Hommage aux victimes de la guerre d’Algérie

Le 19 mars 1962, l’application des accords d’Evian mettait fin à un conflit meurtrier long de huit années. Vendredi 19 mars 2021, la municipalité honorait la mémoire des victimes.

La Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc a été commémorée le 19 mars 2021 devant le monument aux morts de Rezé, place Salengro, à midi. Cinquante-neuf ans plus tôt, à la même heure, « le cessez-le-feu était proclamé sur l’ensemble du territoire algérien en application des accords d’Evian, signés quelques heures plus tôt », a rappelé la première adjointe au maire, Agnès Bourgeais, lisant le discours national rédigé par Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.

Un conflit « usant, âpre, déchirant »

Ce conflit long de huit années (1954-1962) « usant, âpre, déchirant et, à bien des égards, dramatique », selon les mots de la ministre, a fait des dizaines de milliers de victimes, civiles et militaires. Parmi eux, 343 soldats originaires de Loire-Atlantique ont perdu la vie en Algérie, au Maroc et en Tunisie. En la mémoire de ces victimes, deux gerbes ont été déposées au pied du monument par Agnès Bourgeais au nom de la Ville, et Jacques Floch, ancien maire de Rezé et ancien secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants, au nom des sections de Rezé des associations d’anciens combattants FNACA, ARAC et ANCAC, absentes du fait des restrictions sanitaires.

« Une mémoire apaisée »

A travers cette journée nationale, souligne la ministre, « la France reconnaît toutes les mémoires, n’en occulte aucune et travaille à construire une mémoire apaisée. C’est aussi pour cela que nous devons continuer, inlassablement, à transmettre, à écouter et à valoriser les témoignages, à enseigner l’histoire de la guerre d’Algérie et en expliquer les faits et les événements. Il s’agit là d’un engagement pour notre cohésion nationale », conclut-elle.