Comment la Ville s’organise-t-elle durant cette crise sanitaire liée au Covid ?
La contagion du Covid est très importante. On est très vite cas contact voire cas positif. Ce qui a pour conséquence : plus d’absentéisme au sein de la collectivité. La Ville favorise le télétravail, quand celui-ci est possible et compatible avec la poursuite du maintien du service public. Au moment où je vous parle, tous les services à la population sont rendus. Les annonces des scientifiques sur la flambée du Covid se sont révélées bien réelles. C’est pourquoi très tôt, j’avais demandé à l’Agence régionale de santé et à la Préfecture la réouverture du centre de vaccination à la Trocardière. Ce qui est chose faite depuis mardi 11 janvier. Nous avons proposé aux clubs utilisateurs de cet équipement des créneaux dans d’autres gymnases. Tout le monde a joué le jeu. Et les trois salons (Habitat, décoration et Natura) qui étaient programmés en février et mars ont été reportés.
Le Covid a-t-il eu des incidences sur les chantiers engagés par la Ville ?
Non, pas pour l’instant en tout cas. Le centre socioculturel Jaunais-Blordière devrait bien ouvrir en février. Le restaurant du Chêne-Creux sera achevé en mars. La première tranche de l’école élémentaire Simone-Veil est finie, la seconde va être engagée. La Maison des services ouvrira en février. Le cabinet médical du Château dans le courant du premier trimestre.
Et quid de tous les projets de concertation ?
Tout ce que nous avons prévu sera fait. De nombreux sujets seront à discuter avec les habitants cette année : le parc des Mahaudières situé sur une trame verte que nous voulons valoriser, le bois des Naudières, les Trois-Moulins, les mobilités …
Et qu’en est-il de votre réponse à la conférence citoyenne sur la tranquillité publique ?
Comme je l’ai dit, la réponse des élus sera connue en mars, lors du conseil municipal. Toutes les questions auront une réponse. Je peux déjà vous dire qu’il y aura une présence accrue sur le territoire. Et nous prévoyons bien de créer avant la fin du mandat une Maison de la tranquillité publique. Fin 2021, nous avons relancé le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Un programme d’actions est établi avec son calendrier. De même, la convention avec la Protection judiciaire de la jeunesse a été signée et des actions en découleront en 2022.
Le projet de réunir les Ehpad Mauperthuis et Plancher a été suspendu ? Pourquoi ? Et quelle suite allez-vous lui donner ?
Oui, nous n’avons pas donné suite au projet initial placé sur le corridor écologique. Mais nous travaillons avec l’association Amis et Atlantique Habitation sur un nouveau projet en lien aussi avec la réhabilitation du parc des Mahaudières et la concertation que nous mènerons avec les habitants. Comme beaucoup de quinquagénaires qui accompagnent leurs parents vers le grand âge, je connais bien cette question pour y être confronté…
Où en est le projet de la ZAC Pirmil-Les Isles ?
Un premier jalon va être posé : le jardin fluvial (cale Aubin, rue Leschaud) dont l’ouverture est prévue cet été. Nantes Métropole vient d’acter la création d’une piscine olympique. Un nouveau gymnase sera créé ainsi qu’une école et une crèche. Concernant les logements, les premiers sont attendus en 2024, donc les dépôts de permis de construire ne devraient pas tarder. Prochain rendez-vous avec les habitants au printemps 2022 pour une restitution des ateliers.
Et quelles sont les conséquences de ce projet pour la Ressourcerie, pour Transfert ?
Pour Transfert, ce sera la dernière édition cet été. Quant à la Ressourcerie, je souhaite qu’elle demeure à Rezé car elle correspond à nos objectifs sur l’économie sociale et solidaire.
Et du côté de Pont-Rousseau, où en est le projet Lamour-Les Forges ?
Les travaux sont suspendus en raison de la présence d’un batracien protégé mais le projet d’aménager est bien acté, avec un permis de construire accepté. Une partie des bâtiments est démolie. Les promoteurs ont déjà fait de notables concessions en réduisant le nombre de logements. Nous allons poursuivre notre discussion avec les associations dans une écoute que je souhaite réciproque et bienveillante. En outre, dans ce quartier, nous prévoyons d’ouvrir, non pas un 5e centre socioculturel, mais un lieu qui serait ouvert aux habitants. Sa situation n’est pas encore arrêtée.
Et de manière plus générale, quel est votre principe d’aménagement de la ville ?
Ce qui apparaît très clairement : Rezé ne poussera pas ses murs. D’un autre côté, j’estime que la Ville remplit bien ses objectifs en matière de logements sociaux : 23,4% des nouveaux logements le sont. Ce qui nous place juste derrière les villes de Nantes et Saint-Herblain. Ce qui signifie aussi que de nombreuses communes de la métropole pourraient davantage partager l’effort commun en construisant plus de logements sociaux sur leur territoire. En outre, à Rezé, les nouveaux projets immobiliers devront respecter le protocole urbain, paysager et environnemental que nous avons mis en place pour un développement de notre ville plus harmonieux et plus durable. C’est aussi pour cela que nous allons développer l’agriculture urbaine à Ragon. Ce projet est en cours. Notre volonté est d’aménager une ville-nature. Nous nous y employons.