Engagée de longue date dans le soutien au peuple palestinien dans son combat pour la création d’un État indépendant, viable et démocratique*, la Ville de Rezé se tient depuis plusieurs années aux côtés de Salah Hamouri**.
Le 30 juin dernier, cet avocat franco-palestinien est arrêté arbitrairement par les autorités israéliennes alors qu’il se rendait à Jérusalem pour faire un test Covid-19 obligatoire, afin de rejoindre en France sa femme et son fils, interdits de séjour en Israël. Grâce à une forte mobilisation française, il est remis en liberté, sous conditions, le 7 juillet.
Cet acharnement prend un nouveau tournant le 3 septembre dernier lorsque les autorités israéliennes entament des démarches pour révoquer le titre de séjour de Salah Hamouri à Jérusalem. En effet, Israël s’est doté en 1952 d’une loi*** – contraire au droit international – lui octroyant la possibilité d’autoriser ou non les Palestiniens de Jérusalem à vivre sur leur terre natale. Il entend l’utiliser contre Salah Hamouri, qui vit pourtant à Jérusalem depuis 1985.
C’est avec consternation et colère que nous avons appris ce projet d’Israël d’expulser de Jérusalem Salah Hamouri. Cet acharnement des autorités israéliennes contre notre compatriote afin qu’il ne puisse pas vivre en famille et travailler sur sa terre natale doit cesser immédiatement, déclare Hervé Neau, maire de Rezé. Je demande aux autorités françaises de tout faire pour que ses droits fondamentaux soient garantis. J’interpellerai très prochainement par courrier le président de la République et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères en ce sens. Salah Hamouri doit pouvoir mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et réside. Son épouse et son fils doivent également obtenir le droit de se rendre à Jérusalem pour le retrouver. Nous continuerons à être très vigilants à la liberté de circulation de cet avocat des droits de l’Homme qui défend les prisonniers et prisonnières politiques de Palestine, dont celles et ceux d’Abu Dis.