Conseil municipal du 21.12.2023 : soutien au quartier Château

Nouveau contrat de ville au Château, police municipale, expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée », convention Ville-Arpej, stationnement à Pont-Rousseau, nouveau centre technique municipal… Retrouvez ici les principaux sujets abordés lors du conseil municipal du 21 décembre 2023.

CHÂTEAU : UN NOUVEAU CONTRAT DE VILLE 2024-2030

Vue aérienne du quartier Château

Le conseil municipal a validé le nouveau contrat de ville 2024-2030 pour le quartier Château-Mahaudières. L’enjeu : améliorer le quotidien des 2 785 habitants qui y résident.

Dans le secteur Château-Mahaudières, 38% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. C’est-à-dire avec moins de 1 102€ par mois pour une personne seule. « Ce quartier a besoin, plus que d’autres, d’avoir des associations qui permettent à des enfants et jeunes de faire notamment du sport et à des adultes de se retrouver autour d’une activité, d’un moment de partage, mais aussi d’avoir des ressources pour les accompagner dans leur vie quotidienne, dans leurs démarches », souligne Annie Hervouet, élue de quartier. C’est tout l’enjeu du contrat de ville qui constitue un cap et un espace de mobilisation des partenaires afin d’améliorer la qualité de vie des habitants de ce quartier classé prioritaire. »

Grandir et s’épanouir au Château

Comme les 14 autres quartiers prioritaires de la métropole nantaise, le Château-Mahaudières va bénéficier d’un nouveau contrat de ville pour la période 2024-2030. « Conçu de manière collective avec institutions, associations, bailleurs et conseils citoyens, il s’appuie sur l’évaluation réalisée en 2022 du précédent contrat », ajoute Annie Hervouet. Trois priorités sont établies pour le territoire rezéen : aider les enfants et jeunes à grandir et à s’épanouir, mieux vivre dans le quartier, favoriser la place des femmes. Une quarantaine de projets dans le quartier Château-Mahaudières seront soutenus, via un appel à projets annuel. « Nous avons souhaité que ce nouveau contrat de ville soit plus lisible et plus accessible, resserré autour d’enjeux priorisés. La métropole nantaise est la première de France à avoir finalisé son contrat de ville car nous savons que les enjeux sont majeurs, qu’il ne faut pas céder au fatalisme et prendre notre destin local en main », ajoute Pierre Quénéa, conseiller municipal et vice-président de Nantes Métropole en charge de la politique de la ville. L’an dernier, 368 000€ provenant de l’État, du Département, de la Caisse d’allocations familiales, de Nantes Métropole et de la Ville ont été mobilisés pour le quartier.

Réaction

Les élus de Rezé Citoyenne s’expriment : « l’accès à la santé, à l’éducation, au logement, au travail, à la culture, au sport, à l’alimentation de qualité, au numérique, à la tranquillité est un droit inconditionnel qui respecte notre humanité commune ».

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TERRITOIRES ZÉRO CHÔMEUR : REZÉ CANDIDATE

Action de sensibilisation menée à Rezé dans le cadre de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée »

Au conseil municipal, les élus ont donné leur feu vert à la candidature de Rezé dans le cadre de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ».

Fin 2021, la Ville de Rezé s’est engagée, avec le soutien de la Métropole, dans l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ». L’objectif : redonner un emploi aux personnes volontaires qui en sont privées durablement.

Deux ans de préparation

Depuis deux ans, institutions, structures publiques, associations, entreprises se réunissent autour de cette démarche dans le cadre des « comités locaux pour l’emploi ». « Jamais un dispositif n’a permis de rassembler autant d’acteurs », souligne Pierre Quénéa, vice-président de Nantes Métropole en charge de la politique de la ville et conseiller municipal. Un périmètre d’expérimentation a été défini (Château-Mahaudières, Port-au-Blé, Atout-Sud, Basse-Île). Des activités professionnelles n’existant pas sur le territoire et répondant à un besoin ont été repérées.

Nouvelle étape

Le 21 décembre marque une nouvelle étape dans la démarche. Les élus ont autorisé le dépôt officiel de la candidature de Rezé à l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Si la candidature est validée par l’État, une première entreprise à but d’emploi sera créée courant 2024, dans laquelle 80 Rezéennes et Rezéens privés d’emploi durablement et domiciliés dans le périmètre d’expérimentation pourront être embauchés en CDI. « À Rezé, près de 900 personnes sans activité sont potentiellement concernées. Un porte-à-porte géant a déjà permis d’en rencontrer l’automne dernier », ajoute l’élu.

Réactions

  • Les élus de Rezé à gauche toute « continuent de penser que l’appui de dispositifs qui ont déjà fait leurs preuves, notamment la Mission locale, serait plus judicieux ». Ils s’abstiennent au moment du vote.
  • Les élus de Rezé ville de projets « approuvent l’expérimentation qui a déjà fait ses preuves dans d’autres territoires ».
  • Pierre Quénéa répond que « cette démarche ne se substitue pas à d’autres actions menées notamment par la Mission locale, mais qu’elle permet d’aller chercher les personnes les plus éloignées de l’emploi ».

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ENFANCE-JEUNESSE : DES PARTENARIATS RENOUVELÉS

Accueil de loisirs

Plusieurs conventions ont été reconduites au conseil municipal. Notamment avec l’Arpej-Rezé proposant des activités de loisirs aux 3-17 ans, avec la crèche associative À Petits pas ou encore avec la Caisse d’allocations familiales pour le Relais petite enfance.

La Ville a renouvelé sa convention de partenariat avec l’Arpej-Rezé. L’association organise les activités de loisirs destinées aux 3-17 ans les mercredis après-midi et vacances scolaires. « Avec l’arrivée d’un nouveau directeur et le renouvellement du conseil d’administration, l’Arpej s’est attelée depuis un an et demi à la réécriture de son projet éducatif, en cohérence avec le projet éducatif de territoire de la Ville », expose Jacques Pineau, conseiller municipal et conseiller métropolitain. La convention est reconduite pour une durée de quatre ans.

Les élus de Rezé à gauche toute sont satisfaits « que la prise en charge des loisirs des enfants et des jeunes Rezéens soit restée dans le secteur associatif ». Jacques Pineau rappelle que « la municipalité soutient le modèle associatif qui constitue un espace d’expression et de vitalité citoyennes ».

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Lieu ressource, le Relais petite enfance situé allée de Provence accompagne les familles dans la recherche d’un mode de garde pour les jeunes enfants. Il soutient également les assistants maternels dans l’exercice de leur profession, avec notamment l’organisation de temps de rencontres. Ce service municipal fait l’objet d’un agrément par la Caisse d’allocations familiales. Celui-ci est renouvelée pour une durée de quatre ans. « De nouvelles actions seront développées, précise Isabelle Coirier, adjointe en charge du pôle enfance-jeunesse. Comme des opérations collectives destinées aux familles en collaboration avec des partenaires locaux, l’accompagnement à la professionnalisation des assistants maternels, ainsi que le recrutement de nouveaux candidats à l’agrément d’assistant maternel pour faire face à la diminution du nombre de professionnels dans la commune. »

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En partenariat avec la Ville, l’association Aide à domicile pour tous (ADT) 44 assure le fonctionnement de la microcrèche Les Castors. La structure située place Auguste-Renoir réserve deux places, sur les dix proposées, aux familles en recherche d’emploi ou en insertion. La Ville poursuit son soutien à la microcrèche : la convention de partenariat est renouvelée pour une durée de quatre ans.

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Pour que les jeunes enfants présentant un handicap puissent bénéficier d’un accueil adapté, la Ville a noué un partenariat avec La Maison des poupies. L’association assure la gestion d’une crèche de 75 places située à Nantes, dont 35 sont réservées aux enfants porteurs d’un handicap ou d’une maladie chronique. La Ville apporte une aide financière à l’association : deux places sont ainsi destinées aux enfants rezéens. La convention de partenariat est renouvelée pour une durée de quatre ans.

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Depuis 1991, la Ville confie la gestion de la crèche À Petits pas à l’association portant le même nom. Située place du Traité-de-Rome, la structure dispose de 20 places. Arrivant à terme, la convention de partenariat a été renouvelée pour une durée de quatre ans.

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Des points d’écoute à destination des jeunes et parents sont proposés deux fois par mois par la Ville avec l’École des parents et des éducateurs de Loire-Atlantique. Des permanences sont également organisées au sein du collège Allende. Ces consultations gratuites sont assurées par des psychologues de l’association. Répondant à un réel besoin, le dispositif est reconduit par la Ville pour une durée de trois ans.

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POLICE MUNICIPALE : NOUVELLE ÉTAPE

Equipement des futurs policiers municipaux

Après la création en mars 2023 du nouveau service de police municipale, une nouvelle étape a été franchie au conseil municipal. Les élus ont acté la convention de coordination avec la police nationale.

Consultés en octobre 2022, les Rezéennes et Rezéens avaient largement plébiscité la création d’une police municipale (71,8% des votes pour). Le nouveau service a officiellement été créé en mars 2023. Un premier équipage devrait être opérationnel au printemps 2024, l’objectif étant d’avoir à la fin de l’année six policiers municipaux sur le terrain. Au conseil municipal, les élus ont approuvé la convention de coordination entre la police municipale et la police nationale.

Police de proximité

« Cette convention est obligatoire dès lors que le service est composé de plus de trois agents, précise Jean-Christophe Faës, adjoint en charge de la tranquillité publique et de la prévention de la délinquance. Nous y rappelons notre doctrine : une police municipale de proximité au contact permanent et à l’écoute des habitantes et habitants. Elle assurera ainsi une présence rassurante et dissuasive sur l’espace public dans tous les quartiers. Ce n’est pas une police d’intervention urgente. Elle n’aura donc pas vocation à répondre aux appels du 17 de la police nationale. » Les policiers municipaux patrouilleront à pied ou à vélo et ne seront pas équipés d’armes létales. « Ils seront équipés d’une caméra piéton qu’ils pourront utiliser, après en avoir informé leur interlocuteur, pour apaiser une situation de tension », précise l’élu. Les policiers municipaux pourront également intervenir en milieu scolaire ou dans les centres de loisirs pour des actions de prévention.

Réaction

Opposés à la création d’une police municipale, les élus de Rezé à gauche toute ne participent pas au vote.

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STATIONNEMENT À PONT-ROUSSEAU : DES CHANGEMENTS AU 1er MARS

Parking de la Barbonnerie.

Les tarifs de stationnement dans le quartier Pont-Rousseau vont être ajustés à compter du 1er mars afin de tenir compte des retours des usagers. Les parkings 8-Mai et Barbonnerie seront à nouveau gratuits la première heure.

Payant depuis 2016, le stationnement à Pont-Rousseau a connu une extension en 2018. Ses tarifs ont également été revus le 1er avril 2023 dans le but de favoriser les conducteurs se garant pour une courte durée, les professions mobiles (artisans et aides à domicile) ainsi que les résidents aux revenus les plus modestes. « Six mois après la mise en place de cette nouvelle tarification, nous avons fait le bilan, explique Roland Bouyer, conseiller municipal en charge de la police administrative. Et entendu le mécontentement, notamment des professionnels de santé intervenant dans le quartier Pont-Rousseau et des utilisateurs. La grille tarifaire va être ajustée à compter du 1er mars pour prendre en compte leurs remarques. »

Les changements à compter du 1er mars

  • Le retour de la gratuité durant une heure sur les parkings du 8-Mai et de la Barbonnerie
  • Le retour à la gratuité pour les professionnels de la santé et de l’aide à la personne effectuant des visites aux domiciles des patients.
  • L’abonnement annuel étendu aux associations à but social et solidaire.

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UN NOUVEAU CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL

Centre technique municipal actuel, avenue Willy-Brandt.

La Ville va construire un nouveau centre technique municipal. Lors du conseil municipal, les élus ont validé le projet.

« Aujourd’hui les différents services techniques sont dispersés dans la commune, dans des bâtiments vétustes, énergivores et mal adaptés aux contraintes des métiers », explique Anas Kabbaj, conseiller municipal en charge du patrimoine mobilier et immobilier et conseiller métropolitain. Afin d’améliorer les conditions de travail de ses agents et de maîtriser ses consommations énergétiques, la Ville projette de créer un grand pôle technique. « Les services seront regroupés sur un site unique, celui du centre technique municipal actuel situé avenue Willy-Brandt, et disposeront de 3 293 m². » Le projet prévoit la rénovation du bâtiment existant, la création d’un nouveau bâtiment et l’aménagement extérieur du site. Les travaux, réalisés en site occupé, devraient démarrer au printemps 2026 et s’achever début 2028. Coût prévisionnel du projet : 12,8 millions d’euros TTC.

Réactions

  • Les élus de Rezé à gauche toute rappellent que « le besoin d’un nouveau centre technique municipal à Rezé est évident », mais « veulent croire qu’il est possible de faire preuve de plus de frugalité dans les sommes engagées ».
  • Anas Kabbaj rappelle que « ce nouveau centre technique est attendu depuis trop longtemps par les 120 agents concernés ».

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EN BREF


Les élus de la majorité municipale se sont exprimés en ouverture du conseil municipal sur la loi immigration votée le 20 décembre. « C’est un texte liberticide, inégalitaire et haineux qui bafoue les valeurs de liberté d’égalité et de fraternité inscrites dans notre devise et sur nos frontons, souligne la maire, Agnès Bourgeais. Aujourd’hui, la sidération et l’indignation nous animent. Nous devons réagir. La cohésion de notre société ne vaut que parce que nous œuvrons pour vivre ensemble. » Et Yannick Louarn, conseiller municipal (Rezé ville de projets) d’ajouter : « Je regrette que cette loi en principe d’équilibre, soit devenue une loi d’extrême droite. »

Voir la réaction des élus de la majorité municipale


Depuis avril 2022, un collectif d’habitants du quartier Pont-Rousseau, constitué aujourd’hui en association dénommée Le Bien commun, occupe de façon illégale l’immeuble appartenant à la Ville au 17, rue de la Commune-de-1871. Au conseil municipal, les élus ont approuvé le protocole d’accord trouvé entre la Ville et l’association Le Bien commun. La collectivité autorise l’association à titre exceptionnel à occuper les lieux gracieusement jusqu’au démarrage des travaux de réhabilitation de l’immeuble. En contrepartie, l’association s’engage à utiliser les lieux uniquement pour ses activités associatives, à souscrire une assurance, et à ne pas générer de trouble pour le voisinage. Une solution de relogement sera proposée par la Ville aux personnes actuellement hébergées dans l’immeuble.

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La Ville souhaite relancer l’accueil de travaux d’intérêts généraux. Une convention entre la Ville et le Parquet a été approuvée par le conseil municipal afin de mettre en place un nouveau dispositif : le travail non rémunéré à délai rapproché. Une semaine après leur entretien avec la Justice, les personnes condamnées pourront être accueillies au sein de la Ville pour y effectuer une mission.

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Les médiateurs municipaux disposent d’un local au sein du quartier prioritaire Château-Mahaudières (place François-Mitterrand) afin d’être au plus près des habitants. Un lieu mis en place par la Ville en lien avec les bailleurs sociaux qui participent financièrement. La convention de partenariat entre la Ville et les bailleurs est renouvelée jusqu’à fin 2027. Les horaires de présence des médiateurs évoluent : du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h, le samedi de 14h à 19h.

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) vient en aide aux habitants en difficulté ou en situation de précarité. Il répond également aux besoins des seniors. « C’est un acteur indispensable chargé par la Ville de mettre en œuvre ses orientations en matière de solidarités », explique Loïc Chusseau, premier adjoint en charge des solidarités. Chaque année, la Ville attribue au CCAS une subvention. Arrivant à échéance, la convention de partenariat entre la Ville et le CCAS est renouvelée pour une durée de trois ans.

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La cuisine centrale produit aujourd’hui des repas pour les restaurants scolaires de Rezé et de Saint-Herblain. La convention de partenariat entre les deux Villes est prolongée pour une durée de quatre ans, date à laquelle l’entente devrait prendre fin ; Rezé et Saint-Herblain ayant chacune un projet de cuisine centrale renouvelée.

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ÊTRE INFORMÉS DES DÉCISIONS DU CONSEIL MUNICIPAL

Les principales décisions prises lors des derniers conseils municipaux sont accessibles sur le site web de la Ville reze.fr.

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