Le 27 mai, le conseil municipal s’est positionné en faveur de l’individualisation de l’allocation aux adultes handicapés, une prestation sociale destinée à assurer aux personnes handicapées un minimum de ressources.
MODE DE CALCUL CONTROVERSÉ
« Aujourd’hui, le calcul des droits se base sur les revenus globaux du ménage, explique Franck Letrouvé, conseiller municipal en charge de l’intégration des personnes handicapées. Un mode de calcul qui peut conditionner une forme humiliante de subordination par l’argent. Car si le salaire de Monsieur est augmenté, l’allocation aux adultes handicapés de Madame diminue. Et la réciproque est vraie puisque si les revenus de Madame dépassent 2 270 euros par mois, l’allocation de Monsieur est supprimée ! »
PROPOSITION DE LOI
Une proposition de loi pour « déconjugaliser » l’allocation aux adultes handicapés revient en deuxième lecture à l’Assemblée nationale le 17 juin. La finalité : individualiser le mode de calcul de cette prestation. Le conseil municipal a formulé un vœu pour apporter son soutien à cette démarche, et interpeller les députés du département pour aller dans le sens des associations et personnes en situation de handicap. Il invite les habitants à signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. « À l’initiative de ce vœu porté par l’ensemble des élus rezéens : un membre de la commission communale d’accessibilité », précise Franck Letrouvé.
EN CHIFFRES
- 1975 : mise en place de l’allocation aux adultes handicapés, une prestation sociale permettant aux personnes en situation de handicap d’avoir un minimum de ressources
- 903,60 € par mois : c’est le montant de l’allocation aux adultes handicapés pour une personne seule et sans ressources
- 1,2 millions : c’est le nombre de bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés en France fin 2020