VILLE, POLICE ET HABITANTS
En signant vendredi 29 novembre une convention tripartite, la Ville de Rezé, la préfecture et la Direction départementale de la sécurité publique ont formalisé leur engagement au dispositif « Voisins attentifs » et rappelé leur intérêt commun pour ce dispositif.
« Notre souhait au travers ce partenariat : échanger directement avec la population pour pouvoir connaître leurs attentes et répondre concrètement à leurs besoins en matière de sécurité », explique Benoît Desferet de la Direction départementale de la sécurité publique
Expérimental et déployé sur trois micros-quartiers de la Ville, le dispositif « voisins attentifs » concerne pour le moment les riverains de La Houssais (rues des montagnes), La Houssais (Chêne-Creux) et une partie de Ragon.
« La tranquillité publique est un sujet majeur à Rezé. Dès 2017, la Ville a mis œuvre un plan d’actions et, cet été, un nouveau dispositif déployé avec les habitants a vu le jour pour répondre autant au sentiment d’insécurité qu’à l’insécurité », explique Gérard Allard, maire de Rezé.
DES HABITANTS VOLONTAIRES ET ATTENTIFS
Baptisé « Voisins attentifs », ce dispositif repose sur l’implication d’habitants volontaires et sur l’échange de renseignements entre ces derniers, la Ville et les forces de l’ordre. En aucun cas, ils ne se substituent à la police. De même, ils n’interviennent pas. Si la prévention des cambriolages est un des objectifs du dispositif, la communication et la solidarité entre voisins sont tout aussi importantes.
« Pour moi, c’est avant tout une très belle expérience humaine. Ce qui m’intéressait dans ce dispositif ce n’est pas seulement l’aspect prévention des vols mais aussi le fait de faire attention aux autres, et notamment aux personnes fragiles ou vulnérables. Quand les gens se parlent, cela permet le plus souvent d’améliorer les choses », commente Yacin, voisin attentif du quartier La Houssais.
Expérimentation jusqu'à la fin de l'année
L’expérimentation prendra fin en décembre et un bilan permettra de pérenniser ou d’étendre le dispositif à d’autres quartiers de la Ville.
Des demandes auraient déjà été formulées en ce sens sur le secteur de la Classerie.
« L’expérimentation des dispositifs permet d’évaluer, de réajuster et d’améliorer les choses au besoin. Notre souhait : l’étendre à l’ensemble de la ville mais l’échelle restera le micro-quartier ; cette zone est idéale car les gens se connaissent », répond Christian Brochard, premier adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique.