Harcèlement : un film pour en parler
Le film « Un monde » de Laura Wandel est une immersion glaçante dans l’univers parfois impitoyable et assourdissant de l’école, en particulier de sa cour, une micro-société en soi. Un terrain de jeu et d’apprentissage, de conflit aussi, de rapports de force cruels allant parfois jusqu’au harcèlement.
En projetant ce film jeudi 5 octobre, le cinéma Saint-Paul souhaite ouvrir le débat sur ce fléau encore tabou qui touche de très nombreux enfants. La séance sera suivie d’une discussion avec des membres de l’Unicef, de l’association Les Mots libres et d’un formateur académique.
Jeudi 5 octobre, 20h30. Cinéma Saint-Paul (38, rue Julien-Douillard).
En savoir plus.
Pour aller plus loin :
Harcèlement : comment agir ?
Le harcèlement à l’école est au cœur de l’actualité en cette rentrée. Un élève sur dix serait victime en France selon les associations. Ces violences qui peuvent être verbales, physiques ou psychologiques réitérées peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des victimes telles que le développement de troubles dépressifs allant parfois jusqu’aux tentatives de suicide.
Si le gouvernement a présenté en cette rentrée 2023-2024, un plan pour lutter contre le harcèlement à l’école, la Ville de Rezé l’a depuis 2021 inscrit pleinement dans son projet éducatif de territoire (2021-2024) qui fait de la prévention et de la protection des enfants un de ces chantiers prioritaires.
La Ville a fait de la protection des mineurs une priorité.
« La Ville a fait de la protection des mineurs une priorité, explique Isabelle Coirier, adjointe en charge du pôle enfance et jeunesse. Inscrite dans le nouveau projet éducatif de territoire Grandir et bien vivre à Rezé, elle fait l’objet d’un plan d’actions dédié. Nous développons la prévention et offrons des espaces d’écoute dans lesquels enfants, jeunes, parents peuvent s’exprimer. »
Un plan de protection des mineurs avait été initié en 2019 par la précédente municipalité. « Nous avons souhaité le poursuivre et l’amplifier », poursuit l’élue.
Ce que la Ville a déjà mis en place
Pour recueillir et libérer la parole, la Ville a conforté et renforcé des permanences d’écoute pour les familles et les ados menées par l’école des parents et des éducateurs, qui sont gratuites et accessibles à toutes et tous.
Des permanences d’écoute spécifiques et gratuites menées par une psychologue de l’association SOS inceste et violences sexuelles ont également été mises en place pour répondre de manière plus précise à ce sujet.
Pour sensibiliser les élèves, et avec le soutien de la ville, l’association Les Mots libres est intervenue cette année directement dans les établissements scolaires. Plus de 300 enfants ont ainsi échangé sur le sujet du harcèlement et des violences en mai et juin 2023 dans les écoles Jean-Jaurès, Plancher, Ragon et Port-au-Blé. Ces interventions qui permettent bien souvent des prises de conscience se poursuivront cette année dans d’autres établissements rezéens.
Des dispositifs sont aussi proposés par les centres socioculturels.
Ce que la Ville va mettre en place
Lors de la concertation sur les rythmes de l’enfant, il est apparu essentiel de travailler sur l’apaisement de la pause méridienne à l’école : parmi les nouvelles actions, le « je mange quand je veux ». Expérimenté l’an dernier dans quelques écoles rezéennes, le dispositif se développe peu à peu, en permettant aux élèves de choisir quand et avec qui ils souhaitent partager leur repas. Les ludimalles, préparées par les équipes périscolaires, et qui vont progressivement être utilisées dans les cours d’école vont également contribuer à l’apaisement de ces temps, en favorisant le jeu libre pour les enfants et en faisant appel à leur imagination et leur créativité. Tout comme l’accès à une cour végétalisée ou à des jardins.
L’accent va également être mis sur la sensibilisation et la formation de tous les acteurs du monde éducatif. D’octobre 2023 à juin 2024, l’ensemble des agents périscolaires de la Ville et les Atsem qui interviennent dans les classes maternelles seront formés à la prévention des violences faites aux enfants.
Une attention sera également portée à la bonne information des familles et un règlement intérieur des services périscolaires est en cours de rédaction.