Groupes de la majorité
Le manque de logements exclut !
« Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. »
Il y a soixante-dix ans, l’abbé Pierre dénonçait dans ce fameux appel les conséquences de la crise du logement sur les individus, et l’horreur de l’absence de solutions d’urgence. En réponse, le gouvernement lançait alors un grand plan pour construire 2,5 millions de logements en France.
Aujourd’hui, à nouveau, le pays connaît une crise du logement de grande ampleur. Nombreux sont les habitantes et habitants, ainsi que les enfants, qui dorment dans leur voiture ou sous une tente. Nombreux également celles et ceux qui n’ont d’autres choix que de s’éloigner de leur lieu de travail pour se loger. À Rezé, nous sommes aussi concernés.
Quelle est cette fois la réponse de l’État ? Ni grand plan, ni obligations nouvelles de constructions, ni financements dédiés. Bien au contraire : le gouvernement nomme au logement un ministre dont l’œuvre est d’avoir facilité les expulsions, et choisit d’affaiblir l’article 55 de la loi SRU en allégeant les sanctions sur les communes qui ne respectent pas l’obligation de 25 % de logements sociaux. Ce détricotage de la loi SRU présenté dans la déclaration de politique générale du Premier ministre nous indigne autant qu’il nous inquiète. Comment croire que les municipalités réticentes à construire en feront davantage avec un cadre légal assoupli ? Cette décision, en décalage total avec les besoins, s’inscrit dans une démarche volontaire de destruction du modèle de logement social.
Toutes les problématiques liées au logement sont imbriquées, et dépendent d’une variable primordiale : la construction. Nous avons besoin de logements accessibles pour tous. L’État doit prendre ses responsabilités pour le garantir.
Contact : RezeCitoyenne@mairie-reze.fr
rezecitoyenne.fr
Pour penser la paix, cessez-le-feu immédiat
À l’heure où nous écrivons ces lignes, après plus de quatre mois, les bombardements incessants à Gaza ainsi que les violences menées en Cisjordanie doivent cesser.
Tout n’a pas commencé le 7 octobre contrairement à ce qu’ont dit et répété nombreux médias et dirigeants des grandes puissances. On ne peut oublier qu’il y a un occupant, Israël, et un occupé, la Palestine. Jour après jour, 700000 colons menacent les Palestinien·nes, les chassent de leur terre fusil à la main.
On ne peut oublier que Gaza (2,2 millions de personnes sur un territoire de 360 km2 ) subit un blocus depuis 2007. L’attaque ignoble du 7 octobre est la conséquence du laisser faire des États, en premier lieu États-Unis et Europe, dont la France.
Depuis le début de l’offensive israélienne, comme l’évoque l’ONU : « Gaza est un enfer sur terre ». Plus d’un million de Palestinien·nes déplacé·es s’entassent dans des camps de fortune dans des conditions catastrophiques. Des familles ayant des liens avec la France demandent leur évacuation. Certaines l’obtiennent, mais doivent abandonner une partie des leurs. La situation est difficilement concevable. Pourtant, c’est bien ce cruel dispositif que le ministère des Affaires étrangères a imposé à plusieurs familles.
Que devient notre humanité ? Rezé à Gauche Toute s’associe aux organisations qui soutiennent le peuple palestinien et exigent du gouvernement français qu’il accorde un statut de réfugié sans condition pour les Palestinien·nes qui le demandent et qu’il pousse à un cessez-le-feu immédiat et total. La France doit sanctionner économiquement Israël et arrêter de lui vendre des armes.
Un génocide se déroule sous nos yeux, nous ne pouvons nous taire !
Contact : contact@rezeagauchetoute.fr
rezeagauchetoute.fr
Groupes des minorités
Reconquérir nos rues
Le président de la République a déclaré : « On aime la bagnole. Et moi je l’adore. » Pourtant, en France, le transport routier produit environ un tiers des gaz à effet de serre : nous devrions limiter nos déplacements automobiles. En changeant nos habitudes, nous pouvons gagner un peu de liberté, de convivialité, de vie.
Moins conduire pour sécuriser les déplacements
En limitant nos déplacements automobiles, on facilite la circulation de celles et ceux qui n’ont pas d’autres choix que de se déplacer en voiture et on sécurise les rues pour les piétons.
Acheter une voiture pour aller au travail afin d’acheter une voiture ?
Dès 1974, un laboratoire de recherche du CNRS a prouvé qu’en comptabilisant le temps de travail nécessaire pour acheter et entretenir un véhicule, la vitesse réelle des voitures est globalement inférieure à celles des vélos. En diminuant nos contraintes financières, les déplacements doux limitent notre servitude volontaire.
Passer moins de temps sur la route
La vitesse moyenne automobile en ville est inférieure à 16 km/h et nous devons souvent nous garer loin de nos destinations. Quand on utilise un vélo en ville, on se déplace plus vite.
Ne plus se couper du monde
En favorisant la marche à pied ou le vélo, nous retrouvons la liberté de respirer à l’air libre, de saluer nos voisins, de sourire aux inconnu-e-s, la liberté de vivre.
Agir localement
Nous sommes, dans nos quartiers, les personnes les plus à même de détecter les trottoirs trop étroits, les rues où les automobiles roulent trop vite, les croisements dangereux… Signalons à la mairie et à Nantes Métropole nos besoins de sécurisation des déplacements doux. Agissons pour que nos rues ne soient plus juste des routes mais aussi des lieux de promenade, de convivialité.
Loïc Simonet (loic.simonet@mairie-reze.fr), François Nicolas (francois.nicolas@mairie-reze.fr) et Nadine Bihan (nadine.bihan@mairie-reze.fr)
Le Pass colo pour les enfants
La ministre des Solidarités et des Familles a annoncé la création d’un nouveau dispositif en France visant à faciliter le départ en vacances des enfants de 10 et 11 ans. Le « Pass colo » est mis en place à partir de cette année 2024.
Selon les statistiques de l’Insee, 1 enfant sur 10 âgé de moins de 16 ans en France ne part pas en vacances chaque année. Afin de remédier à cette situation, le gouvernement a élaboré le Pass colo, qui se matérialisera par une participation financière de l’État aux frais de séjour en colonie de vacances pour les enfants sur le point d’entrer au collège.
Le Pass colo s’adresse exclusivement aux enfants de 10 et 11 ans, soit ceux scolarisés en CM2. De plus, les familles doivent avoir des revenus mensuels inférieurs ou égaux à 4 000 euros (ou un quotient familial inférieur ou égal à 1 500 euros, basé sur le quotient familial de la CAF), touchant ainsi environ 80 % des familles.
Les familles éligibles devront déposer une demande sur un site internet dédié, géré par les CAF. Le gouvernement prévoit d’informer les familles concernées par le biais de messages spécifiques.
Quant au montant de l’aide, il varie entre 200 et 350 euros en fonction des revenus de la famille. Ce dispositif représente une réponse concrète à la problématique de l’inégalité d’accès aux vacances pour de nombreux enfants.
Merci pour votre attention. Nous travaillons avec l’état d’esprit d’une minorité constructive et sommes à l’écoute de tous les sujets que vous souhaiteriez voir aborder.
Sophia Bennani, Laurent Le Forestier et Yannick Louarn