Scopéli ouvre ses portes

Le magasin coopératif, participatif et bio a ouvert sur la zone Atout Sud. Scopéli compte à son démarrage 1 800 clients, qui donnent de leur temps pour son fonctionnement. 

1 800 coopérateurs

L’humeur était à la joie, le 25 avril, pour l’inauguration officielle du magasin Scopéli, situé sur la zone Atout Sud. L’idée de créer un supermarché coopératif, émise par quelques amis autour d’une table, s’est concrétisée en trois ans. Et a séduit 1 800 coopérateurs !

Leur « marché super », ils préfèrent ce terme, a fière allure. On y trouve sur l’espace de vente de 440 m² près de 2 500 références de produits, bio à 95 %, le reste sans herbicide, ni pesticide, ni OGM.

Nombreux sont les produits locaux, achetés en circuit court, à moins de 50 km de Rezé, auprès de 120 producteurs et transformateurs. Et à un prix accessible au plus grand nombre. Comment ? A la fois par l’effet volume et par l’utilisation de la force vive de chaque coopérateur, qui donne trois heures de vacation par mois pour assurer la bonne marche du magasin. Nous en avons rencontré quelques-uns en caisse et dans les rayons.

« En accord avec mes valeurs »

« Cela me plaisait d’avoir une consommation en accord avec mes valeurs : la qualité, l’éthique et le respect des producteurs. Ici nous sommes acteurs de notre consommation, nous choisissons les produits. J’aimerais avoir plus de temps à donner. En plus des vacations, je suis présente sur les événements particuliers. J’ai cuisiné pour le buffet d’inauguration, en valorisant les produits que l’on trouve dans le supermarché. »

Françoise Choubrac

« Sympa et sans pression »

«  J’arrivais sur Nantes et je cherchais un supermarché. J’ai été séduit par le projet, coopératif et local. J’essaye de varier les postes pour tout découvrir. J’ai fait la caisse, la découpe du fromage. Cela me plaît de m’investir ici : l’ambiance est sympa, sans pression. Même si on est un peu lents à la caisse, il y a de la compréhension. Car le client pourra demain être à notre place ! »

Romain Perriniaux

« Des produits et des services associés »

« J’ai participé à la naissance du projet. J’apprécie la démarche complète, le large choix de produits bio et locaux en un même lieu et les services associés. Un rayon vrac aussi développé, un espace enfants ne se retrouvent pas dans les magasins classiques. Je pensais pouvoir participer un peu plus mais avec un boulot et deux enfants, le rythme d’une vacation de trois heures tous les mois me convient bien. »

Paul-Antoine Lecuyer

« Un moment de partage plus qu’un travail »

« En réaménageant à Nantes, j’ai visité le magasin et trouvé le concept très intéressant. Je me suis investie dans la conception d’un site e-commerce et dans la préparation de l’inauguration. Cela m’a permis de connaître des gens de différents milieux. Je m’investis à fond le temps de trouver un emploi. C’est une activité à valeur humaine ajoutée, plus un moment de partage qu’un travail. On découvre des produits et des gens, c’est un milieu très enrichissant. »

Marie Briand

L’alimentation est un facteur essentiel de la vie des citoyens. Il est positif qu’ils le prennent en main localement, sans tout attendre des pouvoirs publics.

Questions à Gilles Caillaud, président de Scopéli

Questions à Gilles Caillaud, président de Scopéli

Quels sentiments dominent à l’ouverture de votre « marché super » ?

 « Nous sommes sereins. Nous avons fait le job pour tenir notre engagement de distribuer des produits sains et locaux en circuits courts, de 15 à 30 % moins chers. Nous sommes surtout fiers de l’aventure humaine.

L’alimentation est un facteur essentiel de la vie des citoyens. Il est positif qu’ils le prennent en main localement, sans tout attendre des pouvoirs publics. Scopéli est facteur de mixité sociale. Ici ça bourdonne. Les gens, tous bénévoles, ont le sourire. »

 

 

Quels sont les enjeux pour demain ?

 « Continuer à grandir. Notre modèle new-yorkais compte 17 000 coopérateurs ! Nous portons le projet Scopéli Junior, pour faire des 15–18 ans de vrais coopérateurs. On se pose la question du développement sur la métropole.

En fin d’année, les gens pourront commander en ligne et être livrés. Nous avons une inquiétude sur le développement de la demande en produits bio, qui devient plus importante que l’offre.

Nous avons envie de mettre la main dans la terre, de produire nous-mêmes une partie des légumes vendus ici. Ces projets seront portés par tout un collectif derrière les nouveaux co-présidents, Sarah Josephau et Etienne Laurent. »