Léane Jouny vient de s’envoler pour la Pologne. Car le 6 août, elle enfilera le maillot de l’équipe de France aux championnats d’Europe d’ultimate. « J’ai hâte. J’attends ce moment depuis mars », confiait la Rezénne âgée de 15 ans avant son départ.
Porter les valeurs de l’ultimate
« L’ultimate est encore peu connu, explique Léane. Ce sport collectif ne se pratique que depuis les années 90 en France. » Sa particularité : il se joue avec un frisbee. Deux équipes s’affrontent ; chacune essayant de progresser sur le terrain par passes successives vers la zone d’en-but adverse et d’y réceptionner le disque pour marquer un point. Ne cherchez pas l’arbitre ! Il n’y en a pas : chaque joueur doit veiller au respect des règles. « J’aime les valeurs de ce sport : la mixité, le fair-play, le respect mutuel. Et je suis très fière de les porter sous le maillot tricolore durant les championnats. »
Préparation physique intense
Depuis son inscription aux sélections pour intégrer l’équipe de France, la jeune femme ne ménage pas ses efforts. « J’ai démarré une préparation physique en novembre. Mon investissement a été récompensé car, en mars, j’ai réussi à me qualifier pour intégrer l’équipe nationale U17 (nés en 2006-2007). C’était très physique, j’ai enchaîné beaucoup de matchs. Et il fallait se démarquer des autres. » Sa sélection en poche, Léane a ensuite suivi deux stages de quatre jours avec les 20 autres jeunes filles retenues. « C’était important de se voir pour mieux se connaître, évoluer ensemble et établir un jeu. On s’entend toutes super bien ! C’est la première fois que je vais jouer dans une équipe exclusivement féminine. » Aux championnats, Léane affrontera la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Belgique, la Suède et l’Italie. Son équipe U17 part favorite. Croisons les doigts !
Une affaire de famille
Léane a commencé à pratiquer l’ultimate il y a quatre ans. « Mon frère y jouait. Il m’a donné envie de m’y mettre », explique-t-elle. D’abord inscrite à Nantes, la jeune femme évolue depuis trois ans au sein de Bacus, le club de Bouaye. Et ce sport collectif est aujourd’hui une affaire de famille. « Mon père s’y est mis aussi ! Il a rejoint mon club depuis deux ans. » Les parents de Léane feront le déplacement en Pologne pour encourager leur fille. « Leur présence est importante, notamment pour éviter les coups de stress ! C’est la première fois que je participe à une compétition de cette envergure. »