Dimanche 19 mars était célébré le 61eme anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie. Un hommage aux victimes civiles et militaires de cette guerre qui ne disait pas son nom mais aussi des victimes des combats en Tunisie et au Maroc a été rendu place Roger-Salengro.
Une commémoration au cours de laquelle Agnès Bourgeais, maire de Rezé est revenue sur la loi du 18 octobre 1999, portée par Jacques Floch avec laquelle a été abandonnée l’expression « opérations de maintien de l’ordre en Afrique du Nord » au profit de celle de « guerre ».
« Ce texte a nommé une guerre qui n’avait jamais dit son nom et mis fin aux euphémismes autour de cette dernière page de l’histoire de l’empire colonial français, faite d’exploitation, d’inégalités et d’injustice. Cette histoire est encore conflictuelle, souvent douloureuse. Elle se transmet aux nouvelles générations. De l’incompréhension du passé peut naitre celle de présent » a ajouté la maire de Rezé.
Devant les autorités civiles et militaires, la première édile a conclu en émettant le vœu que de la transmission entre générations, de l’enseignement de notre histoire, vienne l’éveil des consciences. L’actualité nous rappelant que les équilibres mondiaux sont fragiles.
Absente de cette commémoration, l’Union nationale des combattants (UNC) souhaite préciser les raisons de sa non-participation : elle ne s’associe pas aux cérémonies du 19 mars car elle ne reconnait pas cette date comme fin de la guerre d’Algérie invoquant les nombreuses victimes ultérieures au cessez le feu du 19 mars 1962. Chaque année, elle rend hommage aux victimes le 5 décembre.