Installation de familles roms à la ZAC de la Brosse sur un terrain viabilisé

Les familles roms, installées dans la hâte en juillet à la Trocardière, ont intégré un terrain temporaire à la ZAC de la Brosse. Une solution d’accueil décent trouvée par la Ville en lien avec Nantes Métropole. Un accompagnement social va être mis en place.

 

Installées depuis plus de trois ans rue de la Guyane à Nantes, des familles d’origine roumaine ont été expulsées à deux reprises en 24h, le mercredi 6 juillet à la demande de la SNCF puis le 7 juillet, sur le site des Sablières à Rezé, à la demande du Grand Port Autonome. Les familles ont fini par trouver refuge le jeudi soir aux abords de la salle sportive métropolitaine à la Trocardière.

La Ville de Rezé, dans le cadre de sa démarche d’intégration des populations vivant en bidonville, a décidé en lien avec Nantes Métropole, de trouver une solution d’accueil décent.

Un terrain dit « transitoire » a ainsi été mis en place à la ZAC de la Brosse. Les familles y sont installées depuis hier, jeudi 18 août. Le dispositif, financé en partie par Nantes Métropole et appuyé par le Département de Loire-Atlantique, permet d’accompagner les familles qui intègrent ce terrain d’insertion temporaire, aménagé et viabilisé.

Il s’agira de suivre les familles dans le cadre d’un contrat d’accompagnement social afin notamment de les orienter vers des solutions de logement digne.

Terrain d’insertion temporaire : un bilan positif

Depuis 2017, la Ville de Rezé, engagée dans un processus de résorption des bidonvilles, a mis en place deux terrains d’insertion temporaires. Sur plus de 30 familles installées à l’origine, une vingtaine ont pu intégrer un logement.

Mi-juillet, l’un des terrains a pu ainsi être fermé. Par ailleurs, une partie des familles restantes est en bonne voie pour elle aussi quitter l’autre terrain.

Un moratoire pour agir collectivement

La Ville de Rezé réaffirme la nécessité d’une collaboration de l’ensemble des communes de la métropole en lien avec l’Etat et le Département de Loire-Atlantique pour faire avancer l’intégration de ces personnes qui, pour la plupart, travaillent. Un moratoire sur les expulsions est donc nécessaire pour envisager sereinement une stratégie métropolitaine et éviter qu’une situation comme celle-ci ne se répète. La mise à la rue de ces familles fragilise systématiquement la scolarisation des plus jeunes, et ralentit les accompagnements mis en place pour faire sortir ces familles de la précarité.