ZAC Château : la maquette du projet présentée aux habitants

À quoi ressemblera le quartier Château à l’horizon 2030 ? Mardi 18 octobre, la maquette du projet de renouvellement urbain était présentée aux habitants lors d’une réunion publique. La concertation va se poursuivre autour des espaces publics du quartier.

« Améliorer la qualité de vie des habitants : c’est l’objectif premier du projet de renouvellement urbain du quartier Château », a rappelé Agnès Bourgeais. Devant plus de 120 habitants venus assister à la réunion publique mardi 18 octobre, la maire de Rezé a dévoilé la maquette du projet de transformation du quartier. Le fruit d’un travail mené avec la Métropole, le maître d’œuvre Magnum, l’aménageur Loire Océan Métropole Aménagement et le concours des habitants depuis six ans. « Le Château est un quartier historique, central sur lequel nous portons une attention particulière, a souligné Agnès Bourgeais. Le projet arrêté qui est présenté ce soir est un projet qualitatif qui va permettre d’ouvrir le quartier sur la ville, donner plus de place à la nature, faire revenir des services et favoriser la mixité sociale. » Plus de 40 millions d’euros seront investis dans la ZAC Château. « Notre ambition : faire de ce projet urbain un projet humain qui viendra améliorer le quotidien des habitants », ajoute Pierre Quénéa, conseiller municipal et vice-président de Nantes Métropole en charge de la politique de la ville.

Agnès Bourgeais, maire de Rezé, lors de la réunion publique du 18 octobre 2022.

Réhabilitations, démolitions, constructions

Que montre la maquette présentée aux habitants en réunion publique ? Tout d’abord les logements qui seront réhabilités, démolis et construits. Dans le détail :

  • 80 logements gérés par les bailleurs Atlantique habitations et La Nantaise d’Habitations seront démolis. Ils sont situés 2 et 4, place François-Mitterrand, 9 et 11, allée du Pellerin, 1 et 3 avenue de Saint-Nazaire, 14 et 16, avenue de Bretagne. Douze logements situés au rez-de-chaussée sur la place François-Mitterrand seront également réhabilités et transformés en locaux commerciaux. « Les habitants concernés par les démolitions vont bénéficier d’un accompagnement sur-mesure afin d’être relogés », précise Martine Métayer, conseillère municipale et métropolitaine en charge de de l’aménagement, l’espace public, l’habitat, les mobilités.
  • 280 nouveaux logements seront construits dans le quartier dont une centaine réservée aux étudiants. Deux nouveaux immeubles seront notamment situés sur la place Odette-Robert (ex-place du Pays-de-Retz) et le marché sera déplacé au sein du quartier. « Nous réfléchirons avec les commerçants sur le nouvel emplacement, comme nous nous y sommes engagés », ajoute Martine Métayer.
  • 288 logements feront l’objet d’une réhabilitation par les bailleurs, comme vient de l’être la résidence allée de Pontchâteau. Seront concernés : les immeubles situés avenue de Guérande (dès 2023) et allée du Pellerin (Atlantique habitations), ainsi que les immeubles situés avenue de Saint-Nazaire et avenue de Bretagne (La Nantaise d’Habitations).
Maquette du projet de renouvellement urbain du quartier Château. Légende : les bâtiments construits (en gris foncé) ; les bâtiments réhabilités (en orange).

 

Plus de services, de nature, de vélos

Des activités prendront place au rez-de-chaussée des nouveaux bâtiments : des services, de l’artisanat, des équipements publics. Notamment une maison médicale. « Conformément à nos engagements et comme le souhaite aussi les habitants, la nature prendra une plus grande place au Château », poursuit Martine Métayer, conseillère municipale et métropolitaine en charge de de l’aménagement, l’espace public, l’habitat, les mobilités.
Le quartier, aujourd’hui très minéral, comportera à l’avenir des espaces publics plus végétalisés. « Un nouvel axe structurant pour les vélos traversera le Château », ajoute l’élue. Il permettra de mieux relier le quartier au reste de la ville en encourageant les déplacements à vélo.

 

QUESTIONS DES HABITANTS / RÉPONSES

Plusieurs habitants présents à la réunion publique ont questionné les élus sur divers aspects de ce renouvellement urbain.

« Pourquoi construire dans un quartier déjà surchargé ? »
« Et pourquoi des immeubles si hauts sur la place Odette-Robert ? Cela risque d’enclore encore davantage le quartier et des places de parking vont disparaître. »
Réponse de la maire, Agnès Bourgeais : « Nous avons besoin de logements aujourd’hui dans la métropole. Des familles n’arrivent pas à se loger. Nous veillons à ce que la densification soit maîtrisée. Les immeubles qui seront construits place Odette-Robert ne seront pas plus hauts que ce qui existe déjà dans le quartier. Et ce ne seront pas des barres d’immeubles. Des places de stationnement seront créées en sous-sol et d’autres à la place du bâtiment démoli rue de l’Acheneau. »

« Que se passe-t-il si je refuse les trois propositions de relogement : je me retrouve à la porte après 37 ans passés au Château ? »
Réponse de Vincent Biraud, directeur d’Atlantique habitations : « Nous serons à votre écoute pour trouver une solution de relogement qui vous convienne. Atlantique habitations et La Nantaise d’Habitations gèrent 2 000 logements sur Rezé. »
Précision : Les habitants concernés seront rencontrés au début de l’année prochaine. Les démolitions n’interviendront pas avant 2025.

« Quand on regarde le plan, on ne voit pas la végétalisation annoncée. Pouvez-vous nous l’expliquer ? »
Réponse de Benoît Garnier, l’architecte-maître d’œuvre : « Le végétal et le sol perméable seront beaucoup plus importants qu’aujourd’hui dans le quartier. Rien n’est arrêté pour le moment. La végétalisation des espaces publics est à travailler avec les habitants. »

 

La maquette du projet de renouvellement urbain du quartier Château est visible à l’hôtel de ville sur le pourtour de la salle Moyano. En accès libre durant les heures d’ouverture de l’hôtel de ville.

POURSUITE DE LA CONCERTATION

Atelier citoyen « Le quartier Château demain » le 30 septembre 2021.

« Des rencontres sur le marché et sur la place François-Mitterrand, des ateliers, une balade urbaine ont été réalisés en 2021. Ce qui a permis aux habitants de contribuer au projet urbain, explique Annie Hervouet, élue de quartier. Les propositions des citoyens ont été inscrites dans un avis remis fin 2021 aux élus.
Le 1er juillet 2022, les élus y ont répondu (voir l’avis). « Je remercie les habitants ayant participé à la démarche de concertation. Leurs préconisations sont venues alimenter le travail sur l’esquisse présentée ce soir, expose la maire, Agnès Bourgeais. La concertation va se poursuivre, avec de nouveaux ateliers sur des sujets concrets. »

En 2023, des ateliers seront organisés sur le Rigolo square, le secteur des écoles, le mail Saint-Nazaire, Vendée-Bretagne et la place François-Mitterrand.

MARCHÉ : RENCONTRE AVEC LES COMMERÇANTS

Rencontre avec les commerçants du marché du Château le 18 octobre 2022.

Mardi 18 octobre, les élus ont également rencontré les commerçants du marché installés chaque semaine sur la place Odette-Robert. « Nous les avons informés que le marché sera déplacé dans le cadre du réaménagement du quartier, explique Martine Métayer, conseillère municipale et métropolitaine en charge de de l’aménagement, l’espace public, l’habitat, les mobilités. Des échanges constructifs ont eu lieu. Ils se poursuivront car nous allons réfléchir ensemble au nouvel emplacement du marché. »

QU’EST-CE QU’UNE ZAC ?

Lancé en 2016, le projet de renouvellement urbain a abouti à la création en 2019 d’une zone d’aménagement concerté (ZAC). Pourquoi utiliser cet outil ? La ZAC permet à Nantes Métropole et Rezé d’aménager et d’équiper le terrain, de construire des logements, des espaces publics en partenariat avec d’autres acteurs de l’aménagement. Ce qui signifie que les constructeurs participent au financement des aménagements des espaces publics, des équipements publics de la ZAC. C’est un équilibre d’opérations immobilières et financières : pour financer des espaces verts, rénover des logements, améliorer les services, il faut des recettes. Ces recettes proviennent de subventions de l’État mais aussi de la commercialisation de logements et de surfaces d’activités.