Groupes de la majorité
Notre Région attaque la culture
Ce mois-ci, la Région des Pays de la Loire vote son budget. Alors que l’État lui impose 40 millions d’euros d’économies, la présidente a annoncé qu’elle irait volontairement plus loin.
L’objectif ? Un plan d’économies de 100 millions d’euros, avec une baisse de 70 % du budget alloué à la culture. Alors que l’État exige des coupes drastiques pour toutes les collectivités, que les Villes peinent à maintenir leurs actions, que les Départements, contraints, se retirent du secteur culturel, voilà désormais une Région qui choisit d’abandonner son territoire. Ses priorités en matière culturelle étaient : rassembler, découvrir, rayonner. Doit-on comprendre que celles-ci ont été remplacées par : diviser, estomper, exclure ? Notre héritage culturel, nous le devions à Malraux, qui avait un rêve : rendre l’art
accessible à tous. Sous son impulsion, le budget du ministère avait été doublé pour
décentraliser la culture, l’amener au cœur des régions avec la création des Maisons
de la culture. Aujourd’hui, c’est le modèle de la décentralisation culturelle tout entier
qui est menacé, ce sont des salles de spectacles, des festivals, des actions pour
le cinéma, des manifestations littéraires qui vont être abandonnés. La disparition
de ces aides va priver les habitants et lycéens de la région des actions culturelles
et événements portés par nos associations et institutions. Nous en paierons aussi le
prix avec des sorties plus chères. Étranglés financièrement, des équipements et associations disparaîtront. La culture fait notre identité, notre nation y inscrit sa marque, son histoire.
Dans un monde en quête de sens, la culture reste une promesse : celle d’une humanité partagée. La culture, c’est aussi le droit de rêver !
Contact : RezeCitoyenne@mairie-reze.fr
rezecitoyenne.fr
L’État fait payer aux collectivités sa politique budgétaire désastreuse
Lors de la présentation du budget pour l’année 2025 à l’Assemblée nationale, le gouvernement a annoncé un déficit record de 50 milliards d’euros. Supprimer l’ISF, refuser de taxer les superprofits ou les grandes fortunes tout en versant chaque année plus de 160 milliards d’euros aux entreprises ont vidé les caisses de l’État. Pour résoudre ce problème,
le gouvernement Barnier propose une cure d’austérité sans précédent, en tablant sur des économies à hauteur de 60 milliards d’euros, dont les deux tiers proviendraient de la baisse des dépenses publiques. Sous couvert, de « simplification bureaucratique », ce sont bien les services publics qui vont, une fois de plus, être rabotés. Pour les collectivités territoriales, on parle d’au moins 8 milliards d’économies prévues sur leurs budgets, avec des conséquences
très concrètes sur la vie des collectivités et des citoyen·nes. Rezé, comme les autres, n’y échappera pas. Après avoir mis à mal les budgets municipaux en supprimant les revenus
de la taxe d’habitation aux collectivités, sans verser de compensation équivalente, le gouvernement condamne, une fois de plus, les élus locaux à renoncer à des projets
faute de budget : arrêt de la rénovation des bâtiments publics, de l’aménagement de nouveaux parcs, d’équipements sportifs, de la construction de crèches, d’écoles ou encore de l’accompagnement des plus précaires… Ou bien diminution drastique du nombre d’agent·es, au détriment de la qualité du service public, des conditions de travail et de la santé des salarié·es. Dans tous les cas, les citoyen·nes verront leurs services publics se dégrader, au nom d’une austérité dont les seuls responsables sont à la tête de l’État.
Contact : contact@rezeagauchetoute.fr
rezeagauchetoute.fr
Groupes des minorités
Le monde d’après, c’est maintenant
Selon le Rapport Meadows [Massachusetts Institute of Technology (MIT)], pour conserver un
monde vivable, il nous faut massivement moins travailler, moins transformer de matières, moins dépenser d’énergie. On suppose souvent que c’est impossible, pourtant, nous l’avons déjà expérimenté en 2020 à cause du confinement. Ce confinement nous a permis de confirmer des faits essentiels à la construction d’un monde plus juste, plus respectueux
de l’avenir.
Ne les oublions pas :
• Les activités réellement essentielles ne sont souvent pas assez valorisées. Il est impératif de revoir nos échelles de valeurs, notre distribution des revenus.
• En cas de diminution massive des activités, beaucoup de personnes se retrouvent sans aucune ressource. Nous devons améliorer la redistributiondes ressources.
• Pour celles et ceux qui avaient un revenu, le plus difficile était d’être privé de certains membres de leurs familles, ami·e·s, voisin·e·s ou collègues. Les relations humaines, le partage, les échanges, la solidarité sont essentiels à nos vies.
• Une baisse massive de nos activités est efficace pour diminuer les pollutions, améliorer la qualité de l’air, laisser la vie s’épanouir : notre environnement peut radicalement s’améliorer en ralentissant nos activités.
Ainsi, les vacances, les pauses, les retrouvailles, les fêtes ne sont pas seulement essentielles à nos vies, elles sont aussi essentielles à la vie. Alors, ne boudons pas notre plaisir. Entretenons les fondations du monde qui aurait pu naître après le confinement. L’espace de quelques jours, accordons-nous un peu de temps, de petits bonheurs ou de retrouvailles, soyons indulgent·e·s avec nous-mêmes, rêvons et savourons ces fêtes de fin d’année.
Joyeuses fêtes à toutes et tous !
François Nicolas : francois.nicolas@mairie-reze.fr
Nadine Bihan : nadine.bihan@mairie-reze.fr
Loïc Simonet : loic.simonet@mairie-reze.fr
bienvivreareze.home.blog
Retrouver le lien avec l’économie
L e temps est à l’orage budgétaire. Chacun, dans sa paroisse, voit ses budgets se réduire et envoie son représentant crier au scandale.
Ne serait-il pas temps, au contraire, de faire société ensemble et de lutter contre un état de fait permanent ? Quel que soit le gouvernement en place, nous dépensons collectivement TROP. Et souvent, nous dépensons dans les mauvais secteurs.
N’est-ce pas là que nos responsables devraient concentrer leur énergie ? L’économie effraie, car chacun redoute de voir son domaine d’influence diminuer. Pourtant, les Français n’ont jamais eu autant confiance dans les entreprises pour les aider à évoluer. Paradoxalement, ce sont les collectivités publiques, censées redistribuer, qui suscitent le plus de désapprobation
quant à leurs choix. Cela n’est pas surprenant : comme c’est le cas à Rezé, les collectivités publiques semblent mal connaître leur propre économie locale. La municipalité se plaint de ne pas recevoir assez de subventions, mais cherche-t-elle des ressources sur son territoire ? Ne seraitil pas temps de s’attacher de nouveaux partenaires au lieu de les faire fuir avec
des impôts et taxes en hausse constante et excessive depuis des années ?
Merci pour votre lecture bienveillante.
Nous travaillons avec l’état d’esprit d’une minorité constructive et restons à l’écoute de tous les sujets que vous souhaiteriez voir abordés.
Nous vous souhaitons de très joyeuses fêtes de fin d’année.
Sophia Bennani, Laurent Le Forestier et Yannick Louarn