Réfléchir ensemble aux conséquences de l’allongement de la vie et de sa prise en charge.
Il y a nécessité à « réfléchir ensemble aux conséquences de l’allongement de la vie et de sa prise en charge ».
C’est Alain Guiné, président de l’association qui gère les deux établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes Mauperthuis et Alexandre-Plancher (30 ans), qui l’a rappelé en guise d’ouverture de la journée festive qui s’est déroulée le 28 septembre.
Invitée à prendre la parole lors de cette journée, la sociologue Anne-Marie Guillemard partage son analyse. Retour en morceaux choisis sur l’intervention d’Anne-Marie Guillemard, docteur en sociologie, sur le thème « Les enjeux du vieillissement, quels nouveaux défis pour notre société ? ».
Le vieillissement impose selon elle une refonte de notre organisation sociale.

La moitié des bébés de 2030 seront centenaires. Nous devons réfléchir à une durée de vie de 100 ans, ça change tout !
Le défi fondamental est de passer d’une politique de la vieillesse à une politique de la longévité. On parle de l’allongement de la vie comme d’un risque, d’un coût, on a tout faux. C’est une chance pour tous, une opportunité à saisir pour construire une société pour tous les âges. Il faut nous demander comment on optimise les avantages de cette longévité.

L’allongement de la vie bouleverse notre organisation sociale. L’âge n’est plus le bon paramètre pour rythmer les parcours de vie. Nous devons passer d’une notion statique de l’âge à une notion dynamique du parcours. Ainsi un âge légal de la retraite n’a plus de sens aujourd’hui.
Il faudrait ouvrir à chacun la possibilité de choisir le moment opportun pour prendre sa retraite, suivant sa santé, sa situation familiale.

La logique de notre protection sociale ne marche plus. Elle doit devenir plus préventive que curative. Le bien vieillir ne commence pas à 70 ans, ça se prépare bien avant. Il faut créer une assurance soins longue durée, comme il en existe au Japon et dans certains pays européens.

Nous avons aujourd’hui quatre générations qui coexistent, dont deux de retraités. Il faut revoir notre pacte de solidarité intergénérationnelle, fondé en 1945, qui fonctionnait sur trois générations.
Retrouver de l’équité est un enjeu majeur pour la cohésion de notre société. Cette équité entre les générations, le mutuellement profitable, doit inspirer les politiques publiques.
Semaine des retraités
Exposition, spectacle, conférence historique, loto, petit déjeuner numérique, marche ou visite : il y en aura pour tous les goûts.
Du 5 au 11 octobre, Rezé Seniors célèbre la semaine nationale des retraités avec un programme varié.
Convivialité, échanges et bonne humeur seront réunis.
Infos pratiques
Du 5 au 11 octobre.
Inscriptions auprès de Rezé Seniors
Infos au 02 51 72 71 27
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