Une femme décède tous les 2,8 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.
Une consultation pour agir
Rezé accueille, jeudi 14 novembre, une réunion de consultation publique organisée dans le cadre du Grenelle de lutte contre les violences conjugales. Prévue initialement cité Marion-Cahour, celle-ci aura lieu salle Moyano-Delgado, en mairie, à partir de 18h30.
Lancé par le gouvernement le 3 septembre 2019, ce Grenelle réunit autour de la table ministres, acteurs de terrain, services publics, associations, familles et proches de victimes …
L’association Solidarités Femmes Loire-Atlantique et le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Loire-Atlantique interviendront lors de la réunion pour expliquer ce que sont les violences conjugales et présenter la façon dont on accompagne les victimes au niveau local. Puis, il y aura un échange avec le public qui pourra témoigner et proposer des solutions pour endiguer ce fléau.
Ouverte à tous, la réunion doit permettre de recueillir des pistes et des recommandations permettant de déboucher sur des mesures immédiates et des moyens accrus de prévention et de lutte contre les violences conjugales.
Le Grenelle s’achèvera le 25 novembre 2019 avec la présentation de ces nouvelles actions.
Une femme sur cinq victime de violences sexuelles et/ou de harcèlement au travail.
Une exposition qui donne une photographie de la réalité
Quel regard porte les femmes sur leur situation ? C’est la question qu’a posé Tissé Métisse. Elles sont 342 femmes des quartiers populaires de la métropole nantaise à avoir accepté de se livrer au jeu des questions-réponses et les résultats de cette enquête menée de février à mai 2017 inquiètent plus qu’ils n’étonnent.
Emploi, espace public, domicile, les inégalités sont ressenties partout. Sur la répartition des revenus d’abord. Parmi les femmes ayant répondu à l’enquête, 28 % déclarent ne pas être indépendantes financièrement, c’est-à-dire ne pas être en capacité de subvenir seules à leurs propres besoins. Pire : 15 % des femmes interrogées déclarent ne pas disposer librement de leur propre argent, cela, alors même que certaines ont un revenu professionnel.
Dans l’emploi également. 82 % des femmes interrogées estiment qu’à poste équivalent l’homme et la femme n’ont pas le même salaire. 43 % ont constaté des discriminations liées au genre dans leur travail. Elles sont autant à affirmer avoir observé, dans leur travail, des agissements sexistes.
Dans l’espace public enfin. 44 % des femmes interrogées estiment ne pas circuler librement dans leur quartier. 39 % des femmes s’interdisent l’accès à certains lieux où elles ne se sentent pas en sécurité.
Une photographie chiffrée des réalités inégalitaires et des différentes formes de violences qui s’exercent sur les femmes à découvrir jusqu’au 18 décembre à la Maison du développement durable.
25 enfants tués en 2017, victimes collatérales des violences conjugales.
Ciné-débat et temps fort à la médiathèque
Jeudi 5 décembre, le cinéma Saint-Paul organise une soirée débat autour de la projection du film Mon roi de Maïwenn. L’histoire : admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski, Tony se remémore l’histoire tumultueuse vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? A travers les questions que se posent l’héroïne, ce sont les mécanismes qui se mettent à l’œuvre dans cette relation destructrice d’une femme pour un pervers narcissique qui se révèlent.
Pour poursuivre la réflexion, la médiathèque propose une sélection de publications traitant des violences faites aux femmes. A consulter du 17 novembre au 1er décembre.
Des outils pour signaler et protéger
Nous avons tous un rôle à jouer pour lutter contre les violences faites aux femmes. A commencer par alerter.
Outre les numéros d’urgence (police, gendarmerie ou pompiers), des outils existent pour éviter et lutter contre ces violences, dont le 3919, numéro d’écoute national, anonyme et gratuit, destiné aux victimes ou témoins de violences.
Il y a aussi la plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles, accessible 24h/24 et 7 jours sur 7 (www.signalement-violences-sexuelles-sexistes.gouv.fr), des outils d’information (www.arretonslesviolences.gouv.fr) et le compte Twitter « Arrêtons-les ! » :@arretonsles ».
Autre moyen d’alerter : se rapprocher des associations spécialisées présentes sur le territoire. Certaines, comme Solidarités femmes ou SOS Inceste et violences sexuelles, seront présentes dans le nouveau centre d’accueil et de soutien Citad’elles qui ouvrira à Nantes le 25 novembre.