Expressions politiques – octobre 2024

Groupes de la majorité

Déficit public : ne nous trompons pas de responsables !

Récemment, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a pointé du doigt les collectivités territoriales, accusées de contribuer au déficit public. Une accusation qui, à Rezé comme ailleurs, a fait réagir. Car au-delà des mots, cette déclaration semble ignorer une réalité que vivent au quotidien les communes : celle d’assumer de plus en plus de compétences, avec de moins en moins de moyens.

Les collectivités locales, et en particulier les communes, sont en première ligne pour répondre aux besoins des citoyennes et des citoyens. Écoles, espaces publics, aides sociales, transition écologique… Nous sommes au cœur de l’action publique, là où l’État se désengage souvent. Accuser les mairies et les collectivités de participer au déficit, c’est oublier que chaque investissement dans nos territoires est au service du quotidien des citoyennes et citoyens.

À Rezé, nous gérons nos finances avec rigueur, mais sans jamais sacrifier les services essentiels à la population. Chaque projet est réfléchi, dialogué et adapté aux besoins réels des Rezéennes et des Rezéens. Et malgré ces efforts, nous faisons face à des baisses de dotations et à des transferts de charges de l’État, qui grèvent nos budgets. La vérité, c’est que les collectivités font bien souvent le travail que l’État ne fait plus.

Si déficit il y a, il est le résultat d’un manque de soutien structurel, et non d’une mauvaise gestion locale. Les collectivités territoriales ne sont pas le problème ; elles sont une part
essentielle de la solution. À Rezé, nous continuerons à défendre une gestion responsable, orientée vers l’amélioration de la qualité de vie, et à réclamer un partenariat juste avec l’État.

Plutôt que de blâmer les communes, il est temps de reconnaître leur rôle et leur engagement, et de leur donner les moyens d’agir efficacement. Car c’est dans nos villes que se joue l’avenir de notre pays.

Contact : RezeCitoyenne@mairie-reze.fr
rezecitoyenne.fr

Macron nie le droit à l’autodétermination des Sahraouis

Comme chaque été depuis 1982, la Ville de Rezé et l’Arpej en partenariat avec l’association « Enfants Réfugiés du Monde » et le soutien du consulat algérien, accueillent des enfants sahraouis.

L’objectif est que ces enfants qui bénéficient d’un bilan sanitaire, soient accueillis dans des familles rezéennes et intégrés dans les activités de l’Arpej. Mais à chaque fois, c’est aussi l’occasion de témoigner notre soutien à ce peuple qui se bat depuis 45 ans, pour son indépendance. Un peuple vivant dans des camps de réfugiés au sud de l’Algérie, où l’on souffre de malnutrition et d’un accès difficile à l’eau potable.

Dans un courrier au roi Mohammed VI, le 30 juillet dernier, Emmanuel Macron reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Par ce geste, le président refuse aux Sahraouis le droit à l’autodétermination, mais viole aussi la résolution 690 du 29 avril 1991 du Conseil de Sécurité de l’ONU, s’asseyant alors sur le droit international.

C’est un tournant dans la politique diplomatique française au Maghreb, qui a été pris sans débat politique ni discussion au Parlement. Si cette décision permet à la France un rapport privilégié avec le Maroc, c’est au détriment de ses relations avec l’Algérie qui a immédiatement rappelé son ambassadeur.

La France devrait s’efforcer de jouer un rôle de médiateur entre les puissances du Maghreb. Son objectif devrait être de promouvoir la stabilité et la paix dans la région, plutôt que d’y chercher ses propres intérêts. Rezé à Gauche Toute dénonce cette initiative unilatérale d’Emmanuel Macron. Et renouvelle son soutien au peuple sahraoui, et son droit à l’autodétermination.

Contact : contact@rezeagauchetoute.fr
rezeagauchetoute.fr

Groupes des minorités

Calme et recueillement

Ce mois d’octobre s’inscrit dans les multiples suites de la Nakba : l’expulsion des hommes, femmes et enfants de Palestine entre 1947 et 1949.

Ce mois d’octobre est celui de l’anniversaire de l’inacceptable massacre, le 7 octobre 2023, de civils israéliens par le Hamas.

Ce mois d’octobre est celui de l’anniversaire de l’inacceptable accélération, après le 7 octobre 2023, du massacre des civils palestiniens par Israël.

Nous n’avons pas envie d’utiliser l’intégralité des 1 800 caractères qu’on nous accorde pour rappeler le nombre insupportable de femmes et d’enfants tué·e·s, mutilé·e·s, privé·e·s de liberté, déplacé·e·s, privé·e·s de soin, de nourriture ou d’eau potable, pour rappeler les violations des droits humains et les crimes de guerre.

Nous appelons au respect du droit international et à la paix. Nous appelons tous les Rezéens et toutes les Rezéennes le souhaitant, ce 7 octobre, à 20h, à observer une minute de silence.

François Nicolas : francois.nicolas@mairie-reze.fr
Loïc Simonet :
loic.simonet@mairie-reze.fr
bienvivreareze.home.blog

Le danger est devant nous !

Après deux ans de blocage parlementaire, dû certainement à un système qui montre ses défaillances lorsqu’aucune majorité parlementaire n’obtient pas la majorité absolue, il est nécessaire que nos représentants, les députés, apprennent rapidement à se parler et à construire des majorités pour statuer sur les textes.

Le grand danger dans nos sociétés modernes, c’est l’immobilisme. En effet, ne pas avancer, c’est reculer. C’est une nouvelle responsabilité pour les parlementaires : choisir le chemin, parfois long et peu rentable pour leur propre carrière, du compromis plutôt que du statu quo. Car ne nous y trompons pas, le risque n’est pas derrière nous, mais bien devant.

Le risque, c’est qu’en 2027, les 11 millions d’électeurs toujours déçus appellent de leur vote les extrêmes, soit le Rassemblement national ou la France insoumise, permettant ainsi à Marine Le Pen ou à Jean-Luc Mélenchon de devenir président de la République française.

Ainsi, les forces de progrès et républicaines doivent se parler et s’accorder sur une direction commune à suivre. Il ne s’agit pas de trouver une personne pour brandir le drapeau d’une couleur particulière, mais bien de devenir adultes et de se comporter en tant que tels.

Ce message a été écrit le 4 septembre 2024.

Merci de votre lecture bienveillante. Nous travaillons avec l’état d’esprit d’une minorité constructive et sommes à l’écoute de tous les sujets que vous souhaiteriez voir aborder.

Sophia Bennani, Laurent Le Forestier et Yannick Louarn