Retour aux sources pour Ville et Banlieue

L’association de maires de banlieue, née il y a quarante ans à Rezé, y est revenue le 16 mars pour une rencontre régionale en mairie puis dans le quartier Château.

« Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient », lance Gilles Leproust, président de Ville et Banlieue et maire d’Allonnes, dans la Sarthe. Ce jeudi 16 mars, l’association de maires de banlieue revient en effet là où tout a commencé. « Il y a quarante ans, avec quelques collègues, nous avions décidé ici à Rezé de créer une association spécifique pour les villes de banlieue de plus de 10 000 habitants situées en province », relate Jacques Floch, qui était député-maire de Rezé à l’époque. Près de soixante-dix villes s’y étaient retrouvées dans le courant de l’année 1983. « Ces villes pouvaient mettre des idées sur la table et les partager avec d’autres villes, quelle que soit la couleur politique de la municipalité », se rappelle l’ancien maire.

Porter la voix des quartiers prioritaires

Quarante ans après, l’association porte toujours la voix des quartiers prioritaires et de leurs habitants, se mobilise pour améliorer leur quotidien et pour la solidarité entre territoires, et constitue un réseau d’échange de bonnes pratiques et de solutions locales. Ville et Banlieue a lancé, dans le cadre de cet anniversaire, un cycle de rencontres régionales, initié à Rezé, où se sont retrouvés des élus de Saint-Herblain, Nantes, Trélazé ou encore Coulaines.

« Plus forts ensemble »

Les élus ont parlé désengagement de l’État, situation budgétaire des collectivités, difficultés des populations à se loger, accès aux droits, pauvreté… Après un échange en mairie, ils se sont rendus dans le quartier Château, où les élus rezéens leur ont présenté le fonctionnement de la Maison des services et le projet de renouvellement urbain en cours. « À notre échelle, nous allons continuer à faire de ce quartier une priorité », a assuré la maire de Rezé, Agnès Bourgeais. « Face aux besoins dans les quartiers prioritaires, on voit tout l’intérêt de l’action de Ville et Banlieue. On sera plus forts ensemble pour se faire entendre au niveau de l’État, qui malheureusement désinvestit les politiques de solidarité », a-t-elle insisté.
De son côté Pierre Quénéa, 3e vice-président de Nantes Métropole en charge de la politique de la ville, a tenu à souligner « le cadre partenarial efficient avec l’État local » et plus précisément avec le sous-préfet chargé de mission pour la politique de la ville.

VU DANS LES ARCHIVES. Le Congrès Agir pour la Ville en Banlieue s'est déroulé les 15 et 16 décembre 1983 à Rezé. Il concrétise la création de l'association.