« GRANDIR ET VIVRE ENSEMBLE À REZÉ »
Un nouveau projet éducatif de territoire est sur les rails. Élargi à la tranche 0-25 ans, il est en cours de construction avec les enfants, adolescents, jeunes et leurs familles, ainsi qu’avec les acteurs associatifs et enseignants. Une démarche approuvée par les élus, lors du conseil municipal du 24 juin.
Projet plus ambitieux
L’actuel projet éducatif de la Ville arrive à échéance le 31 août prochain. « Il permet aujourd’hui à la collectivité et à l’Arpej d’obtenir des financements essentiels à la mise en œuvre des temps périscolaires », explique Isabelle Coirier, adjointe au maire en charge du pôle enfance et jeunesse. « Nous souhaitons aujourd’hui lui donner une nouvelle dimension plus ambitieuse. » Il concernera dorénavant les 0-25 ans et leurs familles sur l’ensemble des temps scolaires, périscolaires et extrascolaires.
Cap fixé
« Ce nouveau projet éducatif devra répondre à trois engagements : lutter contre les inégalités, garantir la continuité dans le parcours de chaque enfant, et permettre à tous de devenir des adultes émancipés, ouverts sur le monde et engagés dans la vie de leur cité », précise l’élue.
Co-construction
Pour le bâtir, la Ville pourra s’appuyer sur l’évaluation du projet éducatif actuel. Elle a aussi lancé une grande réflexion autour d’une question : « Comment bien grandir à Rezé ? ». « Depuis le mois de juin, nous recueillons la parole des enfants, adolescents, jeunes et familles », explique Isabelle Coirier. Une première phase qui durera jusqu’à fin juillet. « Suivront ensuite des ateliers entre septembre et novembre pour aller plus loin sur certains sujets. Puis une restitution en décembre. Tous les acteurs éducatifs sont impliqués dans cette démarche. »
Réactions
Les élus de Rezé ville de projets soulignent « l’importance du projet éducatif de territoire » et propose « d’adhérer au dispositif Vacances apprenantes pour permettre aux enfants de partir en colonies ». Isabelle Coirier rappelle « qu’entre 350 et 400 enfants vont partir cet été avec l’Arpej ». Les élus de Rezé à gauche toute ! « approuvent et soutiennent ce projet tout en mesurant la complexité de sa mise en place ».
Participer à l’enquête en cours « Grandir et vivre ensemble à Rezé ».
LE VILLAGE DE MINI-MAISONS RELOCALISÉ
En 2019, la Ville a décidé d’implanter, à titre expérimental, un village de mini-maisons sur le territoire rezéen. Il prendra finalement place dans le quartier Ragon.
Nouveau mode d’habitation
Très répandues aux États-Unis et au Canada, les « tiny houses » se développent en France. Ces petites maisons en bois montées sur roues séduisent les partisans d’un habitat minimaliste et écologique. « Il s’agit pour la Ville d’expérimenter de nouveaux modes d’habitation ayant un impact plus faible sur l’environnement », explique Jean-Louis Gaglione, adjoint au maire en charge des transitions écologiques et énergétiques.
Quatre mini-maisons
Un premier site avait été identifié aux Bourderies pour accueillir le village de mini-maisons. « Cette implantation a été abandonnée en raison d’impossibilités techniques qui auraient généré des coûts d’aménagement trop importants pour la Ville », ajoute l’élu. Un autre site, situé rue de la Maillardière, a été proposé. Quatre mini-maisons pourront s’y installer pour une durée maximale de dix ans. Les futurs occupants devront payer chaque mois un loyer de 300 euros. Le village, fermé par une clôture, comprendra un atelier/buanderie, un espace collectif sous une yourte, un composteur collectif, un potager, un système de filtration des eaux, ainsi qu’une aire pour les panneaux photovoltaïques. Le coût pour la Ville est estimé à 100 000 euros. « Si l’expérience est positive, de nouveaux ménages pourraient s’installer par la suite sur le site », précise Jean-Louis Gaglione.
Réactions
Les élus de Rezé ville de projets s’interrogent « sur l’intégration de ce village par rapport aux riverains ». Les élus progressistes demandent « si le loyer pourra être modulé en fonction des revenus ». Les élus de Rezé à gauche toute ! soulignent que « toutes les initiatives pour répondre à la crise du logement méritent d’être étudiées » et demandent « à avoir dans les prochaines années des éléments de bilan ». Jean-Louis Gaglione précise que « les futurs habitants sont allés voir d’eux-mêmes les riverains pour leur présenter le concept d’habitat minimaliste et ainsi les rassurer ». Et le maire de rappeler : « Il s’agit d’une expérimentation qui n’est pas à vocation sociale. Elle fera l’objet d’une évaluation. » Les travaux d’aménagement du site démarreront en septembre. Les occupants s’installeront au plus tard en novembre.
LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS
En plein Mois des fiertés, les élus municipaux ont apporté leur soutien à la communauté lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles (LGBTQ+). « Même s’il y a eu des avancées notables dans la reconnaissance de leurs droits, l’égalité n’est pas acquise ni en France, où les actes homophobes et transphobes sont encore beaucoup trop nombreux, ni en Europe où certains pays votent des lois dangereuses et stigmatisantes, ni dans le monde où l’homosexualité est encore considérée comme un délit dans de trop nombreux pays », souligne Cécilia Burgaud, conseillère municipale en charge de l’égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et l’urgence sociale. Et l’élue de rappeler : « Nous apportons notre soutien à la lutte contre toute forme de discrimination, et notamment contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. » Un drapeau arc-en-ciel était apposé sur les chevalets de tous les élus lors du conseil municipal.

COVID-19 : SOUTIEN AUX ENTREPRISES
La Ville soutient les commerces de proximité dont l’activité économique a été fortement impactée par la crise sanitaire. Les commerçants des marchés n’ayant pas pu exercer leur activité entre mars et mai 2021 seront exonérés des droits de place du premier trimestre 2021. Sur cette même période, les droits de voirie et d’étalage seront eux-aussi exonérés pour les bars et restaurants installant une terrasse devant leur établissement ou les commerçants disposant un étalage devant leur boutique. Les extensions de terrasses accordées afin de respecter les règles de distanciation sociale ne seront pas facturées par la Ville. Coût de ces mesures pour la collectivité : 102 000 euros.

PISCINE : DES CRÉNEAUX GRATUITS POUR LES JEUNES ET LES SENIORS
L’été dernier, l’accès à la piscine Victor-Jara était gratuit pour les seniors sur des créneaux peu fréquentés. « L’objectif de cette expérimentation : inciter les Rezéennes et Rezéens de plus de 60 ans à pratiquer une activité sportive, explique Didier Quéraud, adjoint au maire en charge des sports. L’opération sera reconduite cet été, toujours à titre expérimental, car la crise sanitaire n’a pas permis d’effectuer un vrai bilan. » La gratuité sera effective du 11 juillet au 29 août. Les créneaux concernés : de 10h30 à 12h du lundi au vendredi. « Une enquête sera soumise aux bénéficiaires afin d’évaluer la pertinence du dispositif. »
Sur cette même période, l’accès à la piscine sera également gratuit pour les Rezéennes et Rezéens de moins de 18 ans, en semaine de 15h à 17h (sauf le jeudi jusqu’à 20h), le samedi de 14h30 à 17h30 et le dimanche de 15h à 17h30. L’opération est organisée chaque été. Au total, 1240 jeunes en ont bénéficié en 2019, et 1430 en 2018.
FINANCES : LA VILLE FAIT SES COMPTES
La Ville a clôturé ses comptes pour l’année 2020. Le bilan financier était présenté aux élus. « La crise sanitaire a eu un impact inattendu : celui de faire des économies non choisies, explique Nathalie Fond, adjointe au maire en charge des finances. C’est pourquoi les résultats financiers augmentent sur chaque section (fonctionnement et investissement) pour atteindre sept millions d’euros. »
Effets de la crise sanitaire
Côté fonctionnement, les dépenses de personnel et les charges de gestion courante sont ainsi en baisse ; la situation sanitaire ayant contraint d’annuler ou décaler certains projets. En revanche, les subventions aux associations et dépenses liées à la restauration scolaire et au périscolaire sont en hausse. Autre impact de la crise : le niveau d’épargne de la Ville a augmenté. « Cela s’explique par un net tassement des dépenses en 2020. Alors que les recettes continuent d’augmenter grâce au dynamisme fiscal de la Ville », ajoute Nathalie Fond qui appelle néanmoins à la vigilance pour garantir à la collectivité des marges de manœuvre.
Côté investissement, une partie des travaux prévus en 2020 a été reportée. C’est le cas à la Halle de la Trocardière, la maternelle Le Corbusier et au groupe scolaire Simone-Veil. La Ville est toujours faiblement endettée (moins de 500 euros par habitant).
Les résultats de l’exercice 2020 sont reportés sur le budget de l’année 2021.
Budget 2021 : nouvelles dépenses
De nouvelles dépenses ont par ailleurs été inscrites au budget 2021. « Elles sont moins importantes cette année du fait de la reprise anticipée des résultats dès le vote du budget », souligne Nathalie Fond. Ont notamment été ajoutées au budget : l’organisation d’une conférence citoyenne sur la tranquillité publique, la programmation culturelle estivale ou encore la création d’un Espace France services au Château. Les recettes sont elles aussi ajustées : celles de la piscine sont revues à la baisse du fait de la baisse d’activité. Et la Ville est allée chercher des subventions supplémentaires dans le cadre du plan de relance. Le budget 2021 est ainsi augmenté de 534 100 euros. D’autres modifications seront présentées en novembre et décembre.
INSERTION DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS
En tant qu’employeur, la Ville de Rezé s’engage pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Fin 2020, les travailleurs handicapés représentaient 8,82% des agents de la collectivité alors que l’obligation est fixée à 6%. Pour structurer son action en matière de recrutement, d’accompagnement et de maintien dans l’emploi, la Ville a signé une nouvelle convention avec le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) pour la période 2021-2023. Rezé participera à hauteur de 201 900 euros à ce fonds.
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