Réhabilitation des fusillés pour l’exemple : un ciné-débat pour en parler

Jeudi 24 novembre, la projection au cinéma Saint-Paul du documentaire « Fusillés pour l’exemple » de Patrick Cabouat et Alain Moreau sera suivie d’un débat. L’occasion de mettre en lumière ce dossier qui dure depuis la fin de la Première Guerre mondiale.

Entre 1914 et 1918, environ 740 soldats français furent exécutés – une cinquantaine pour espionnage – et entre 600 et 650 pour « crimes militaires », c’est-à-dire en grande partie pour désobéissance, à savoir abandon de poste et refus d’obéissance en présence de l’ennemi. De nos jours, le chiffre précis de 639 soldats fusillés pour l’exemple est établi, dont douze originaires de Loire-Atlantique.

Depuis plus de cent ans, des associations (l’Association républicaine des anciens combattants ou encore la Ligue des droits de l’homme et la Libre pensée) se mobilisent pour réparer ces exécutions sommaires d’hommes embarqués dans un conflit qui les dépasse et dont nous mesurons l’extrême atrocité.

À Rezé, les élus se sont également engagés en votant à l’unanimité en conseil municipal un vœu en mémoire de Jean-Baptiste Bachelier, soldat des Sorinières et pour la réhabilitation collective de tous les fusillés pour l’exemple.

Si le 13 janvier 2022, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi instituant la réhabilitation collective, celle-ci, pour entrer en vigueur, doit être examinée par le Sénat. En attente d’adoption, elle pourrait mettre fin à un combat d’un peu plus d’un siècle. Cette loi prévoit la réhabilitation des militaires en service du 2 août 1914 au 11 novembre 1918 ayant été condamnés à mort pour désobéissance militaire ou mutilation volontaire par les Conseils de guerre spéciaux créés par le décret du 6 septembre 1914 relatif au fonctionnement des conseils de guerre ainsi que par les Conseils de guerre rétablis par la loi du 27 avril 1916 relative au fonctionnement et à la compétence des tribunaux militaires en temps de guerre. Cette loi prévoit aussi d’inscrire leurs noms sur les monuments aux morts ainsi que la création d’un monument national leur rendant mémoire.

Jeudi 24 novembre, 20h30
Cinéma Saint-Paul, 38 Rue Julien-Douillard
Entrée libre
En partenariat avec le Collectif départemental pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 1914-18