Groupes de la majorité
La réforme des retraites : allégorie du mépris démocratique
La persistance en ce mois de mars 2023 du projet de réforme des retraites résonne d’un écho particulier. Alors que nous sommes mobilisé·e·s pour la lutte en faveur des droits des femmes, ce sont elles, et en particulier les plus précaires d’entre elles, que ce projet condamne en premier lieu. Injuste, méprisant, et brutal, celui-ci a de nouveau été posé sur la table depuis le début de l’année 2023. Mais pas à celle des négociations, comme le révèle la posture de ses défenseurs. Alors que les syndicats sont unis dans la lutte, que les manifestations ont rassemblé des millions de français, qu’une pétition parmi les plus suivies circule actuellement, et que 9 salarié·e·s sur 10 rejettent cette réforme… celle-ci reste tragiquement immuable. Sous couvert de rationalité, le gouvernement affiche un argumentaire technique et comptable.
La pédagogie est à nouveau brandie comme enjeu central. Or, nous l’affirmons : un débat démocratique ne consiste pas à « faire de la pédagogie » pour délégitimer et éteindre des revendications, en invoquant injustement le bon sens et la raison. Que portent ces revendications, justement ? Au-delà d’intérêts particuliers, au-delà de la défense de l’existant, celles-ci se font l’écho d’une ambition : celle du progrès. Cette ambition, c’est en eff et celle d’un pays qui, en se modernisant, souhaite organiser son émancipation. C’est celle d’une société qui, gagnant en productivité, veut permettre à tout un chacun d’en profiter. C’est celle d’une population qui décide de bénéficier de son développement pour ouvrir une brèche en dehors des logiques de productivité et d’intensification du travail que nous connaissons. Le travail ne doit pas être une fi n en soi, mais un moyen de pouvoir vivre dignement. Ces aspirations, ce sont aussi celles que nous poursuivons au sein de Rezé Citoyenne.
Nous déplorons le refus de l’entendre à l’échelle nationale.
Alors aujourd’hui, face à ce mépris démocratique, la colère monte, et elle est légitime.
Contact : RezeCitoyenne@mairie-reze.fr
rezecitoyenne.fr
Le Contrat d’Engagement Républicain contre les associations
Le « Contrat d’Engagement Républicain » (CER), en vigueur depuis janvier 2022, marque une étape importante dans le contrôle des associations, des fédérations et des personnes qui les animent (dirigeant·es, salarié·es, bénévoles).
Pour obtenir tout soutien (financier, matériel) et agrément public, il faut désormais signer ce « contrat ». L’association a alors une obligation de surveillance de ses membres et est responsable de leurs éventuels manquements aux « engagements républicains ». Le Haut Conseil à la vie associative, la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’homme ont rendu un avis particulièrement critique sur ce texte, avec ses formulations imprécises laissant place à un pouvoir de large interprétation de la part des autorités administratives (et non pas judiciaires). Les sanctions encourues sont le refus – ou le retrait – de la subvention, de l’agrément ou de la reconnaissance d’utilité publique. Pour exemple, le préfet de la Vienne a demandé à la mairie et à la communauté de communes de Poitiers de retirer la subvention accordée à l’association Alternatiba pour l’organisation d’un « Village des alternatives » : une formation à la désobéissance civile y était prévue… contraire, selon le préfet, à des engagements du contrat, comme ne pas « entreprendre ni inciter aucune action manifestement contraire à la loi, violente ou susceptible d’entraîner des troubles graves à l’ordre public ».
Résistons à cette mise au pas des associations, qui renforce la dérive autoritaire de l’État et de l’arbitraire. Nous mobilisons les associations rezéennes et demandons aux collectivités territoriales de rendre ce contrat sans effet.
Contact : contact@rezeagauchetoute.fr
rezeagauchetoute.fr
Groupes des minorités
Toujours plus d’impôts ?
La taxe foncière évolue
Lors du conseil municipal du 2 février 2023 a eu lieu le débat sur les orientations budgétaires préalables au vote du budget en mars. Le point principal sur lequel la ville peut jouer pour les recettes est l’évolution de la taxe foncière.
L’augmentation prévue de la base locative, fixée par l’État est de 7,1 % ce qui représente une hausse significative par rapport à l’année précédente.
Faut-il en demander encore plus aux Rezéens et Rezéennes ?
Nous sommes l’une des villes de l’agglomération nantaise à avoir l’un des plus forts taux. Mais la majorité laisse entendre qu’elle proposera d’accroître ce taux. Nous nous opposons à une augmentation du taux par la Ville.
Ne nous laissons plus faire
Nous ne souhaitons pas que Rezé accompagne le gouvernement dans le transfert des charges vers les collectivités : si la commune valide le désengagement de l’État en augmentant d’elle-même la pression fiscale sur les habitants de la commune, pourquoi le gouvernement ne continuerait-il pas à diminuer ses dotations ?
Luttons plutôt contre les bouleversements climatiques
Il n’est pas satisfaisant d’augmenter éternellement les impôts sans remettre fondamentalement en cause les politiques publiques qu’ils financent. Il faut savoir limiter ses ambitions et questionner les investissements au regard de leur efficience, de nos capacités et pas seulement de nos capacités fi nancières mais aussi des ressources finies de la Terre.
Loïc Simonet, Nadine Bihan, François Nicolas pour Bien Vivre à Rezé
Texte non parvenu dans les délais.
L’inflation
L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.
En 2022, l’inflation moyenne en France est de 5,2 %. L’énergie a augmenté de 23,1 % (l’INSEE).
Les principaux facteurs en faveur de l’inflation :
• La pandémie a affecté les modes de vie et de travail et elle a modifi é certains besoins
• L’explosion des prix de l’énergie
• La politique monétaire des banques centrales
• La guerre en Ukraine
L’inflation n’impacte pas l’ensemble des ménages de manière homogène. On trouve parmi les plus touchés par l’inflation les ménages modestes et ceux vivant dans une commune rurale.
Quelques-unes des mesures prises par l’État pour la protection du pouvoir d’achat :
• Permettre l’achat de tout type de produit alimentaire avec un titre-restaurant.
• Cette mesure permettra jusqu’au 31 décembre 2023 d’utiliser des titres-restaurant pour l’achat de tout produit alimentaire, qu’il soit ou non directement consommable.
• Limitation de la hausse des loyers. La hausse des loyers a été fixée à 3,5 % maximum, jusqu’au 30 juin 2023
• La revalorisation des loyers commerciaux a également été plafonnée à 3,5 % pendant un an pour les baux conclus avec des petites et moyennes entreprises
• Suppression de la redevance audiovisuelle
• Mise en place de la prime de partage de la valeur « prime Macron »
• Réduction des cotisations patronales sur les heures supplémentaires
• Mise en place du rachat de RTT
Dépenses énergétiques, masse salariale, denrées alimentaires, matières premières… Aucune commune n’échappe à la flambée des prix.
De quels leviers dispose la Ville de Rezé pour gérer cette inflation et quelles sont les dépenses qui seront impactées ?
Rezé, ville de projets
Sophia Bennani, Laurent Le Forestier et Yannick Louarn