elles :
- Le relais petite enfance (un lieu d’échanges avec d’autres parents et professionnels de la petite enfance),
- les points d’écoute familles et jeunes (animés par des psychologues de l’École des parents et des éducateurs),
- un autre lieu d’accueil-enfants parents associatif « La Chrysalide » (animé par des bénévoles et professionnels du centre socioculturel Loire-et-Seil),
les actions de soutien à la parentalité portées par les quatre centres socioculturels (ateliers parents-enfants, temps d’échanges, conférences…).
« Tout au long de notre mandat, nous continuerons à porter et financer ces actions de soutien à la parentalité tout en réfléchissant à les enrichir », conclut Isabelle Coirier.
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SOUTIEN AU MAIRE DE SAINT-BRÉVIN-LES PINS

Le conseil municipal a apporté son soutien au maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez, qui a présenté sa démission suite à l’incendie de sa maison.
Après des mois de menaces de l’extrême droite jusqu’à l’incendie de sa maison, pour avoir défendu jusqu’au bout l’installation dans sa commune d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile, le maire de Saint-Brévin-les-Pins a décidé de démissionner. « La démission de mon homologue Yannick Morez démontre à quel point l’engagement politique pour des causes nobles, justes, humaines, solidaires et sincères conduit trop souvent à jeter l’éponge face aux agissements nauséabonds », regrette Agnès Bourgeais.
Plus de 1 300 maires démissionnaires
« À Rezé, nous le savons, les menaces envers les élus sont dramatiques, poursuit la maire. Et les attaques aux élus sont de plus en plus nombreuses et conduisent à des démissions récurrentes en France (plus de 1 300 maires depuis le début de ce mandat) jusqu’à des actes irréversibles. » L’édile appelle « le Gouvernement à agir face aux exactions de l’extrême droite » et réaffirme « au nom de la Ville de Rezé, à la tradition d’accueil indélébile, [son] soutien à Yannick Morez et à sa famille. »
YANN VINCE : HOMMAGE À « UN PARCOURS EXCEPTIONNEL »

Le 30 mars dernier, les élus ont acté la démission de Yann Vince, conseiller municipal, pour raisons de santé. Au conseil municipal du 25 mai, la maire, Agnès Bourgeais, a tenu, au nom de l’ensemble de l’équipe municipale, à saluer son engagement pour la Ville de Rezé.
« Durant cinquante années, Yann Vince aura œuvré pour Rezé et la Métropole, sans discontinuer, souligne Agnès Bourgeais lors du conseil municipal du 25 mai. J’aimerais prendre un peu de temps ce soir pour rendre hommage à son parcours exceptionnel et au travail qu’il a effectué. »
« Féru d’histoire »
Entré à la Ville de Rezé à seulement 16 ans, Yann Vince devient responsable des archives en 1978 lorsqu’un espace dédié à leur conservation est créé. En parallèle, il publie plusieurs ouvrages sur l’histoire de Rezé, notamment sur son quartier d’enfance, le Château, mais aussi sur les noms de rues et les municipalités successives depuis la Révolution. « Féru d’histoire, il est très attaché à l’héritage ouvrier, résistant et militant de Rezé », relève la maire.
« Sens profond de l’engagement »
Adhérent au parti communiste, il devient adjoint en charge de l’environnement en 2001, conseiller communautaire et vice-président de Nantes Métropole en 2008, adjoint en charge de l’urbanisme en 2014, puis conseiller municipal en 2020. « Yann Vince a toujours placé l’intérêt de notre ville au-dessus des considérations partisanes, et s’est donné sans compter pour transmettre avec passion l’héritage et la mémoire des personnes qui ont fait l’histoire de Rezé, poursuit Agnès Bourgeais. Je regrette qu’il ne puisse nous accompagner jusqu’à la fin du mandat pour raisons de santé : son expérience, sa bienveillance et son sens profond de l’engagement nous manqueront. Toute l’équipe municipale s’associe à moi pour le saluer et l’assurer de notre soutien. »
Numérique : couverture réseau renforcée
Pour permettre à certains secteurs rezéens n’ayant pas une couverture réseau numérique suffisante, la Ville autorise des travaux de raccordement à deux nouvelles antennes-relais.
La société Artéria, filiale de Réseau de transport d’électricité (RTE), souhaite installer deux antennes-relais sur des pylônes haute tension situés aux Béziers et rue du Genetais. La Ville accorde deux servitudes de passage à la société Free pour que l’opérateur puisse procéder à des travaux de raccordement sur ces pylônes. L’occasion pour Jean-Louis Gaglione, adjoint en charge l’environnement, des énergies et du climat de rappeler : « La Ville ne peut interdire les antennes sur son territoire en invoquant le principe de précaution, d’autant que les opérateurs ont l’autorisation gouvernementale de déployer la 5G. Néanmoins, des négociations entre les opérateurs et la Ville ont toujours lieu en amont des dossiers afin de trouver la solution qui convienne à toutes les parties sur la localisation, sur les intégrations paysagères, des antennes-relais. »
Réactions
- Les élus de Bien vivre à Rezé interrogent « sur l’impact de l’exposition aux champs électromagnétiques » et demandent que « la Ville incite les opérateurs à afficher, à proximité, les caractéristiques de toutes les installations de communication électronique. »
- Jean-Louis Gaglione adjoint en charge l’environnement, des énergies et du climat rappelle « qu’une charte métropolitaine encadre les implantations des infrastructures de réseaux mobiles. Elle a pour objectif de garantir un accès équitable à la téléphonie mobile pour tous les citoyens, tout en veillant à minimiser l’impact de ces infrastructures sur l’urbanisme et l’environnement. Cette charte est complétée par un observatoire des ondes qui collecte, analyse et publie des données sur les niveaux d’exposition aux ondes électromagnétiques sur le territoire métropolitain. La Ville dispose d’un capteur rue Aristide-Briand ».
Voir la délibération du conseil municipal concernant Les Beziers
Voir la délibération du conseil municipal concernant la rue du Genetais
EN BREF
La Région accompagne les territoires dans la mise en œuvre de projets pour préserver et valoriser la biodiversité et les continuités écologiques, via un dispositif : le « Contrat nature ». Une demande de subvention va être déposée par la Ville dans ce cadre pour financer une action à venir avec l’association naturaliste Bretagne Vivante. Sa vocation : améliorer la connaissance du patrimoine naturel, intégrer les enjeux écologiques dans les différents projets et adapter les pratiques.
Voir la délibération du conseil municipal
Les tarifs de la taxe locale de publicité extérieure ont été votés pour l’année 2024. Ils sont revus à la hausse en proportion à l’augmentation de l’indice des prix à la consommation.
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En savoir plus
L’école municipale de musique et de danse revoit son règlement intérieur pour plus de clarté et de transparence pour les usagers. L’établissement, classé « conservatoire à rayonnement communal » par l’État, accueille 898 élèves, enseigne la pratique de 15 instruments, propose 15 cours de danse, accompagne 17 groupes de musique amateurs et intervient notamment dans les écoles.
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La Ville s’associe à trois autres collectivités (Nantes, Orvault et Saint-Herblain) et Nantes Métropole pour initier un « contrat territoire lecture ». Son objectif : accompagner, soutenir et développer la lecture publique dans les quartiers classés prioritaires, comme le Château à Rezé. Sont notamment visés les publics allophones, les personnes isolées et les familles à faibles ressources. Des actions seront mises en œuvre durant trois ans dans le cadre de ce contrat avec l’appui technique et financier de l’État.
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En 2022, 284 ménages rezéens ont bénéficié d’une aide du fonds de solidarité logement (FSL). Un dispositif piloté par Nantes Métropole pour permettre aux foyers en difficulté d’accéder ou de se maintenir dans un logement ou encore de payer leurs factures d’énergie. La Ville renouvelle son adhésion au FSL pour l’année 2023. Elle versera une contribution de 25 687€, identique à 2021 et 2022. En 2023, les montants des aides seront revus à la hausse pour soutenir davantage les bénéficiaires.
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ÊTRE INFORMÉS DES DÉCISIONS DU CONSEIL MUNICIPAL
Les principales décisions prises lors des derniers conseils municipaux sont accessibles sur le site web de la Ville reze.fr