Le réchauffement climatique : qu’en pensez-vous ?

Le 8 décembre, c’est la Journée mondiale du climat. Sur le plan national, une convention citoyenne pour le climat planche sur le sujet. 150 citoyens tirés au sort y participent pour faire émerger des actions concrètes pour limiter le réchauffement climatique. Nous sommes allés rencontrer des Rezéennes et Rezéens pour leur demander leurs propositions. Nous leur avons posé la question : « Et vous, si vous aviez participé à la convention sur le climat, qu’auriez-vous dit ? »

Tout le monde doit s’y mettre !

La génération de nos parents a beaucoup pollué, la nôtre est plus sensible à cet enjeu. Beaucoup de vidéos inquiétantes circulent sur les réseaux sociaux. Des choses changent, mais tout le monde doit s’y mettre ! On essaye de trier au maximum, de ne pas jeter de cochonneries par terre, de réutiliser. Il y a plein de trucs inutiles en plastique, les pailles, ça ne sert à rien. On voit arriver des serviettes hygiéniques et des couches réutilisables, c’est bien. Tout cela demande des efforts en plus. Il faut limiter les consommations. Le problème du bio, pour les jeunes, c’est le prix.

Salomé et Clara

Si la nouvelle génération bouge…

Le tirage au sort a le mérite d’impliquer des gens qui ne se seraient peut-être pas impliqués de façon directe. On aura au minimum un retour sur ce qu’ils ressentent. Il y a un décalage entre ce que les gens perçoivent et la réalité des choses, l’urgence des mesures à prendre. Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faille agir rapidement, mais nous ne sommes pas tous prêts à agir. Notre génération n’est pas prête à changer et ça se répercute au niveau des élus. Si la nouvelle génération bouge, les élus changeront. On pourrait optimiser l’énergie à l’échelle industrielle, relocaliser des productions en Europe pour éviter du transport.

Arnaud

On va à l’école à vélo et à pied

Il ne faut pas trop utiliser sa voiture pour des petits trajets. Ça pollue la planète et ça fera remonter la mer. On aura plus de tornades et d’inondations. Je (Louise) vais à l’école à pied. Moi (Maël), j’y vais tous les jours à vélo. Un copain m’a vu, il venait en voiture et, maintenant, il vient à vélo, comme moi. On essaye aussi de pas trop utiliser d’électricité, c’est bien pour la planète. Pour la nourriture, on garde les restes, on ne jette pas. Quand on voit traîner une bouteille ou une canette sur la plage, on les jette à la poubelle. Il ne faut pas acheter trop de choses qui ne servent à rien. Quand on a des vêtements et des jouets qui ne servent plus, on les donne.

Maël et Louise

Important que les enfants nous voient faire les gestes

On prend beaucoup le vélo. On fait le tri sélectif, on a un composteur. On achète souvent en circuit court, à la ferme. On éteint la lumière quand on sort d’une pièce, on réutilise le papier imprimé d’un côté pour les dessins des enfants. C’est important que les enfants nous voient faire les gestes, ce qu’on va leur transmettre. Quand ils repèrent des déchets par terre, les enfants sont choqués. Ils disent “c’est la pollution”. Après, on se demande forcément si nos petits gestes du quotidien ne pèsent pas peu par rapport à ce que l’homme peut détruire à grande échelle dans d’autres parties du monde.

Élodie

Limiter les déplacements en voiture

Je vais au marché et je mange local, je fais attention à l’eau, à mes déplacements, je pédale tous les jours ! Je faisais 25 km par jour pour aller travailler, je n’ai pas vu la couleur d’une indemnité vélo. Il y a beaucoup d’injustices à mon sens. Il faudrait limiter les déplacements en voiture de manière draconienne. Il y a beaucoup d’absurdité, de déplacements incohérents. On pourrait limiter le nombre de litres de carburant, sauf pour aller au travail. On voit plein d’initiatives sur le zéro déchet, le recyclage, les épiceries vrac. Il faut arrêter de vivre chacun pour soi et fédérer ces énergies.

Charlotte