À sa rencontre : Manuel Nunez directeur de l’association Trajet

Jeudi 17 octobre, c’est la Journée mondiale du refus de la misère, mais « pour nous, c’est tous les jours ! », s’exclame Manuel Nunez.

Après des études d’urbanisme, ce Nantais s’est tourné vers le secteur social. Une réorientation ? « Pas vraiment, les réseaux et problématiques de l’urbanisme et du social sont proches. En France, une personne sur six est pauvre. Il n’est pas question de s’habituer à ça. En travaillant d’abord à l’Agence nouvelle des solidarités actives, j’ai côtoyé des associations et ai eu envie de passer de l’autre côté, pour être en lien plus direct avec les personnes, les travailleurs sociaux et avoir la possibilité d’innover. »

Ce qu’il fait au quotidien avec Trajet : accompagnement, hébergement, logement, chantiers d’insertion, formation… « La tâche est énorme, on a parfois l’impression de vider la mer… On manque cruellement de moyens. Mais on a la chance de savoir pourquoi on se lève le matin et de travailler avec des personnes hyper engagées et pros. Et les résultats sont là car, contrairement à certaines idées reçues, les personnes en situation d’exclusion déploient une énergie folle pour s’en sortir. Avec un peu d’aide, et en s’appuyant sur leurs savoir-faire et leur volonté, elles y parviennent. »