Depuis mars 2020, et le premier confinement, une période de grande incertitude s’est ouverte pour les associations. L’année aura été difficile, pour beaucoup d’entre elles. Au travers d’un questionnaire mené en janvier auprès des 540 associations rezéennes, la Ville a souhaité prendre le pouls de ce secteur mis à rude épreuve.
Entre annulation d’événements, mise en place de protocole sanitaire contraignant et coûteux, et de nombreuses incertitudes face à l’avenir, l’épidémie de coronavirus fait chanceler ce pilier sociétal.
Si pour 64,1% d’entre elles la principale difficulté en 2020 a été de réunir leurs instances (réunions de conseil d’administration, bureau, commissions), elles déplorent également l’impossibilité de se réunir (19,4%), la difficulté de tenir des réunions en visio (19,4 %), de ne pas pouvoir se retrouver physiquement (13,4%) ou le fonctionnement dégradé de l’association avec la tenue de moins de réunions (11,9%).
« Certains bénévoles ont même renoncé à leurs activités associatives car ils ne se sentaient pas à l’aise avec les outils numériques », témoigne François Métillon, référent Sud-Loire pour France Bénévolat.
Un déficit social et financier
La crise sanitaire a frappé de plein fouet les associations sur le plan financier : 40% des associations déclarent avoir subi une perte financière sans toutefois en préciser l’impact à court ou moyen terme sur leur fonctionnement.
Le festival l’Ère de rien au mois d’avril, la fête des Caillebottes, Handball’toi ou encore l’International Rezé Football en mai, des tournois de football, de basket ou de palets en juin et juillet, les Agités d’la cale et les Régates de Trentemoult… En 2020, la liste est longue, et non exhaustive, des événements majeurs ayant été annulés. Et le premier semestre 2021 est en train de prendre le même chemin. Autant de contacts humains en moins permettant de vivre ensemble de belles émotions et une perte de revenus pour les associations.
Le Secours populaire n’a pas pu faire ses ventes hebdomadaires et plusieurs de ses braderies (le manque à gagner est estimé à 6 600 euros) ou pour l’association Baoback qui a annulé ses expos-ventes. En outre, la quasi-totalité des vide greniers a été annulée.
Pour les clubs sportifs, les championnats mis en suspens, c’est autant de recettes en moins dans les caisses.
« Notre activité est réduite à néant du fait de toutes les interdictions de pratiquer du sport en salle. Nous n’avons plus de rentrée d’argent car sans matchs, pas de recettes d’entrée, ni de buvette », explique un membre de l’ASBR Handball.
À cela s’ajoute une nouvelle crainte : celle de la baisse des cotisations.
Une baisse du nombre d’adhérents à craindre
Selon l’enquête, la moitié des associations ont été appelées à suspendre totalement leurs activités ou cours et 15% regrettent une baisse d’activité notable. Et l’espoir d’un retour à la normale a été douché par le deuxième confinement.
14,8% ont noté une « démotivation des adhérents » et 18,5% d’entre elles regrettent le fait de ne pas connaître de date de reprise des activités. Elles disent ne pas pouvoir « se projeter », « impossible de voir plus loin », « comment être explicite quand on ne sait pas où on va ? ».
Se réinventer
Face à la crise qui bouleverse les dispositifs traditionnels en invitant à faire autrement, les structures associatives, championnes du système D, ont rivalisé d’ingéniosité et ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation pour maintenir le lien. Des réflexions se sont amorcées sur les façons de se réinventer et d’innover : usage du numérique, distribution solidaire et plateforme d’aide, mise en place de formats en extérieur et en petits groupes pour les activités.
Cette situation inédite a également mis en lumière, s’il en était besoin, leur rôle fondamental dans la société. En le mettant à l’arrêt, la recherche de lien social s’est faite encore plus pressante, autant pour ceux dans le besoin, que pour ceux qui veulent s’impliquer en donnant de leur temps et de leur énergie.

Une vie associative à l’arrêt, c’est avant tout une recrudescence de l’isolement et la perte de la convivialité nécessaire à la dynamique d’une ville. La vie associative est un des piliers fondamentaux de notre bien vivre ensemble. L’inventivité et les initiatives qui sont apparues sous la contrainte du confinement doivent perdurer, une crise peut parfois mettre en lumière des manques pré existants. Au sortir de la crise, nous aurons besoin de toutes les forces vives du monde associatif pour renouer les liens et retrouver la chaleur humaine qui nous a tant manqué.
Le soutien de la Ville de Rezé
Dès le mois de mai 2020, la Ville de de Rezé a apporté son soutien au secteur associatif. Financièrement d’abord, en créant un fonds d’aide aux associations d’un montant de 100 000 euros. Cette aide s’adressait aux associations rezéennes sportives, culturelles et de loisirs dont la situation financière est particulièrement impactée, pouvant remettre en cause la pérennité de l’association à court terme et la reprise de ses activités à la rentrée. Par ailleurs, la situation sanitaire ayant conduit à l’annulation ou au report d’événements associatifs, la Ville ne demandera pas le remboursement des subventions accordées aux associations pour l’organisation de ces événements s’ils sont reportés en 2021. Les frais engagés par les associations contraintes d’annuler leurs événements ont été pris en charge par la Ville.
La Ville de Rezé les accompagne également au quotidien dans la mise en place des protocoles sanitaires, la recherche de créneaux et de salles pour s’adapter aux couvre-feux successifs. Elle propose des cycles de formations gratuits pour les bénévoles et a mené un questionnaire du 11 au 23 janvier 2021 auprès des 540 associations rezéennes pour recueillir leurs besoins.
L’objectif : évaluer la façon dont les associations de notre territoire font face ou tentent de s’adapter à cette situation exceptionnelle et nourrir la réflexion sur les moyens à mettre en place pour les soutenir. Un diagnostic qui aidera également à penser ensemble l’avenir du monde associatif en étant au plus près des besoins des associations.
En attendant, la Ville de Rezé espère pouvoir réunir le monde associatif lors du traditionnel forum des associations de septembre et procède actuellement aux inscriptions.
Des aides multiples et disparates
Création d’un Pass’sport pour favoriser le retour des adhésions dans les clubs, fonds de solidarité pour les clubs sportifs amateurs employeurs, prêt garanti par l’État, soutien aux initiatives artistiques… l’État et les collectivités locales ont développé des dispositifs de soutien économique inédits pour accompagner le secteur associatif fortement impacté par la pandémie de Covid-19. Des solutions multiples mais disparates selon les réalités et la structure des associations.
Certaines ont pu compter sur le soutien de leur fédération. C’est le cas pour le club de rugby qui a pu offrir la gratuité des licences pour les joueurs de la catégorie « école de rugby ». Une opération destinée à faire découvrir ce sport au plus grand nombre. La Fédération française de rugby prenant en charge la cotisation ainsi que l’assurance individuelle de la personne sollicitant une telle licence.
Comment les centres socioculturels s’adaptent-ils à la crise sanitaire ?
Mélanie Brison (présidente du CSC Château), Aurélien Masfrand (président du CSC Ragon), Loran Grippay, (président du CSC Jaunais-Blordière) et Yasmine Peraire (membre du Conseil collégial du CSC Loire-et-Seil) ont répondu à nos questions.
Mélanie Brison (présidente du CSC Château) : « Le premier confinement a révélé un besoin fort de solidarité. Nous avons d’abord mis en place une chaîne téléphonique pour les habitants isolés. Puis, constatant que des familles du quartier n’avaient pas accès aux ressources en ligne et manquaient de matériel éducatif pour occuper leurs enfants, nous avons mis en place, en partenariat avec la Ville des distributions de jeux, livres, cahiers, crayons… qui ont profité à 89 familles. Rapidement, des Rezéens ont souhaité effectuer des dons de jeux, puis des vêtements, matériel de puériculture… Nous avons donc choisi de poursuivre cette action de distribution solidaire, avec désormais une dizaine de bénévoles très impliqués pour trier les dons et tenir les deux permanences hebdomadaires.
Nous avons aussi mis en place des prêts d’ordinateurs pour les familles les plus modestes, que nous poursuivons aujourd’hui. Depuis mai 2020, cela représente 45 prêts, possibles grâce aux dons d’entreprises.
Depuis juin 2020, les contraintes sanitaires nous ont conduit à réorganiser les activités autorisées (accompagnement éducatif, actions parentalité…) en plus petit groupe. Nous avons aussi dû imaginer d’autres propositions pour les seniors comme une gazette envoyée tous les mois ou un groupe marche en extérieur. Depuis janvier 2021, les ateliers sportifs pour les enfants se déroulent sur le plateau sportif devant le CSC, les gymnases étant fermés.
Nous avons aussi dû décaler la fête de quartier initialement prévue en juin au 19 septembre 2020, ça a été l’opportunité d’investir un autre lieu du quartier, le parc Paul-Allain et de s’associer à une jeune association rezéenne Magmatika, pour une édition très réussie. »
Aurélien Masfrand (président du CSC Ragon) : « Cela nous a obligés à repenser les liens avec nos adhérents et les habitants. D’habitude, il y a beaucoup de passage sur le centre. Désormais, nous nous permettons de joindre par téléphone les personnes les plus vulnérables afin d’avoir des nouvelles, de les rassurer et de faire passer un message optimiste comme par exemple l’arrivée des beaux jours. Notre vigilance sur l’état de santé mentale des personnes que nous croisons est accrue. Cette bienveillance fait partie des fondements de l’équipe et des bénévoles du CSC et de notre rôle de veille sociale sur le quartier.
Un autre constat concerne la fracture numérique. Elle peut toucher tout le monde. Dès lors, nos permanences numériques se sont développées avec l’ouverture d’un troisième créneau ainsi que l’achat de nouveau matériel disponible au prêt. Nous avons également adapté nos ateliers parentalité en les dédoublant. Ces ateliers rencontrent une forte demande. L’idée est de pouvoir proposer une animation adaptée selon les jauges réglementaires avec le contexte sanitaire. »
Loran Grippay, (président du CSC Jaunais-Blordière) : « Il nous a fallu maintenir du lien avec les habitants, notamment les plus isolés afin d’assurer une veille sociale en lien avec la commune. Une newsletter a été créée. Interactive avec un édito ouvert aux habitants, des infos pratiques, supports éducatifs, idées ludiques et loisirs, elle est envoyée chaque mois désormais. En lien avec le service jeunesse, nous repérons les besoins en terme de fourniture scolaires et de loisirs pour certaines familles. Ces besoins en matériel et “formation” pour soutenir les enfants dans leur scolarité nous amènent à réfléchir à un projet d’acquisition et de prêt de matériel et d’accompagnement des parents pour appréhender les plateformes. Le large recours aux outils numériques peut parfois creuser l’écart entre ceux qui les maîtrisent et ceux qui en sont les plus éloignés. C’est pour cela que nous avons décidé de créer un nouveau poste et avons embauché une nouvelle salariée pour le pôle famille, accompagnement scolaire et renfort sur notre espace numérique. Conscient de cette réalité, le CSC propose un accompagnement individualisé pour guider les habitants dans l’appropriation et l’usage de ces outils, notamment pour leur permettre de garder le contact avec leurs proches et ne pas disqualifier les plus éloignés du numérique. »
Yasmine Peraire, membre du Conseil collégial du CSC Loire-et-Seil : « La crise nous a amenés à adapter nos actions collectives à des propositions individuelles, à maintenir un lien qui devait rester de proximité avec de nouveaux moyens. Des réflexions qui sans la crise sanitaire nous auraient permis de faire les choses « comme d’habitude » et non « différemment ». »
Mélanie Brison (présidente du CSC Château): « Les distributions solidaires nous ont permis de rencontrer de nouvelles familles, d’être au plus près de leurs besoins. Familles que nous pouvons retrouver sur d’autres actions comme l’accompagnement éducatif, les ateliers parents/enfants… Certaines s’impliquent désormais également bénévolement dans l’organisation de ces distributions.
Le prêt d’ordinateurs mais aussi un accompagnement individuel ont permis de proposer des ateliers numériques plus adaptés au besoin des habitants les moins à l’aise avec l’outil informatique, qui viennent plus nombreux. Les ateliers en petit groupe renforcent aussi les échanges et la solidarité entre les familles et une meilleure prise en compte par le CSC de leurs besoins. »
Aurélien Masfrand (président du CSC Ragon) : « Nous avions déjà une pratique du « aller-vers », mais cette situation nous a fait développer cette forme d’animation afin de renforcer le lien social. Dorénavant, sur chacune des périodes de vacances, une action hors les murs sera proposée comme lors des dernières vacances d’hiver ou l’écriture d’un cadavre exquis (jeu graphique ou d’écriture collectif) a été proposé aux habitants. Au final nous avons eu une vingtaine d’histoires. La restitution de ces histoires est la prochaine étape de ce projet. »
Loran Grippay, (président du CSC Jaunais-Blordière) : « Oui, pour moi, Il s’agit non seulement de se questionner sur les changements que l’on souhaite voir opérer, mais aussi sur la manière dont le CSC peut incarner ces transformations, pour contribuer à toujours plus de solidarité et de justice sociale. »
Yasmine Peraire, membre du Conseil collégial du CSC Loire-et-Seil) : « Tout d’abord le travail de notre équipe qui a prouvé une grande capacité en terme de réactivité et d’adaptabilité dans un climat restrictif, et normé par les protocoles sanitaires. Un travail d’identification plus soutenu sur les nouveaux besoins et attente de certains adhérents particulièrement fragilisés par le contexte. Notre équipe nous a prouvé sa volonté et sa motivation à maintenir le lien avec les habitants, alimentation du blog du CSC, appels téléphoniques, ateliers individuels, actions menées dans un esprit toujours bienveillant et disponible dans des conditions très particulières. L’apparition d’une nouvelle organisation de travail, le télétravail a permis à certains plus de flexibilité dans leurs emplois du temps.
L’utilisation des outils visio et plateformes nous permettant des échanges facilités et ainsi garder une dynamique entre les différents acteurs du CSC lors de concertations et prises de décisions. La question de la fracture numérique a été largement d’actualité dans cet épisode pandémique elle a permis à un public moins au fait des nouvelles technologies d’être accompagné et soutenu. De nouveaux investissements et actions pour le CSC qui a proposé la formation et l’utilisation de tablettes Ardoiz par exemple. Les actions et opérations solidaires entre associations (la collecte de produits d’hygiène pour le Secours Populaire), le soutien apporté à nos partenaires.
Objectivement et humblement le rôle important d’un CSC dans un tel moment, les témoignages des habitants verbalisant « un manque » de ne plus pouvoir fréquenter librement le lieu nous conforte encore plus dans l’idée que c’est un lieu à l’identité forte pour le quartier. »
Mélanie Brison (présidente du CSC Château) : « Oui, des actions initiées durant cette période vont se prolonger, des nouveaux modes de faire également. Ainsi, l’accès aux droits de santé nous est apparu comme une thématique essentielle. Le bus santé des MarSoins que nous accueillons une à deux fois par mois depuis novembre est plébiscité par les habitants. L’installation de ce bus place François- Mitterrand a conforté notre projet d’y être présent de manière plus pérenne pour être au cœur de la vie du quartier. »
Aurélien Masfrand (président du CSC Ragon) : « Notre présence sur le quartier se fera de plus en plus avec des animations et des actions hors les murs. Nous voulons accroître notre présence sur des endroits où nous ne rayonnons pas encore et investir les squares du quartier. Nous imaginons également des évènements festifs mais plus ciblés sur des rues ou des lotissements. »
Loran Grippay, (président du CSC Jaunais-Blordière) : « Oui certainement il est important de repenser l’organisation pour préserver l’essentiel : l’accueil et la rencontre. Un travail conséquent commence pour analyser, décider et entrevoir l’avenir peut être autrement pour l’instant. Nous constatons qu’avec les professionnels, nous avons la capacité à développer de nouvelles formes d’actions pour rester actif sur tout le quartier. Nous avons hâte de revoir tous nos adhérents dans nos activités et nos instants conviviaux. »
Yasmine Peraire, membre du Conseil collégial du CSC Loire-et-Seil) : « Pour nous plus de vigilance et de présence auprès des personnes seules, rester à l’écoute des nouveaux besoins, préserver l’esprit solidaire qui s’est renforcé avec les habitants du quartier. Nos modes d’actions s’adaptent au fil du temps et au rythme des conditions sanitaires nous espérons revenir progressivement à des actions collectives. »
Comment les associations vivent-elles la crise sanitaire ?
« Avec le premier confinement, on a eu un arrêt total de notre activité. Nous avons mis en place le chômage partiel pour un de nos professeurs qui était en CDI, les quatre autres, sous le statut d’autoentrepreneur, n’ont eu aucun salaire versé. Notre activité était réduite à zéro : pas de cours, pas de spectacles, pas de festival.
Nous avons pu reprendre nos activités en septembre mais nous avons noté une perte d’un tiers de nos adhérents. Sans doute l’incertitude du contexte a pesé dans leur choix mais nous avons aussi senti que pour d’autres c’est l’envie même de pratiquer qui avait disparu. Le second confinement a marqué un nouveau coup d’arrêt. Cette fois, nous avons mis en place des cours en visio avec toutes les difficultés et l’inconfort que cela comporte. Les visio ne remplacent pas les cours en présentiel. Et si au départ une douzaine de personnes suivait assidûment les cours, ils ne sont plus que deux ou trois aujourd’hui sur la vingtaine d’inscrits par groupe. Les mesures du gouvernement sont un véritable casse-tête. Nous avons pu continuer les cours pour les mineurs, puis, il a fallu nous adapter au couvre-feu à 20h, puis à celui de 18h et depuis peu la pratique de la danse est interdite en salle pour les mineurs alors qu’elle était restée autorisée dans un premier temps.
Nous sommes inquiets, bien évidemment. Pour le devenir de l’association mais surtout pour le devenir de la société, l’avenir de nos enfants. La danse et le sport en général sont des activités essentielles : pour l’estime de soi, le respect des autres, le lien aux autres. Nous sommes en train de perdre tout cela et je ne sais pas si nous les retrouverons. Il y a un fort sentiment d’incompréhension, d’injustice qui prédomine. Pourquoi interdire nos activités et en autoriser d’autres ?
Malgré tout cela, on veut continuer à y croire. On imagine de faire notre spectacle en juin en extérieur, on a embauché pour quelques heures une personne pour faire notre communication. Si on perd le collectif dans nos sociétés, qu’est-ce qu’il nous reste ? »
« Le premier confinement a stoppé net toutes les activités. La relation avec les adhérents s’est faite par mél. Nous avons proposé uniquement des réinscriptions pour la saison 2020/2021 en juin afin permettre aux personnes qui souhaitaient reprendre leur cours habituel à la rentrée d’avoir la priorité. En cohérence avec notre fédération des amicales laïques, nous avons fait le choix de ne pas rembourser les adhérents pour les cours manqués, ni de proposer un avoir sur l’année suivante durant le premier confinement en leur expliquant les enjeux financiers que cela représenterait pour notre association. Il y a eu beaucoup d’annulations d’inscriptions et de remboursements à la rentrée de septembre à cause de l’incertitude pour l’année scolaire à venir.
Lors du deuxième confinement, on a pu reprendre le multisports pour les enfants avant Noël, puis cela a été interdit. Depuis les vacances de février 2021, l’éveil musical et le théâtre enfants ont pu reprendre mais uniquement les premiers cours car les deuxièmes se terminent après le couvre-feu.
Certains éducateurs (anglais/yoga/sophrologie) proposent des cours en visio ou en audio à leurs adhérents. Notre fédération propose également différents cours sportifs en visio toutes les semaines que nous transmettons à tous nos adhérents. Ces échanges permettent de maintenir le lien durant cette longue interruption et apporte satisfaction même si cela concerne peu de gens.
Dès que le temps le permettra et si les cours en intérieurs sont toujours proscrits, des éducateurs envisagent de les faire en extérieur s’ils sont autorisés.
Tous nos événements conviviaux, festifs sur le quartier ont été annulés, l’assemblée générale est reportée dans l’attente de pouvoir se rencontrer, nos conseils d’administration se font en visioconférence.
Il est difficile de rester motivé, difficile de se projeter. Au fur et à mesure les bénévoles, salariés décrochent. Les risques désormais sont le décrochage de certains licenciés et le non renouvellement de licence. »
Les associations face à la crise : les chiffres
Source : Questionnaire mené auprès des 540 associations par la Ville de Rezé – Janvier 2021 – 70 associations ont répondu.