Le 28 mai dernier, le Premier ministre, détaillant les mesures décidées par le Gouvernement lors de la mise en place de la deuxième phase de déconfinement, a exprimé le souhait que les toutes les écoles du pays soient ouvertes et puissent accueillir davantage d’enfants à partir du 2 juin. Le chef du Gouvernement a également indiqué que les parents dont les enfants ne pourraient pas être accueillis à l’école pour des raisons sanitaires « pourront continuer à bénéficier des dispositions relatives au chômage partiel ». Dans cette perspective, les communes, comme les parents et les enseignants, s’attendaient à ce que le protocole sanitaire accompagnant la réouverture des écoles soit progressivement assoupli pour permettre à davantage d’enfants de rejoindre l’école.
Or, dès le 29 mai, le ministre de l’Éducation nationale a réaffirmé le maintien intégral du protocole sanitaire, au moins jusqu’à la fin de l’année scolaire, considérant que « nous sommes toujours en situation épidémique » et que ce protocole « est aussi de nature à rassurer les parents. Si nous l’allégeons, ce sera pour la rentrée de septembre. L’objectif sera alors que tous les élèves puissent revenir à l’école ».
Autant de conditions, en particulier en termes d’espace, qui, de fait, limitent les capacités d’accueil et permettent, dans le meilleur des cas, d’accueillir 15 élèves par classe (selon la dimension des salles de classe).
Bien que les conditions d’accueil demeurent donc inchangées dans cette 2e phase de déconfinement, l’Éducation nationale et la Ville ont travaillé de concert pour envisager si, école par école, en fonction des locaux et du personnel disponibles, et dans le respect du protocole sanitaire, des groupes d’élèves supplémentaires peuvent être accueillis. Objectif : répondre au maximum aux demandes d’accueil des familles qui en ont besoin.
Ville, Éducation nationale et parents d'élèves au travail
Très concrètement, un groupe de travail constitué de parents, de directeurs d’écoles, d’un délégué départemental de l’Éducation nationale, d’un inspecteur de l’Éducation nationale et des services de la Ville s’est réuni le 27 mai en vue d’étudier conjointement, pour chaque école, si un accueil plus important pouvait être envisagé.
Cette réunion a abouti à un travail fructueux permettant d’envisager de nouvelles modalités en matière de restauration ou de composition des groupes d’élèves. Il a également réaffirmé la nécessité de renforcer l’accueil des élèves en situation de décrochage scolaire. Principes qui ont ensuite été appliqués au cas par cas, école par école, permettant ainsi de maximiser l’accueil des élèves, tout en continuant de respecter les règles nécessaires à la sécurité sanitaire de chacun.
De plus, les services de l’Éducation nationale et ceux de la Ville de Rezé ont également déployé les moyens indispensables pour renforcer les équipes, enseignantes comme de service.
1 229 élèves accueillis du 8 juin au 4 juillet
Résultat : à compter du 8 juin, 31 groupes d’élèves supplémentaires seront accueillis dans les écoles rezéennes, portant à 72% le nombre de classes accueillant des enfants.
Sur les 31 nouveaux groupes, 25 seront constitués dans les écoles élémentaires et six dans les écoles maternelles. Chaque jour, ce sont désormais 1 229 élèves – toutes sections confondues – qui pourront être accueillis dans les écoles (soit 35% de l’effectif global des écoles).
Les directions d’école ont d’ores et déjà commencé à se rapprocher des familles en vue de la constitution des nouveaux groupes d’élèves.
Par ailleurs, en partenariat avec l’Arpej, la Ville continue de proposer un mode d’accueil alternatif aux enfants des professionnels prioritaires pour la gestion de la crise sanitaire et ayant besoin d’une amplitude horaire plus importante les jours de classe, les mercredis et les jours fériés, de 7h30 à 18h30. Cet accueil, qui a permis à ce jour de répondre à toutes les demandes des familles prioritaires, sera porté à partir du 8 juin de 14 à 34 places, sur le site du Chêne Gala. Cet accueil gratuit est proposé jusqu’à la fin de l’année scolaire.