Mobilisées – Eléonore et Madison accueillent les enfants de soignants au périscolaire

Deux écoles de Rezé accueillent les enfants des personnels soignants depuis le début du confinement. Eléonore Cloutour, responsable de l’accueil périscolaire de l’école élémentaire Simone-Veil, et Madison Drouault, ATSEM, nous racontent leur quotidien.

COMMENT S’ORGANISE L’ACCUEIL PÉRISCOLAIRE DEPUIS LA FERMETURE DES ÉCOLES ?

L’accueil est organisé sur deux écoles, Roger-Salengro et Simone-Veil, pour les enfants dont un parent travaille dans le milieu médical ou dans un métier «prioritaire». Il est gratuit pour les familles. À Simone-Veil, nous avons un binôme d’agents sur la tranche 7h30 – 13h30 et un autre sur 12h – 18h30. Nous sommes donc quatre pour le déjeuner. Nous accueillons une dizaine d’enfants par jour. Ils viennent de différentes écoles et sont tous devenus copains. On a des maternelles et des élémentaires : les grands s’occupent bien des plus petits. Ils ne sont pas particulièrement inquiets par la situation.

ET VOUS ?

Cela dépend de chacun. Certains n’avaient aucune appréhension, d’autres si au début. Mais on oublie tout au contact des enfants.

COMMENT FAITES-VOUS RESPECTER LES GESTES BARRIÈRES ?

Le midi, les enfants mangent à trois par table ou dehors quand il fait beau, on garde les distances. À d’autres moments, c’est plus compliqué, par exemple quand les enfants jouent. On a beau leur expliquer les règles… Pour le lavage des mains, on a instauré un petit rituel. Ils ont appris à se laver les mains comme il faut, ils y prennent même plaisir !

LES RELATIONS AVEC LES PARENTS SONT-ELLES MODIFIÉES ?

On a eu des gâteaux, des chocolats, les parents nous ont tous apporté un petit truc, ils ont toujours un mot gentil. On les remercie aussi, on sait qu’ils vont « au charbon ».

AU FINAL, COMMENT VIVEZ-VOUS CETTE PÉRIODE ?

Nous avons beaucoup d’échanges entre nous. On découvre des enfants d’autres écoles, de nouveaux collègues. Le lien avec les enfants est différent, on les a une demi-journée, cela nous donne de beaux moments à partager. On connaît leur caractère, leurs envies, leurs petites habitudes. Nos métiers sont aussi plus reconnus durant cette période, on espère que ça durera.