Gladiateurs : la nouvelle exposition musclée du Chronographe

Bracelet au poignet, descendez dans l’arène avec la nouvelle exposition présentée au Chronographe jusqu’au 22 septembre. Et oubliez tout ce que vous savez sur la gladiature, c’est probablement faux.

Année olympique oblige, le Chronographe met les jeux à l’honneur et ses athlètes de la Rome antique. L’exposition conçue en collaboration avec la société de spectacles historiques ACTA et Cap Sciences Bordeaux permet de se glisser dans la peau des gladiateurs et de découvrir leur quotidien.

« La société Acta est spécialisée dans la reconstitution des gestes et techniques sportives dans l’antiquité. C’est une approche expérimentale de l’archéologie qui permet de confronter nos croyances avec la réalité », explique Cécile De Collasson, directrice du Chronographe.

Nous nous sommes pris au jeu et sommes descendus dans l’arène ! Suivez votre guide.

Conçue en deux parties, l’exposition propose au premier niveau un focus sur l’archéologie de la gladiature locale avec de véritables trésors retrouvés en territoire des Pictons dont une pièce exceptionnelle car rarissime. « Il s’agit d’un des trois casques de gladiateurs mis au jour en 1998, lors de fouilles menées en préalable à la construction d’un centre commercial à Poitiers. Ce sont, en l’état actuel de nos connaissances, les seuls casques de gladiateurs trouvés dans le sol français », confie la directrice.

Casque d'un gladiateur en vitrine
Ce casque d’un gladiateur, datant du 1er siècle, compte parmi les objets qui sont exposés au Chronographe.

Devenez gladiateur ou gladiatrice

La partie immersive séduira les plus jeunes (dès 6 ans). Bracelet interactif enfilé au poignet, ils deviendront les héros de l’exposition et choisiront leur destinée au travers des sept étapes, qui rythment la vie des gladiateurs.

Par le biais des écrans et des personnages qu’ils rencontrent, les participants se lancent dans une expérience interactive allant de l’engagement conclu avec un laniste (celui qui achetait les gladiateurs) à l’affrontement dans l’arène, en passant par l’apprentissage du maniement du bouclier et de la dague sur le palis (poteau en bois) et le choix de leur armure.

Des clichés mis à mal

Au fil du parcours, on en apprend davantage, et sans en avoir l’air, sur le quotidien fascinant de ces combattantes et combattants. Oui, les femmes s’affrontaient aussi dans les arènes. Certaines étaient même de véritables stars. Non, les gladiateurs n’étaient pas que des esclaves, enrôlés de force et promis à une mort certaine et cruelle dans les amphithéâtres romains.
Ces vedettes aux salaires stratosphériques étant associées à la vente très lucrative de produits dérivés, les mises à mort étaient en réalité très rares. Toute ressemblance avec la réalité actuelle ne saurait être fortuite.

L’exposition « Gladiateurs : descendez dans l’arène » est visible jusqu’au 22 septembre aux heures d’ouverture du Chronographe. Des animations seront proposées dans le cadre des Journées européennes du patrimoine et des Journées de l’archéologie dont la reconstitution de scènes de combats.

Le sport et ses enjeux

Pour poursuivre la visite et les réflexions sur le sport dans l’histoire, le Chronographe propose une seconde exposition dans la chapelle. Intitulée « Homo athleticus », elle met l’activité sportive à l’honneur. Depuis quand les humains font-ils du sport ? Pourquoi ? Comment ? Une exposition qui en dit long sur le sport et ses enjeux sociaux, économiques et politiques et qui résonne avec l’actualité.

Infos pratiques

« Gladiateurs », du 24 février au 22 septembre 2024

« Homo Athleticus », du 16 mars au 12 mai 2024

Du mercredi au dimanche, de 14h à 18h
Entrée : 4€, tarif réduit 1€50, gratuit pour les moins de 18 ans

21, rue Saint-Lupien
Renseignements au 02 52 10 83 20 ou lechronographe@nantesmetropole.fr

Site web du Chronographe