POSER LES FONDATIONS DE LA VILLE NATURE DE DEMAIN
Orienter les futurs projets pour un développement de la ville plus harmonieux. C’est tout l’enjeu du nouveau protocole urbain, paysager et environnemental adopté au conseil municipal. Dans ce document, les élus ont mis noir sur blanc dix engagements pour préparer la ville de demain, une ville nature.
Maîtriser l’urbanisation
« L’attractivité de la métropole est un atout pour notre territoire. Il constitue aussi un risque pour la qualité de vie et la santé des Rezéens, souligne Claire Guiu, adjointe au maire en charge du pôle aménagement, paysages et écologie. Il nous faut maîtriser le développement urbain de notre ville pour éviter une perte d’identité de nos quartiers et une architecture banalisée. Mais aussi mieux protéger notre patrimoine végétal et naturel et développer l’agriculture urbaine. »
Cadre de vie harmonieux et durable
Le protocole urbain, paysager et environnemental a ainsi pour objectif de poser un cadre pour orienter les futurs projets. Il vient encadrer la charte de l’habitat adoptée fin 2019 qui sera revue en 2021. « C’est une ligne directrice commune pour bâtir un cadre de vie harmonieux et durable », ajoute l’élue. Dix engagements ont été pris. Parmi eux : l’évolution mesurée de la ville, la construction d’une ville nature et nourricière, la protection du patrimoine et du paysage, le développement d’itinéraires, diversifiés et sécurisés ou encore la construction d’une ville à énergie positive.
Déclinaison par quartier
« À travers ce protocole, nous réaffirmons également notre volonté de discuter en amont des projets avec les opérateurs urbains », indique Martine Métayer, conseillère municipale en charge de l’aménagement, de la voirie, de la propreté et des transitions et conseillère métropolitaine. L’adoption du protocole est une première étape. « Nous souhaitons aller plus loin avec une déclinaison quartier par quartier, ajoute l’élue. Ce travail sera réalisé avec les habitants courant 2021. »
Réactions
Les élus de Rezé Ville de projets regrettent que « le protocole, travaillé par Rezé Citoyenne durant ses ateliers citoyens, ne soit pas représentatif de tous les Rezéens ». Le maire rappelle qu’« il y avait aussi des habitants présents aux ateliers de travail organisés durant plus de deux ans par Rezé Citoyenne. Nous avons été élus sur un programme et il nous appartient de la mettre en œuvre ». Les élus de Rezé à gauche toute souhaitent s’employer avant tout « à remettre en cause les cadres qui régissent la ville : le plan local d’urbanisme métropolitain (Plum), le programme local de l’habitat (PLH), le plan climat… » Martine Métayer indique qu’« un travail est en cours avec la Métropole pour modifier le Plum ». Les élus de Rezé à gauche toute, Rezé Ville de projets et Bien vivre ensemble à Rezé s’abstiennent au moment du vote.
LA SÉCURITÉ EN DÉBAT
La question de la sécurité à Rezé était au cœur des débats lors du conseil municipal.
Conscients de la situation et de l’impact sur la qualité de vie des habitants, les élus de la majorité ont rappelé l’État à ses responsabilités et annoncé de nouvelles actions qui seront discutées avec les habitants.
Parmi elles : le projet de création d’une police municipale.
DENRÉES PÉRISSABLES : UN PARTENARIAT AVEC LA CROIX-ROUGE
La nouvelle réglementation en matière de gaspillage alimentaire impose aux opérateurs de restauration collective préparant plus de 3 000 repas par jour, de nouer des partenariats pour céder les surplus de nourriture encore consommables.
Avec 6 000 repas par jour, la cuisine centrale de Rezé est concernée.
« Une convention sera établie avec la Croix-Rouge française, une association habilitée à recevoir des dons », explique Jacques Pineau, conseiller municipal délégué à la restauration. Autre avantage : « La Croix-Rouge est capable de stocker des denrées alimentaires périssables et de les écouler dans le cadre de ses distributions. »
« Elle est par ailleurs située sur le même site que le Secours populaire qui pourra bénéficier d’éventuels surplus », a précisé Hervé Neau, maire de Rezé, lors du point presse d’avant conseil.
COVID-19 : GESTES TARIFAIRES POUR LES USAGERS
En raison de la crise sanitaire, les activités se déroulant à l’école municipale de musique et de danse et à la piscine sont fortement perturbées. Pour ne pas pénaliser les habitants inscrits à ces activités, le conseil municipal a acté un geste tarifaire.
À l’école municipale de musique et de danse, les cours se poursuivent majoritairement à distance grâce à la mobilisation des enseignants. « Même si l’équipe est pleinement investie, l’établissement fonctionne en mode dégradé depuis la rentrée et vraisemblablement pour toute la saison 2020-2021 », explique Hugues Brianceau, adjoint au maire en charge de la culture et de la communication. Le conseil municipal a décidé de baisser de 20% le montant de la facture pour les élèves inscrits à la saison 2020-2021.
À la piscine Victor-Jara, les activités ont été suspendues depuis le 16 mars. Les dix séances non dispensées durant la saison 2019-2020 pourront être remboursées au quotient si les personnes ne peuvent pas se réinscrire. Si elles reprennent un abonnement, elles bénéficieront d’une réduction d’un tiers du tarif.
POINTS D’ÉCOUTE JEUNES ET FAMILLES : LES PERMANENCES SE POURSUIVENT
Depuis septembre 2019, des points d’écoute sont proposés gratuitement aux adolescents rencontrant des difficultés ou se posant des questions, ainsi qu’aux parents pour les soutenir dans l’exercice de leur fonction parentale. Des psychologues de l’École des parents et des éducateurs assurent 3 permanences de 4 heures par mois au 2e étage du bâtiment Château-Sud. Ils interviennent également auprès des élèves du collège Allende. Durant un an, 11 jeunes et 13 familles ont bénéficié de ce service. Et 17 collégiens ont été reçus.
« Ces premiers chiffres sont encourageants, souligne Dominique Poirout, adjointe au maire en charge de l’animation des quartiers et de la jeunesse. L’expérimentation va être prolongée. Une évaluation sera effectuée en cours d’année afin d’augmenter si besoin les permanences. »
La convention de partenariat avec l’École des parents et des éducateurs est reconduite jusqu’à fin 2021.
L’ACTION DE LA MÉTROPOLE EN 2019 PASSÉE EN REVUE
« La Métropole prend une place importante dans nos vies car elle a en charge de nombreux services du quotidien comme l’assainissement, la distribution de l’eau, la voirie », souligne Martine Métayer, conseillère municipale en charge de l’aménagement, de la voirie, de la propreté et des transitions et conseillère métropolitaine. Son action durant l’année 2019 a été présentée en conseil municipal.
105,7 millions d’euros reversés aux communes
Le budget de Nantes Métropole s’élève à 1,2 milliard d’euros. La politique des déplacements reste en 2019 le poste de dépense le plus important (39% des dépenses). Au total, 105,7 millions d’euros des recettes de la Métropole sont reversés aux communes pour leur gestion quotidienne sous la forme de dotations. Le rapport d’activités met en lumière « une métropole innovante, créative, attractive et rayonnante, une métropole du bien-vivre ensemble et de la solidarité, une métropole engagée pour la transition écologique et énergétique ».
5 millions d’euros investis à Rezé
La Métropole investit dans les communes qui la composent. À Rezé, plus de 5 millions d’euros en 2019. Des dépenses principalement consacrées à des travaux de voirie avec la création d’un aménagement vélos et d’un parking paysagé (Lainé-Nogues), d’une piste cyclable, de trottoirs et d’une voie de bus dédiée (Ernest-Sauvestre), d’une esplanade piétonne (Confluent)… L’année 2019 a également été marquée par l’ouverture du marché d’intérêt national (MIN) et le déploiement de la ville à 30 km/h.
EN BREF
Depuis 2016, SOS Méditerranée a secouru 31 799 personnes à bord de l’Aquarius puis de l’Océan Viking. Aujourd’hui bloquée au port par les autorités italiennes, l’association européenne de sauvetage en haute mer est en difficulté financière. Un fonds de solidarité est en place pour la soutenir. La Ville de Rezé y participe à hauteur de 1 000€.
Des modifications ont été apportées au budget 2020. « Cette année est spéciale, précise Nathalie Fond, adjointe au maire en charge des finances et de la commande publique. En raison de la crise sanitaire, nous avons inscrit beaucoup d’abandons de crédits et des crédits nouveaux. » Le budget 2020 est ainsi augmenté de 283 084,11€. Des dépenses n’ont pas été réalisées. Notamment liées à la culture et au protocole du fait d’événements qui n’ont pas eu lieu. A contrario, de nouvelles dépenses sont inscrites, en particulier pour financer les charges supportées par le service restauration. « Pendant le 1er confinement, aucun repas n’a été servi ni facturé, mais les salaires ont été payés. » D’autres dépenses pour adapter le périscolaire sont également ajoutées.
La cuisine centrale prépare les repas servis dans les écoles de Rezé et Saint-Herblain. Le prix prévisionnel du repas pour l’année 2021 est fixé à 3€ (contre 2,98€ en 2020). Il intègre ainsi l’augmentation du coût des produits pour atteindre les objectifs fixés par la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (Egalim).
Par ailleurs, la Ville de Saint-Herblain participera de façon exceptionnelle aux frais fixes induits par la crise sanitaire.
Les élus de Rezé à gauche toute interpellent sur « la situation dramatique de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri sous le coup d’une nouvelle poursuite des autorités israéliennes ». Le maire confirme qu’« un courrier à destination du président de la République va partir ». Fabienne Deletang, conseillère municipale en charge de la coopération internationale ajoute qu’« un processus est en cours afin de nommer Salah Hamouri citoyen d’honneur de la Ville de Rezé ».