Expressions politiques – Novembre 2021

 

Groupes de la majorité

Permettre aux Rezéens de rester vivre à Rezé

Rezé s’est forgée son identité avec la classe ouvrière et la classe moyenne. A l’heure où les prix de l’immobilier s’envolent, nous nous engageons à actionner tous les leviers à notre disposition
pour préserver la mixité sociale, fondement de notre Ville.

Nous engageons donc Rezé dans le dispositif « Bail réel solidaire », un outil juridique qui permet de dissocier la propriété du sol (le foncier) de la propriété des murs (le logement). Cela a pour effet de faire baisser le prix d’achat d’un logement de 25 % à 40 % et de rendre les logements ainsi construits accessibles à des ménages de la classe moyenne. Mais ce n’est pas le seul effet de ce dispositif ! En encadrant les conditions d’accès, d’usage et de revente, il garantit des logements abordables sur le long terme et les sort du champ spéculatif du marché immobilier.

A l’échelle de la métropole, l’ensemble des opérations en Bail réel solidaire va donc constituer un parc immobilier durable, inclus dans le parc HLM. Les opérateurs, en utilisant ce dispositif, peuvent destiner les logements soit à la vente, soit à la location avec des loyers encadrés et abordables. Mais on touche aussi, fondamentalement, à la perception que l’on a de la propriété. Dans
le cadre du BRS, on devient propriétaire du logement et on paye une redevance symbolique sur le foncier. On accepte les limitations à la revente pour sortir d’une logique spéculative.

La spéculation immobilière galopante est un facteur aggravant des inégalités sociales, elle creuse l’écart entre ceux qui peuvent devenir propriétaires et les autres, entre ceux qui peuvent rester en ville et ceux qui doivent s’exiler de plus en plus loin pour pouvoir se loger. Les villes changent, Rezé change. Les métropoles sont à leur point culminant, avec leur lot d’effets indésirables … Rezé Citoyenne s’engage pour que la ville reste accessible à toutes et tous, dans la lignée de son histoire.

Contact : RezeCitoyenne@mairie-reze.fr
rezecitoyenne.fr

Fin des vols de nuit : pour un rapport de force politique

Le couvre-feu pour l’aéroport prévu de minuit à 6h est insuffisant. Il entraînera des pics de trafic juste avant ou après ces horaires, quand les vols de 6h réveillent déjà des milliers de personnes à Rezé et ailleurs. Nous demandons donc depuis des années un couvre-feu 22h-7h. Pour marquer notre désaccord politique sur le créneau 0h-6h, nous nous sommes abstenu·es au conseil municipal de mai.

Ce conseil a aussi demandé la réalisation d’une étude pour l’extension à 7h. Dans les faits, c’est une « étude d’approche équilibrée », définie réglementairement, qui évalue l’effet des mesures sur les nuisances au regard de leur impact économique.

Or un couvre-feu 22h-7h met en péril le modèle économique des low-cost. Pour nous, qui voulons une réduction drastique du trafic, pour les riverains et le climat, c’est un avantage. Mais d’autres privilégient l’activité économique aéronautique.

Nous savons aussi d’expérience qu’en matière d’aéroports, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), favorable au développement du trafic, impose ses vues à l’État. Seul le rapport de force, passant notamment par des positions politiques, permet d’obtenir des décisions d’intérêt général, comme l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.

L’important, ce n’est donc pas tant de demander une étude, que d’exprimer un choix politique sans équivoque. Les 2 élu·es du canton Rezé 1 ont récemment demandé la prolongation du couvre-feu à 7h. Bravo ! Nous encourageons les autres décideurs politiques du secteur –maires, conseiller·es municipales·aux et départementales·aux, parlementaires…– à faire de même sans attendre.

Contact : contact@rezeagauchetoute.fr
rezeagauchetoute.fr

 

Groupes des minorités

Défi énergie : n’hésitez plus, inscrivez-vous

Nous émettons chacun plus de 10 tonnes d’équivalent carbone par an. Pour éviter l’emballement des bouleversements climatiques, nous devons réduire nos émissions à 2 tonnes en une génération. Comment y parvenir ?

Les petits gestes ne suffisent pas. La mobilisation des acteurs économiques et politiques est absolument indispensable.

Carbone 4 estime que l’action citoyenne ne peut à elle seule permettre d’atteindre les 2 tonnes de carbone par an. L’organisme estime que les citoyen·ne·s engagé·e·s peuvent réduire leurs émissions de 10 % avec de petits efforts et jusqu’à 25 % avec des efforts conséquents.

Toutefois, chaque geste compte et a des conséquences réelles. Les scientifiques nous expliquent que chaque dixième, centième ou millième de degré de réchauffement peut avoir des conséquences catastrophiques. Ainsi, il reste indispensable de s’engager individuellement : c’est aussi à chacun·e de nous d’agir et c’est réellement utile.

Pour nous aider : le défi énergie.

Un défi énergie commence en ce moment dans l’agglomération. C’est une chance à saisir pour participer au plus grand défi de ce siècle. L’objectif des participant·e·s au défi énergie est de réduire leur consommation d’énergie de 8 %. En 2019 et 2020, les participant·e·s de l’agglomération nantaise ont réduit leur consommation de 8,1 %. L’équipe de Grégoire, le Rezéen qui nous a présenté ce défi , était composée de 5 foyers rezéens et vertaviens. Cette équipe a réussi à diminuer sa consommation d’énergie de 23,6 %. Pour atteindre ce résultat, les participant·e·s ont dépensé quelques dizaines d’euros puis en ont économisé quelques centaines.

Le principe est simple : s’inscrire sur https ://defi s-declics.org afin de se regrouper et de s’entraider en partageant des trucs et astuces accompagné par un animateur.

François Nicolas, élu minoritaire Europe Écologie – Les Verts
bienvivreareze.home.blog

Concertation citoyenne et prise de décision

La sécurité et le maintien de l’ordre sont des fonctions régaliennes, mais force de constater, que les moyens mis en œuvre par l’État ne sont plus en phase avec la réalité de notre territoire. De ce fait, la sécurité devenant une des préoccupations des maires, ces questions régaliennes ont fait irruption dans le champ des collectivités, et la frontière entre souveraineté et proximité est en train de s’estomper à la faveur des enjeux sécuritaires qui gagnent nos villes et nos concitoyens, excédés, se tournent vers les élus locaux.

Rezé n’échappe pas à tout cela et la communication maladroite qui a été faite récemment par la ville, sur l’affaire des colliers, et le tollé médiatique qui en a suivi, dans l’immédiateté des réseaux sociaux, avec ses légitimités mais aussi ses excès, nous rappellent que la tranquillité publique est un sujet sensible pour nos concitoyens qui veulent s’approprier ou se réapproprier l’espace public. La conférence citoyenne qui travaille depuis peu sur cette thématique doit rendre sa copie en décembre. Mais s’il est souhaitable de concerter, cet exercice a aussi ses limites, et il faudra bien que les élus majoritaires prennent rapidement leurs responsabilités. Face à cette démission de l’État, la création d’une police municipale devient alors incontournable, et doit combler une partie de ce déficit en termes d’horaire et de présence.

Mais il faudra aussi, continuer à investir les champs culturels sportifs, associatifs et solidaires, via les subventions, et les appuis fournis aux acteurs associatifs en matière d’équipements, et trouver un équilibre dans les politiques publiques entre les solutions sécuritaires et les autres. Heureusement le tissu associatif et solidaire de notre ville est riche et ce levier pourrait être facilement mobilisable, si les élus le décident.

Yves Mosser – yves.mosser@mairie-reze.fr

Changement climatique !

Le samedi 2 octobre dernier, pour la première fois notre département, sous décision du préfet du Loire-Atlantique, a été placé en alerte rouge pluie-inondation en raison de « pluies exceptionnelles ». Des difficultés de circulation ont été relevées dans le département, sur les voies routières et ferroviaires.

En effet, 100 mm de pluie sont tombés sur ces dernières 24 heures sur la métropole nantaise, battant ainsi le record de pluviométrie sur cette durée. Les précipitations correspondaient à peu près à un mois entier de pluies. Une quantité d’eau exceptionnelle sur cette durée. Ces pluies intenses ont provoqué des inondations et des montées d’eau très rapides.

Nous le savons maintenant, ces épisodes intenses de pluie vont continuer à s’intensifier au cours des prochaines décennies sous l’effet de l’élévation du niveau de la mer, du fait du réchauffement climatique, l’influence des phénomènes de submersion marine et les évolutions du lit de la Loire.

La Ville de Rezé comme dix autres communes de la métropole nantaise sont identifiées comme territoire à risque important d’inondation. C’est pour cette raison que nous demandons à la municipalité de Rezé de mettre en place toutes les actions nécessaires pour réduire notre vulnérabilité face à cette menace. De plus, un premier exercice dans les écoles rezéennes a été réalisé jeudi 7 octobre dernier. De 10h à 11h, les élèves rezéens ont été confinés dans leur établissement scolaire. En effet, un exercice de sensibilisation dit PPMS, « plan particulier de mise en
sûreté » a permis aux enfants d’apprendre la marche à suivre en cas d’évènement climatique de grande ampleur, « de type orages violents ».

La Ville de Rezé ne sera pas épargnée. Nous devons nous préparer à vivre et à gérer cette crise climatique.

Merci pour votre attention.
Groupe d’élus « Rezé ville de projets »