Conseil municipal du 11 février 2021 : la Ville prépare son budget

Débat d’orientation budgétaire, nouvelles lignes de tram, gratuité de la médiathèque, pacte de gouvernance métropolitain, relogement de trois associations, évolution du dispositif « Je suis volontaire » … Retrouvez ici les principales décisions prises lors du conseil municipal du 11 février 2021.

 

 

 

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2021 : UN BUDGET DE TRANSITION

Avant le vote du budget, se tient chaque année un débat d’orientation budgétaire. Il est pour les élus l’occasion d’échanger sur la situation financière de la Ville ainsi que sur les grandes priorités fixées pour l’année à venir. Ce débat a eu lieu lors du conseil municipal du 11 février.

Contexte contraint

« C’est le premier de la nouvelle municipalité, souligne le maire, Hervé Neau. Il intervient dans un contexte inédit : celui de la crise sanitaire et ses multiples effets qui contraignent notre action et viendront nécessairement modifier nos aspirations. Il est aussi marqué des orientations et décisions de la majorité précédente. » C’est le cas des travaux du centre socioculturel Jaunais-Blordière ou du fonds de soutien aux associations.

Premières priorités : tranquillité publique, ville-nature et solidarité

« Il s’agit d’un budget de transition politique, poursuit le maire. Dans lequel la majorité marque dès à présent son empreinte. » Et Nathalie Fond, adjointe au maire en charge des finances d’ajouter : « Il amorce les premières orientations politiques de notre programme répondant aux urgences écologiques, sociales et démocratiques. »

Parmi les priorités énoncées :

  • l’ouverture d’une conférence citoyenne sur la tranquillité publique,
  • la construction de la ville-nature,
  • le développement des aides du centre communal d’action sociale,
  • l’acquisition de nouvelles places en crèche,
  • l’accès pour tous à l’offre culturelle et sportive.

Investissements : année exceptionnelle

Cette année, 13,5 millions d’euros d’investissements sont prévus (contre 9,2 millions en moyenne les années précédentes). Un bond qui s’explique par les reports essentiellement dus à la crise sanitaire. « Beaucoup de chantiers scolaires prévus à l’été 2020 sont reportés à l’été 2021 », explique Nathalie Fond.

Principaux investissements :

  • l’extension du restaurant scolaire au Chêne-Creux,
  • la restructuration du groupe scolaire Simone-Veil,
  • la rénovation de la maternelle Le Corbusier,
  • la poursuite des travaux à la Halle de la Trocardière,
  • la reconstruction et réhabilitation des centres socioculturels Jaunais-Blordière et Loire-et-Seil.

Emprunt de 3 millions

Ces investissements seront possibles grâce à la situation financière saine de la Ville malgré le contexte sanitaire. Ainsi qu’au recours à l’emprunt : « Trois millions d’euros à des taux très avantageux », ajoute Nathalie Fond. Les impôts locaux n’augmenteront pas. « Notre objectif : préserver la santé financière de la Ville tout en ayant une politique d’investissement ambitieuse au service de tous les Rezéens. »

Réactions

Les élus écologistes « espèrent que le budget 2021 débordera très largement le projet d’orientation budgétaire avec des engagements concrets et ambitieux à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux du 21e siècle ».
Les élus socialistes « approuvent ces orientations et resteront vigilants dans un esprit constructif ».
Les élus de Rezé, Ville de projets font remarquer que « la tranquillité publique, priorité forte avec beaucoup d’attentes des habitants, a un petit budget » et souhaitent « rééquilibrer ces prochaines années ». Les élus de Rezé à gauche toute ! proposent « de créer une commission finances ouverte notamment aux habitants, d’investir dans l’humain et de modérer les investissements ». Les élus de Rezé Citoyenne rappellent que « le budget proposé permet d’amorcer, de poser les bases pour ouvrir les portes utiles à la mise en œuvre de [leur] programme pour les six années à venir ». Le débat d’orientation budgétaire est adopté à la majorité (abstention des écologistes).

Prochaine étape : le vote du budget au conseil municipal du 25 mars.

 

NOUVELLES LIGNES DE TRAM : LA VILLE DEMANDE UN PROLONGEMENT JUSQU’À L’HÔTEL DE VILLE

Du 26 octobre au 24 janvier, Nantes Métropole a ouvert une concertation sur la création de trois lignes de tram à l’horizon 2026. La Ville y a pris part en produisant un cahier d’acteurs exposant sa position. Lors du conseil municipal, elle en a rappelé les grandes lignes et a précisé ses demandes à la Métropole. Parmi lesquelles : le prolongement des nouvelles lignes jusqu’à l’hôtel de ville.

Impact à Rezé

« La création de ces nouvelles lignes de tram est une vraie opportunité pour Rezé et le Sud-Loire », souligne Martine Métayer, conseillère municipale en charge de l’aménagement, de l’espace public, de l’habitat et conseillère métropolitaine. Elles permettront de relier Rezé à Saint-Herblain et à La Chapelle-sur-Erdre sans passer par Nantes. « Mais ce projet a des impacts, alerte l’élue. Car les trois lignes arriveront toutes à une nouvelle station : Basse-Île, située boulevard Victor-Schœlcher. « Un site qui n’est pas adapté pour accueillir un pôle d’échange multimodal. »

Demandes d’évolution

Les élus réclament donc à la Métropole un prolongement de ces lignes en direction d’Atout-Sud et de l’ancien bourg de Rezé, via la route de Pornic. Et ce dès 2026. « Soit 800 mètres supplémentaires qui permettront d’aller jusqu’à hôtel de ville, précise le maire, Hervé Neau. Un secteur qui va voir arriver de nouveaux habitants dans le cadre du projet Carré Daviais. Ainsi le projet profiterait à davantage de Rezéens. Et le pôle d’échange multimodal serait mieux positionné »
Autre requête : la réalisation d’un parking P+R. Pas à la Petite-Californie, comme il l’a été un temps envisagé. « Nous ne voulons pas d’un parking relais à l’intérieur du périphérique », souligne le maire. Le lieu proposé : la Bouvre, sur la commune de Bouguenais. Et le maire d’ajouter : « Il va de pair avec la création d’une offre de transport à haute performance sur la route de Pornic. »

Réactions

Les élus de Rezé, ville de projets font remarquer que « le projet a été conçu avant la crise sanitaire et qu’il ne tient pas compte des changements induits dans les déplacements professionnels ». Ils préféreraient « la création d’un vrai maillage sur Rezé ». Les élus de Rezé à gauche toute ! préconisent « l’utilisation du bus plutôt que le tram pour ces nouvelles lignes » rappelant « l’existence d’un corridor écologique sur le parcours du prolongement ». Une position qu’ils ont explicitée dans un cahier d’acteurs.
Les élus de Rezé à gauche toute ! votent contre le positionnement de la Ville. Les élus écologistes s’abstiennent.

Les Rezéens se sont exprimés

Concernés au premier chef par la création de ces lignes, les Rezéens se sont exprimés durant la concertation : cinq collectifs ont publié un cahier d’acteurs sur le site web métropolitain de la concertation et 74 habitants ont répondu au questionnaire lancé en parallèle par la Ville. Autant de contributions qui sont venues alimenter le cahier d’acteurs rédigé par la Ville que les élus ont à nouveau partagé durant le conseil municipal.

Voir les résultats de l’enquête lancée par la Ville

MÉTROPOLE : LES MAIRES ET LES CITOYENS PLUS IMPLIQUÉS

Associer davantage les maires et les citoyens aux décisions prises par la Métropole. C’est tout l’enjeu du pacte de gouvernance métropolitain que souhaite mettre en œuvre Nantes Métropole en avril prochain. Les 24 communes qui composent l’agglomération ainsi que leurs habitants sont concernés. Lors du conseil municipal, les élus rezéens ont donné leur avis sur ses grands principes.

Élaboration et gouvernance partagées

« Ce pacte est le fruit d’un travail collectif mené avec des maires, des élus métropolitains, des conseillers municipaux et des directeurs généraux des services, explique Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan de Grandlieu et copilote du groupe de travail. Pour une gouvernance plus partagée avec les communes, leurs maires et élus municipaux, mais aussi avec les citoyens. »

Avis favorable

Le conseil municipal a émis un avis favorable sur les grands principes du pacte. Les élus rezéens ont notamment mis l’accent sur l’importance de la proximité avec le renforcement du rôle des pôles métropolitains et la mise en place de référents « dialogue citoyen » au sein de ces pôles. Il est également demandé à la Métropole d’améliorer la transparence lors des conférences des maires. « Ce pacte est un outil qui nous sera utile et nécessaire pour renforcer les partenariats entre les communes », souligne Pierre Quénéa, vice-président de Nantes Métropole et conseiller municipal. Après avoir recueilli l’avis de l’ensemble des communes membres, le pacte de gouvernance sera soumis au vote lors du conseil métropolitain d’avril.

ABONNEMENT GRATUIT POUR TOUTES ET TOUS À LA MÉDIATHÈQUE

À partir du 1er mars, l’abonnement aux services de la médiathèque Diderot sera gratuit. Une mesure destinée à « favoriser l’accès pour toutes et tous à la culture, à la connaissance et à l’information », souligne Hugues Brianceau, adjoint au maire en charge de la culture et de la communication. Cela représente un effort de 15 000€ pour la collectivité.
« En 2021, l’espace Diderot fêtera aussi ses 30 ans, ajoute l’élu. Des temps festifs, familiaux et intergénérationnels seront proposés à cette occasion en lien avec la Fête nationale. »

« JE SUIS VOLONTAIRE » OUVERT À PLUS DE JEUNES

Grâce au dispositif « Je suis volontaire », les jeunes âgés de 17 à 25 ans peuvent obtenir une aide pour financer leur permis de conduire, leur BAFA ou une formation qualifiante. En échange, ils réalisent des missions au sein de structures rezéennes partenaires.
En 2021, le dispositif va évoluer « pour soutenir les jeunes adultes dans une période où la crise économique et sociale pèse tout particulièrement sur eux », indique Dominique Poirout, adjointe au maire en charge de la jeunesse. Désormais, 25 jeunes pourront être accompagnés chaque année (contre 20 auparavant). L’aide pour financer le permis de conduire est revue à la hausse (750€ contre 600€ jusqu’à présent) pour tenir compte de la réalité des coûts. Les conditions pour accéder au dispositif sont assouplies : il faut habiter à Rezé depuis six mois, contre un an auparavant. « Davantage de structures accueillant les jeunes seront associées, notamment dans le champ de l’économie sociale et solidaire, ajoute Dominique Poirout. Et l’accompagnement individuel et collectif des jeunes sera renforcé. »

TROIS ASSOCIATIONS RELOGÉES

Trois associations rezéennes – l’Atelier menuisière, l’Alter’boutik et l’Union cycliste pédale rezéenne – vont être relogées dans des locaux municipaux. La Ville leur met gratuitement à disposition le site du pôle jeunesses de Ragon (ex-Mécakit) libéré par l’Arpej. Des travaux vont être réalisés cette année, durant le premier trimestre. Les associations pourront emménager au second trimestre. « La relocalisation de ces trois associations s’inscrit dans les priorités du mandat en termes d’égalité femmes-hommes, de démarche sociale et solidaire et dans le soutien actif de la Ville au développement de la vie associative », souligne Carole Daire-Chaboy, adjointe au maire en charge de la vie associative.

Répondre aux besoins de trois associations

  • L’Atelier menuisière ne disposait plus de ses locaux historiques. Les 40 adhérentes de l’association active depuis 2004 n’avaient donc plus de lieu pour s’initier ou se perfectionner à la menuiserie.
  • L’Alter’boutik était installée temporairement dans la résidence de la Noëlle en partenariat avec le centre socioculturel Jaunais-Blordière. Des locaux pas suffisamment adaptés à l’activité de l’association. À l’Alter’boutik, chacun peut donner et/ou prendre des biens et objets sans aucune transaction financière, ni échange, ni troc.
  • Quant à l’Union cycliste pédale rezéenne, ses locaux actuels (au 29, rue Jean-Baptiste-Vigier) vont être mis en vente et le garage démoli.

EN BREF

La Ville devient membre du Forum européen et français pour la sécurité urbaine. « Un réseau de collectivités locales et de professionnels reconnu qui nous donnera accès à des ressources documentaires importantes et à un accompagnement dans la définition de nos politiques de sécurité et de prévention ainsi que dans leur mise en œuvre », souligne Jean-Christophe Faës, adjoint au maire en charge de la prévention de la délinquance et de la tranquillité publique. Coût de l’adhésion annuelle pour l’année 2021 : 2 895€.

Le conseil municipal a formulé un vœu pour le maintien du bureau de poste principal de Rezé, situé aux Trois-Moulins. Annoncée par ses dirigeants, sa fermeture est prévue à la mi-juillet. « Nous ne pouvons admettre la disparition de services publics indispensables à la vie de nos concitoyens, indique Roland Bouyer, élu de quartier de La Houssais. Nous soutiendrons toutes les initiatives pour assurer la pérennité de ce service public. »

En savoir plus.

Voir le vœu du conseil municipal pour le maintien du bureau de Poste Rezé principal – Trois-Moulins

Dans un état très dégradé, l’immeuble situé aux numéros 1 et 3 rue du Dauphiné va être démoli. Une opération intervenant dans le cadre du projet de rénovation du quartier Château. L’immeuble est aujourd’hui provisoirement mis à disposition d’associations. Il est régulièrement occupé de manière illicite. La Ville, propriétaire de l’immeuble, le vend à Loire Océan métropole aménagement, opérateur chargé de la rénovation du quartier Château.

La Ville apporte son soutien à la Vallée du Jourdain, territoire contrôlé par l’armée israélienne. Une subvention exceptionnelle de 1 000€ sera versée au fonds de solidarité géré par le Réseau de coopération décentralisée pour la Palestine. L’objectif : répondre aux besoins de santé des habitants de la Vallée.