Les déchèteries sont restées fermées pendant le confinement, afin de prévenir le risque de contamination pour les agents et les usagers, et parce que les installations qui recyclent/traitent les déchets étaient également majoritairement fermés.
Nantes Métropole a fait le choix de rouvrir les déchèteries une semaine avant le déconfinement et sur deux types de déchets, ceux qui représentaient les volumes les plus importants afin d’aider les habitants à s’en débarrasser.
Ce choix était également nécessaire pour :
- tester les nouvelles mesures sanitaires inédites imposées par la crise Covid-19, et rassurer les agents d’accueil de déchèteries ;
- s’assurer de la capacité des entreprises prestataires de collecter ces déchets et les recycler (avec la crise sanitaire, nombreuses usines de recyclage à l’arrêt).
Après avoir été fermées dès le début du confinement, les déchèteries ont rouvert de façon progressive, en accord avec la Préfecture et en lien avec les services de police et de gendarmerie à partir du lundi 4 mai, soit une semaine avant la fin du confinement.
Cette ouverture a été travaillée par Nantes Métropole en collaboration avec les prestataires en tenant compte de leurs propres capacités à mobiliser leurs moyens humains et logistiques et assurer les collectes de déchets et leur envoi vers les usines de recyclage (ces entreprises ont elles aussi été touchées par la crise sanitaire).
Le calendrier a été voulu par étapes afin d’accompagner la réouverture dans des conditions de sécurité et de protection des personnes et dans le respect des règles sanitaires :
- 4 mai : toutes les déchèteries, pour les déchets verts et les gravats ;
- 5 mai : 3 écopoints sur Nantes uniquement pour les déchets verts. L’écopoint d’Auvours est reste fermé car il n’accueille pas les déchets verts ;
- à compter du 11 mai : dépôt possible pour tous les déchets sauf textiles et objets vers le réemploi.
La priorité pour Nantes Métropole est de garantir la santé et la sécurité du personnel et des usagers dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, aussi les services et prestataires ont dû mettre en place des protocoles sanitaires afin de respecter les mesures de sécurité :
- Pour maintenir les règles de distanciation physique, limitation dans un premier temps du nombre de véhicules accueillis sur les plateformes à 3 ou 4 ;
- Puis rapidement, la volonté a été de revenir à un « état normal », 7 à 8 jusqu’à 10 véhicules aujourd’hui selon la configuration des sites ;
- Des procédures spécifiques sont mises en place afin d’assurer les conditions sanitaires (port d’équipement de protection, nettoyage des locaux, etc.).
L’application de ces nouvelles dispositions sanitaires génère des files d’attente plus importantes que d’habitude.
L’application de ces dispositions nécessite du temps pour tester les procédures d’accueil inédites dans le contexte sanitaire du Covid-19.
Non, les déchèteries ont repris sur les jours et horaires habituels d’ouverture dont les dimanches (pour rappel : les sites hors Nantes sont ouverts 7/7 de 10h à 17h45 sans interruption).
Ces systèmes ont été étudiés par les services de Nantes Métropole, en lien avec les collectivités qui l’ont testé sur leur territoire (agglomération de Bordeaux, Rennes, Quimper,…) et au travers du réseau national des collectivités territoriales, Amorce.
Parmi les très rares collectivités qui ont démarré avant la date de déconfinement, les agglomérations de Clisson et Chambéry avaient instauré un dispositif sur rendez-vous nécessitant une gestion administrative importante. Ce système a été d’ailleurs abandonné par ces deux agglomérations pour cette raison et du fait des difficultés à gérer les usagers qui viennent sans rendez-vous ou en retard.
Pour les rendez-vous selon les plaques d’immatriculation, le retour d’expériences a montré que sur une semaine, cela n’a pas permis de réduire le nombre de véhicules accueilli, resté finalement le même.
Les services de Nantes métropole ont étudié différents scénarios et se sont rapprochés d’autres collectivités qui ont rouvert leurs équipements. De ces constats, Nantes Métropole a décidé de maintenir le dispositif actuel afin de permettre aux prestataires accueillant les usagers de réaliser l’ensemble des prestations demandées tout en assurant les conditions sanitaires et de sécurité du personnel et des usagers accueillis.
De plus, des effractions, actes de vandalisme et dépôts sauvages dans 8 des 11 déchèteries (Orvault, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, …) ont eu comme impact du travail supplémentaire pour les équipes, et demandent du temps pour assurer les réparations.
Un suivi quotidien est réalisé par le service déchèteries de Nantes Métropole. Il montre que la fréquentation est équivalente à des mois à haute activité les années précédentes : entre 900 et 1 300 passages par jour sur les grandes déchèteries (Orvault, Saint-Herblain, Rezé, Carquefou, …) ; entre 400 à 500 sur les plus petites (La Montagne, Saint–Jean-de-Boiseau).
C’est l’application des nouvelles dispositions sanitaires et de sécurité imposées par la crise sanitaire Covid-19 qui génère des files d’attente plus importantes que d’habitude. De plus, les usagers ont profité du confinement pour faire du tri voire du « grand ménage » chez eux, ce qui génère des apports plus importants.
Nantes Métropole, en lien avec la Préfecture et les services de police des Villes et de gendarmerie a mis en place un dispositif pour assurer la sécurité des personnes et des sites, et la gestion des files d’attente :
- Une surveillance renforcée avec un agent de sécurité en entrée de chaque site pour aider à réguler les flux de véhicules ;
- Pour éviter que les usagers ne fassent inutilement la queue, une régulation est faite en entrée de file qui est fermée environ 1h30 avant la fermeture de la déchèterie, selon les sites ;
- Nantes Métropole a anticipé avec la mise en place de déviations (ex : Carquefou, Nantes, Saint-Jean–de- Boiseau), de voies réservées (ex : Vertou, Orvault) et signalétique adaptée (ex : La Chapelle, Saint- Aignan) pour sécuriser les files d’attente ;
- Un partenariat avec les services de police et de gendarmerie pour réguler la circulation à l’extérieur des sites et faciliter l’accès aux sites (éviter les récupérateurs, les accrochages sur les sites).
Un suivi quotidien des files d’attente est assuré par les services de Nantes Métropole et montre au bout de quatre semaines d’ouverture une tendance à la baisse, y compris sur les déchèteries à forte fréquentation.
La collecte des textiles n’a pas repris du fait de l’arrêt de tous centres de tri en France et de la fermeture des marchés économiques notamment à l’export, dû à la fermeture des frontières.
Des échanges ont lieu au niveau national, entre les opérateurs de collecte comme le Relais Atlantique et le ministère de la Transition écologique pour trouver des solutions à cette crise du textile.
Pour les objets destinés au réemploi, la reprise de la collecte est en cours d’étude, en lien avec la capacité des structures associatives et d’insertion professionnelle partenaires de Nantes Métropole afin d’assurer leur collecte et leur réemploi dans les ressourceries.
