C’est l’une des plus anciennes associations de Rezé. Mais c’est aussi la première amicale laïque, qui deviendra vite la plus grande amicale du département.
L’histoire de l’AEPR débute en 1930, lorsque trois anciens élèves de l’école publique de Pont-Rousseau, Henri Adam, Etienne Rivallin et Maurice Peignon, forment avec le soutien de leur ancien directeur Charles Rivière un groupe leur permettant de se réunir entre copains. L’Amicale des anciens élèves de Pont-Rousseau (AEPR) voit ainsi le jour et très rapidement sont organisés des ateliers de foot, de basket, de gymnastique et des sorties en vélo.
Les bonnes volontés ne manquent pas pour défendre les valeurs de l’école républicaine. Dès 1934, des garderies d’enfants ont lieu le jeudi et durant les vacances scolaires. La cantine se met en place et les jeunes de l’AEPR bénéficient d’une préparation au service militaire lequel durera trois ans, loin de leur famille.
Théâtre à l'AEPR dans les années 1930
Sous le préau de l’école
« Les premiers amicalistes montraient qu’ils pouvaient se rassembler pour porter les valeurs de l’école laïque », rapporte Robert Hugotte, ancien président de l’amicale. Et ce n’est pas les moyens rudimentaires de l’époque qui entamaient l’énergie des jeunes sportifs qui, par tous les temps, s’entraînaient sous le préau et dans la cour de l’école. En 1939, l’AEPR comptait déjà 500 adhérents.
Si les activités sont mises en sommeil durant la Seconde Guerre mondiale, les jeunes femmes, quant à elles, soutiennent les prisonniers en leur écrivant et en leur adressant des colis. La guerre finie, les activités reprennent de plus bel avec des grands galas et des fêtes de la jeunesse. Le préau et la cour de l’école ne suffisent plus. Il faut donc penser à un local. Un terrain est alors acheté en 1953, rue Pierre-Brossolette. Reste à trouver l’argent pour construire le bâtiment. Les bénévoles se mettent à vendre des timbres d’adhésion, lancent une souscription en offrant la possibilité aux gens d’acheter symboliquement des parpaings des murs du foyer, et des bals sont organisés pour récolter des fonds.
1750 adhérents
Entièrement construit par les bénévoles, le foyer de l’AEPR est achevé en 1960. Les activités se multiplient : aéromodélisme en 1960, basket féminin en 1962, handball en 1966, handisport en 1967, école de sport en 1989, karaté en 1993… Si les amicalistes de la première heure désertent les terrains de sports, il leur reste suffisamment d’énergie pour s’engager dans l’encadrement, pour les cantines scolaires ou dans la préparation des fêtes de fin d’année. Un groupe chantant se crée chez les plus âgés et anime des après-midi dans les maisons de retraite. Par ailleurs, l’AEPR continue ses missions de solidarité en direction des écoles publiques défavorisées, comme à La Sicaudais ou à La Chapelle-Saint-Sauveur.
Aujourd’hui, l’AEPR regroupe 1750 adhérents. Dotée d’un conseil d’administration de 30 personnes, elle compte sur ses bénévoles pour gérer les locaux. « S’inscrire à une activité est un fait. Mais, être amicaliste, c’est s’engager volontairement dans un grand mouvement d’éducation populaire, c’est contribuer à une société plus citoyenne et solidaire », rappelle Hervé Neau.